[PLAN NERON] La loi des hommes contre la loi de dieu

A peine Amy avait-elle ouverte la bouche d’Abey avait réagit à son tour, lui ordonnant de rester là et de faire fonctionner son don. Rien d’imprudent ; certes, Nephilim n’avait rien d’une combattante, mais elle ne voulait pas devenir un poids, voulait aider, et était prête à perdre des plumes pour le montrer. Elle l’avait déjà fait d’ailleurs.

Alors qu’elle suivait l’Agent du regard, laquelle s’éloignait pour rejoindre la Policière, l’italienne se redressa complètement, serrant les dents. Bouger sa cuisse lui faisait mal, et la fumée ne l’aidait pas non-plus à rester bien stable. Par terre restait le masque d’Abey avait prit pour elle ; un geste de bienveillance qui ne laissa pas Nephilim indifférente. Si elle n’aurait su dire combiens de civils avaient été rassemblés, elle savait qu’il y avait une escouade de policiers en plus des deux agents de l’ordre dont elle connaissait les identifiants ; déjà sept personnes, soit plus de la moitié des masques disponibles. Si elle en prenait un, les autres risquaient d’en manquer, et comme toute surexposition au CO2 pendant plus de quinze minutes pouvait s’avérer dangereuse pour les organismes normaux, mieux valait laisser les masques à ceux qui en avaient besoin. Si elle-même avais put être en train de pratiquer la photosynthèse, elle n’aurait eut que peu de risques face à l’asphyxie, puisqu’elle produirait du dioxygène qu’elle consommerait, mais en cet instant ou seule des flammes et des réverbères produisait de la lumière, elle n’avait que la résistance procurée par le fait qu’elle absorba le dioxyde de carbone pour l’aider à tenir plus longtemps que les autres.

Nephilim avança donc en clopinant, toussant bien moins qu’elle n’aurait due, vers les positions d’Abey et d’Aline. Malgré la fumée, elle put les voir, la première au sol, tétanisée comme après une décharge électrique. Amy s’immobilisa en entendant le mutant se revendiquer de la Confrérie ; il ne manquait plus que cela. Ce qui avait été un combat urbain entre deux camps devenait un triangle vénéneux. Un tir retentit, Amy se jetant au sol par reflexe, en plein dans le No man’s land, couinant de douleur lorsque son bras heurta son flan écorché, et que ceux-ci rencontrèrent une nouvelle fois le sol. Par tous les saints, guéris !

Un policier donna une sommation au mutant, tandis qu’Abey lui déclarait qu’en ce moment, ce n’était pas lui qui l’intéressait. Aline, dont le masque anti-gaz avait été retiré par la bagarre avec le Purificateur, se leva et projeta l’arme de ce dernier contre le crâne du mutant électrique avec adresse. Alors qu’il titubait, la Policière hurla à plein poumons sa haine des fanatiques, quels qu’ils soient, déclamant avec conviction que les policiers n’étaient que des humains, venus sans la moindre hésitation risquer leurs vies pour les mutants. Elle finit même pas une menace à l’encontre de l’agresseur.

Allongée sur le sol, Nephilim pouvait contempler toute la scène. Elle ne savait pas ce qui l’effrayait le plus : les flammes et fumées qui s’échappaient des bâtiments, les corps qui encombraient la rue, le Confrériste électrique visiblement ici pour en découdre ou l’officier de police Aline Hortz, blessée un peu partout, mais surtout bouillonnante de colère à en avoir les yeux… lupins ?!

Cette constatation fit passer le reste pour secondaire ; la douleur et les blessures n’avaient plus vraiment d’importances, elles disparaitraient avec le temps, tandis que les fumées et les gaz n’avaient pas encore été suffisamment inhalés pour devenir dangereux, et les lésions qu’ils causeraient disparaitraient également avec le temps. Mais les yeux de la Policière, eux, seraient toujours bien présent, même s’ils étaient dissimulés à ceux du monde. Amy avait toujours été très observatrice, trop observatrice, et même dans la fumée d’un incendie, elle faisait encore confiance à son regard. Elle n’avait pas d’hallucinations. Aline Hortz était une mutante, ce qui expliquait qu’elle n’ait eut aucun apriori face à la mutation de Nephilim, et tant de haine face à ceux qui détestaient son espèce. Sa rage et sa violence était donc une résultante d’une volonté de protéger ses semblables.

A écouter son discours, elle ne semblait pas être consciente de sa mutation ; cependant, peut-être que cela n’était qu’une façade. Il était plus probable que ce fussent ses collègues qui n’aient pas connaissance du gène mutant d’Aline.

Si Nephilim ne dit rien, restant immobile au sol, crispée tant de douleur que de surprise, elle ne put s’empêcher de dévisager la policière ; dans les yeux d’émeraudes de la mutante gamma, peut-être cette dernière verrait-elle son reflet, mais en tout cas, elle ne devait perdre le contrôle, ou son secret volerait en éclats.

Hors Jeu:

Le mutant électrique émit un grognement sourd en guise de réponse à Aline Hortz, qui n'en pouvait plus, tout comme Abey, de cette avalanche de stupidité extémiste de tout genre. C'était vraiment trop pour la journée. Le Confrériste se remit même à tousser, sans doute en voulant répliquer. Abey en profita pour penser à se relever et aperçut alors … Amy ? Abey se redressa brusquement sur ses coudes. Oui c'était bien Amy qui était étallée de tout son long. En fait, cette fille a la poisse. Une poisse incroyable, mais la poisse ! Qu'est ce qu'elle faisait là par terre ? Avait-elle retentée le skate ? Heureusement que je lui ai dit de rester à l'abri! Qu'est ce qu'elle fout là ?!
La voix grave du mutant s'éleva par dessus le tumulte des sirènes de pompiers et ambulances qui avaient envahis le quartier mutant. « Mais... Tu es des nôtres... » Se retournant vers l'ennemi-ami, Abey constata avec surprise que c'était non à l'étudiante au sol, mais à la policière qu'il s'adressait. Qu'est ce qui lui prend? Est-ce qu'il connaissait Aline?

Son attention tourné vers l'agent Hortz lui laissa apercevoir que le purificateur se mouvait, doucement, comme s'il tentait simplement de changer de position. Mais une demi seconde suffit à la BAMeuse pour remarque qu'il tentait de retirer un couteau de ses bottes. Quel abruti ! Fini pour fini, il devait se croire suffisamment perdu pour tenter d'emmener un ennemi avec lui.
Abey se remit comme à l'acceléré debout sur ses pieds, et alors que l'humain s'apprêtait à se relever avec son couteau, qu'Aline lui faisait dos, toujours plantée devant le Confrériste qui lui même tentait de calmer sa respiration sifflante, elle tira. Son inconscient lui dicta à toute vitesse qu'elle les avait condamné. Elle, le mutant, Aline, le Purificateur, et peut être par malheur Amy qui ne se trouvait pas en sécurité. Le bruit du tir allait fatalement déclencher ceux des policiers, une réaction d'un mutant. Mais à la fin de ce quart de seconde de reflexion, elle voyait le purificateur gisant au sol, avec une mare de sang provenant de son épaule. Personne d'autre n'était blessé. Le mutant n'avait pas bougé mais avait cessé de tousser, et Aline s'était également détournée de lui alarmée par le tir.
L'homme était à genoux mais avait lâché son couteau, tombé à quelques centimètres de ces pieds. En état complètement second, la polymorphe agit plus vite qu'Aline ce coup-ci. Elle ramassa l'arme blanche et décocha en même temps à son blessé un coup de pied sans retenue dans le ventre. «CONNNARD !»

Abey Strauss n'était plus à même de s'en rendre compte, mais ses nerfs menaçaient de lâcher. Elle attrapa Aline par le bras. Le mutant, elle s'en fichait. Il fallait que tout ça se termine, et se termine bien. Oh elle vit bien la couleur dorée qui s'était ajoutée au fond des prunelles de la policière. Elle s'en fichait. «Venez Aline, il faut qu'on soit prêt pour les ambulances et... » Vrombissement d'hélicoptère. Abey sentit la colère s'abattre en elle. Son action n'avait pu passer inaperçue. Bon si un agent du BAM était infiltré, ce n'était pas trop grave. Et puis, il n'est pas mort, ne put-elle s'empêcher avec regret.
«On embarque ce sale con avec les autres, ajouta-t-elle en désignant le blessé qui gémissait à présent. Et on arrête ça.» Sa voie était plus tremblante qu'elle ne l'aurait désirée, mais malgré tout son ton était ferme. Libre au Confrériste de s'en aller, du moins pour elle. Elle n'était pas en mission à la base, et tant qu'elle ramenait au BAM un type susceptible de fournir des infos et limitait les victimes, elle s'estimerait heureuse. Elle regardait Aline Hortz avec des yeux épuisés, un visage qui suppliait de ne plus compliquer les choses. Mais de derrière le masque, peu de chance que cela soit perceptible.

-Mais... Tu es des nôtres... murmura le mutant

Aline resta muette sur le coup. Oh non ! Dans sa colère, ses yeux avaient sans doute pris une couleur jaune comme ça arrivait parfois. Pour contrebalancer, elle s'empressa de faire bonne figure :

-Quoi ? Je suis quoi ? Non, je ne suis pas une putain de terroriste. Alors fermes-la avant que je ne te casse en deux !

PAOW
Aline se retourna, sur le qui-vive. Le purificateur à terre était à genoux, tenant son épaule qui pissait le sang. L'agent Strauss lui donna un bon coup de pied bien senti en le traitant de connard. Il fallut un moment à la policière pour comprendre qu'elle venait de lui sauver la vie. Ça plus le coup de pied, cette femme remontait de plus en plus dans son estime.

-Venez Aline, il faut qu'on soit prêt pour les ambulances et...

L'hélicoptère des journalistes passa au dessus d'eux en vrombissant. Ces fouilles-merde n'avaient-ils dont personne d'autre à embêter ? Enfin, au moins ils pourraient rapporter que la police de New York avait tout fait pour secourir les mutant du quartier malgré le sabotage dont elle avait été victime. Ça devrait déjà améliorer un peu la relation entre mutants et forces de l'ordre.

-On embarque ce sale con avec les autres, et on arrête ça. cria Strauss d'une voix tremblante.

Aline acquiesca. Elle ramassa son masque et le renfila. Puis elle força le purificateur à se lever, le tenant en respect avec son arme et réfrénant son envie de l'abattre sur place.

-Toi, tu viens avec nous ou tu retournes te faire tuer comme tu le sens, mais surtout tu fermes ta gueule !

Elle suivit Abey en direction du barrage avec son prisonnier et Amy qui, malgré ses bonnes intentions, semblait souffrir d'une incroyable malchance. Arrivée au checkpoint, elle menotta l'homme avec les menottes d'un collègue et le confia à Strauss.

-Je compte sur vous pour lui faire cracher tout ce qu'il sait. Et s'il ne dit rien, faites-lui d'abord cracher ses dents de ma part.

Les ambulances commençaient à arriver, puis une équipe du SWAT vint renforcer le barrage d'une dizaine de policier d'élite avec gilets, casques et armes lourdes. C'était bientôt la fin de ce cauchemar.

Le mutant de la Confrérie confirma la découverte de Nephilim : l’officier de police Aline Hortz était un mutant. Après un instant de surprise, cette dernière réalisa une habille pirouette en détournant les propos de son adversaire sur un terrain où elle ne pouvait être soupçonnée. Avant même que le Confrériste eut put répliquer quoi que ce soit, un nouveau coup de feu retentit, faisant sursauter Amy, qui s’appuya encore plus sur ses écorchures ; quelles plaies, guéris !

Détournant son attention de la policière aux yeux de loups, l’italienne regarda l’entière scène. Le tir provenait d’Abey, l’agent du BAM s’étant redressée d’un bond et ayant ouvert le feu sur le Purificateur au sol, qui devait avoir tenté quelque chose. Alors que durant un instant, Nephilim cru que cela allait provoquer une pluie de balles de la part des policiers, presque par reflexe, elle comprit rapidement qu’il n’en était rien. Le fanatique se tenait à genoux, derrière Aline Hortz, mais retourna rapidement au sol quant Abey, après avoir ramassée ce qui ressemblait à un couteau, il décrocha un coup de pied dans le ventre en l’insultant.

Pour l’insulte, Amy ne pensa rien, mais elle trouvait la violence gratuite inutile, et fut déçue que les forces de l’ordre l’emploi. Les deux agents étaient visiblement à bout de nerf, et le risque de bavure se faisait plus probable. Cette perspective était plutôt effrayante, car elle ternissait l’image de bienfaisance et de professionnalisme affichée jusque là. Mais c’était la réalité : comment tout un chacun, les agents de l’ordre étaient des êtres humains, non-pas des parangons de la vertu céleste.

Abey saisit Aline par le bras, l’invitant à la suivre. Amy entreprit de se relever, trainant le pas à quelques mètres des deux gardiennes de la paix. Alors que la première donnait les instructions aux policiers, la seconde ramassa son masque anti-gaz et força le Purificateur à rejoindre le barrage de police, son arme braquée sur lui. Elle répliqua avec agressivité à l’intention du Confrériste, lui enjoignant de faire deux choses : se taire et soit les suivre, soit se barer.

Inquiète, Nephilim ne put quitter des yeux le mutant électrique ; elle n’avait aucune idée de comment un raciste de Confrériste allait réagir au fait que ses ennemis naturels lui tourna le dos. Elle marcha donc à reculons durant quelques instants, tandis que l’autre mutant, n’écoutant probablement que son courage face aux canons des forces de l’ordre, n’entreprenait rien. Elle-même ne pensait rien avoir à craindre, puisque sa mutation paraissait clairement à travers ses yeux d’émeraude, mais elle ne faisait tout de même pas confiance au Confrériste. Malgré le fait qu’elle détestait les préjugés, Nephilim ne pouvait s’empêcher d’en avoir.

Une fois au barrage de police, Aline remit le Purgateur à Abey et indirectement au B.A.M., demandant à l’Agent de lui faire cracher tout ce qu’il savait ; ou au moins ses dents. Ils escomptaient véritablement torturer un citoyen, même du genre anomique comme celui-là ?

D’autres véhicules commencèrent à arriver, témoignant du bout du tunnel. Nephilim alla s’adosser à une voiture de police relativement intacte, se laissant glisser jusqu’au sol en plissant le visage de douleur. Elle soupira ; la fatigue était contrebalancée par la douleur, mais le soulagement avait remplacé la peur. Fermant les yeux, elle lâcha une quinte de toux.

Ses poumons guériraient de leurs brulures, de même que le reste de son corps des diverses coupures et égratignures. Elle avait survécu, donc vivrait. Cependant, ses pensées ne voulaient pas rester en paix : les images des corps agonisant, les cris de douleur et de peur, les coups de feu et le rugissement du lance-flamme, l’odeur de l’incendie et de la chair brûlée, tous cela revenaient la hanter derrière ses paupières closes. Nephilim en trembla d’effroi.

Son corps guérirait ; son âme, elle, non. Amy avait en cette nuit prit conscience d’une réalité qu’elle avait jusque là refusée de voir. Elle avait toujours été consciente de l’existence de la violence, mais ne l’avait jamais vécue. Jamais plus elle ne pourrait rester indifférente face aux malheurs du monde. Jamais plus elle ne pourrait se dire que c’était triste mais que l’on ne pouvait rien y faire. Jusqu’à lors, elle avait sut qu’il fallait ce battre, mais n’avait jamais voulut le faire. Il y avait des moyens non-violents de régler les conflits. Gandhi l’avait démontré. Cependant, Gandhi avait été assassiné, ultime preuve que le pacifisme, s’il était louable, contribuait à faire plus de victimes qu’à en sauver.

Face à ce constat, Nephilim n’avait plus le choix : elle devait se battre. Tant pis pour la non-violence, l’innocence et la paix: certains devaient se sacrifier pour que les autres puissent jouir de ces présents.

Et elle ferait parti de ceux-là ; elle, Amy de Lauro, se battrait pour la justice et la liberté, pour forger un avenir meilleur. Un avenir où pareil nuit ne devait plus jamais ce reproduire.

Plus jamais ça ; plus jamais pareil massacre.

Amy replia ses membranes nictitantes, et les larmes commencèrent à couler.

L'agent Henri Halloway était l'agent le plus haut placé dans la hiérarchie de sa section à être présent au QG New Yorkais du Bureau quand l'état d'alerte avait été déclenché. Aussi avait il été désigné manu militari responsable d'une petite force qui devait être immédiatement dépêchée sur les lieux afin de servir de force d'appoint et de sécuriser au maximum les accès pour les secours. Et ça, tout en organisant si possible un cordon d'évacuation. Prudent, Halloway n'était pas partit bille en tête et avait ordonné à ses hommes de passer rapidement s'équiper à l'armurerie : armes d'intervention et gilets par balles pour tout le monde. Il avait ensuite séparé son groupe en trois, réquisitionnant deux voitures et un fourgon. Cela permettrait d'établir une éventuelle barricade si c'était nécessaire. Pendant que ses hommes s'étaient afférés, il avait discuté avec les autres responsables sur place, et ils avaient décidé que son équipe serrait la première envoyé sur les lieux. Les autres attendraient pour pouvoir intervenir en force. Pour ce faire, il fallait attendre que les agents formés au pilotage des Mandroides soient rapatriés, le seul pilote de garde ayant réussit à tomber suffisamment malade pour être évacué à l’hôpital un peu plus tôt dans la soirée. Dans le même temps tous les agents présents sur New York avaient été contactés dans l'espoir de rassembler une force suffisante. Il y aurait sûrement une enquête, pour vérifier si la maladie soudaine de l'homme n'avait pas un rapport quelconque avec ce qui se passait en ce moment même à Analphabet City. L'équipe d'intervention de garde avait du se rendre à l'autre bout de l'état, et ne serrait pas de retour avant près d'une heure. Les rapports chaotiques ne cessaient de parvenir, tous comme les appels, certains directs, d'autres relayés par les centraux de police. Le nombre d'agents présent en cette nuit n'était pas très élevé et la pression énorme. Une chance que quasiment tous les agents du BAM aient une grande expérience professionnelle.

Après presque une demi heure, il avaient réussi à rejoindre l'une des rues de mutant town accompagné des forces d'intervention de la police, pour trouver une scène de guerre. Une voiture de police qui avait souffert et plusieurs victimes. Immédiatement les agents se déployèrent pour faire écran. Laissant les experts en intervention s'occuper de leur spécialité, Halloway s'occupa de ce qui restait préparer : signaler un itinéraire sur aux ambulances. Il désigna à ses hommes plusieurs missions, puis évalua le terrain.

"Anderson, avec moi."

Il se dirigea vers le petit groupe qui venait de franchir le barrage. Il en reconnu deux : l'agent Strauss, qui travaillait dans la même section que lui et qui faisait partit des agents non présent sur le site du BAM lorsque l'alerte générale avait été données et l'officier Hortz de la police de New York. Il l'avait vaguement croisé quand lui même était encore attaché aux service de la NYPD, au sein de le brigade pour les crimes et délits extra ordinaires. Il en savait trop peu sur les deux pour avoir un quelconque jugement : il n'avait fréquenté l'une et l'autre quelques rares fois. Elles étaient accompagné de deux types qui semblaient être sous sévère surveillance et d'une fille mal en point. Les deux types furent rapidement neutralisés et embarqués. Henri s'approcha du reste du groupe.

"Bonjour. Je suis l'agent Halloway, peut être que vous vous rappelez de moi ? Je travaille à la section Investigation du BAM et disons que pour l'instant je suis responsable sur le terrain. Je tiens à vous remercier pour votre contribution... Même si je n'en connais pas encore les détails."

Il jeta un rapide coup d'oeil aux trois membres restant du petit groupe. Ils avaient clairement morflés.

"L'agent Anderson va rapidement prendre vos noms et vos coordonnées avant que vous soyez évacués vers l’hôpital. Vous serrez sûrement convoqué tôt ou tard quand on fera l'enquête pour débrouiller tout ce ... cette catastrophe. Maintenant, excusez moi, mais je dois gérer ça put*** de merd**"

L'agent Halloway s'éloigna, pour aller rejoindre le responsable du SWAT. Ils allaient devoir se décider quand à la stratégie à employer pour la suite. Pénétrer plus en avant semblait complètement suicidaire, mais il y avait sûrement des gens qui avaient besoin d'aide. S'ils ne faisaient rien, ils allaient mourir. S'ils tentaient d'entrer ils risquaient de piéger des hommes ...

Ps : Vous êtes libre de poster encore 1 ou 2 messages chacun pour conclure cette cession, après ça ce rp sera terminé. Vous pouvez contrôler l'agent Anderson. Pour trouver une description courte de l'agent Anderson et de l'agent Halloway rendez vous ici. Si vous avez des questions, mp l'animateur responsable de ce rp.

L'agent Halloway...Aline l'avait déjà rencontré quelques fois au commissariat lorsqu'il était encore dans la police. C'était un homme à femmes, un dragueur invétéré. Il avait bien évidement tenté sa chance avec la flic, mais si son charme devait avoir un certain effet avec certaines femmes, Aline n'en était pas. Heureusement, lui faire une clé de bras et l'avoir plaqué contre un casier en le menaçant de l'émasculer s'il recommençait semblait avoir calmé ses ardeurs. Maintenant il était du BAM, mais Aline se méfiait moins de lui que de ses collègues, car elle savait qu'il n'avait rien d'un inquisiteur fanatique du secret d'état. à ce moment-là, il était tel qu'elle le préférait : professionnel et suffisamment investi dans son travail pour ne pas se laisser distraire. Tant mieux, Aline n'était vraiment pas d'humeur à la plaisanterie. Elle en avait déjà assez bavé pour être prête à faire avaler ses dents au premier qui se permettrait de la titiller.
Après lui, un autre agent du BAM vint rapidement recueillir des information. Une femme, qu'Aline ne connaissait pas. La mutante répondit à ses questions en restant sur la défensive, toujours par peur d'être percée à jour. Elle ne se méfiait plus vraiment de Strauss, mais il n'en était pas de même pour ses collègues fraîchement débarqués.
Une fois qu'elle fut débarrassée des formalités, Aline s'avança vers l'agent Strauss et lui serra la main.

-Ce fut un plaisir de travailler avec vous.

Et elle le pensait, car elle n'aurait jamais accepté de serrer la main de quelqu'un pour qui elle n'éprouvait pas un certain respect, même si c'était le président des États-Unis (D'ailleurs, elle n'avait aucun respect pour le président des États-Unis).
Après cela, on lui proposa de l'évacuer, mais elle refusa. Elle resta encore un moment à défendre le checkpoint qu'elle et ses collègues avaient installé au péril de leur vie. Elle surveilla attentivement la rue devant elle, fit le tour des survivants pour s'assurer qu'ils recevaient l'aide dont ils avaient besoin, fit le tour de ses collègues pour s'assurer qu'eux aussi allaient bien, surveilla d'un œil attentif l'arrestation des purificateurs qu'elle et Abey avaient appréhendés. Puis, lorsqu'elle fut sûre qu'on n'avait plus besoin d'elle, toussant et crachant sous son masque à gaz, elle alla s'asseoir à l'arrière d'une ambulance pour être acheminée à son tour vers l'hôpital.

(Voilà, c'est fini pour moi)

Cela faisait du bien de pleurer ; se laisser aller, redevenir… normal ?

Non, c’était impossible. Amy ne pourrait jamais reprendre le cours de sa petite vie paisible après pareil nuit ; pareil massacre.

Nephilim rouvrit les yeux lorsqu’un agent intervint, se présentant comme le responsable terrain détaché par le B.A.M. et plus précisément l’agent Halloway de la section investigation. Il était concis dans ses propos comme dans ses gestes, professionnel et détaché, et lorsqu’il annonça que sa collègue l’agent Anderson allait prendre les noms et les coordonnées, l’italienne prit la peine de se relever, grimaçant de douleur. Elle se plierait aux demandes du BAM, mais ne pensait pas que ramener l’un de ses agents à l’Institut serait une bonne chose.

- Je… je n’ai pas besoin d’aller à l’hôpital,

Je peux venir faire ma déposition aujourd’hui. Dites-moi juste où.

Toujours en se tenant le bras, elle confia les informations qui lui étaient demandées : Amy de Lauro, étudiante à l’Institution Charles Xavier et ressortissante italienne. Aux vues des expressions qui passèrent sur le visage d’Anderson, cela allait peut-être poser problème. Nephilim n’aurait pourtant su ce qui dérangeait le plus, l’Institut ou la nationalité italienne. Cependant, elle se préoccuperait de cela plus tard ; pour l’instant, elle devait plusieurs choses à celles qui lui avaient sauvé la vie.

Marchant vers Aline Hortz, Amy la trouva en train de serrer la main d’Abey.

- Je… je vous remercie de m’avoir sauvée, toutes les deux,

Madame Hortz, je crois que ceci vous reviens,

Madame Abey, pourrais-je vous accompagner jusqu’au bureau du BAM pour y faire ma déposition ; je n’ai pas besoin de soin et… je ne voudrais pas causer de problème à mon école. Donc j’aimerai la faire le plus tôt possible, tant que c’est encore… frai, dans ma tête.

Même Amy avait l’air de douter de ses paroles, ayant quelques peu de mal à parler. Tristesse, fatigue et effroi commençaient à prélever leur tribu, et en plus de la douleur, Nephilim tremblait légèrement. Elle guérirait, c’était son pouvoir ; elle guérirait, point. Son obstination restait la même, sa volonté de bien faire, inchangée.

Elle voulait aider les forces de l’ordre à arrêter les Purificateurs, mais ne voulait pas y impliquer l’Institut. Sand doute que le BAM aurait des raisons de s’intéresser à l’école de Charles Xavier et aux X-men qui la défendaient, et Amy ne voulait pas être le prétexte d’accès. Elle insisterait ce qu’il faudrait pour être emmenée par le Bureau des Affaires Mutantes, faire sa déposition et retourner à l’Institut. Ni plus, ni moins.

Ses objectifs étaient fixés.

Alors qu’Aline commençait à faire le tour du checkpoint, Nephilim se dirigea vers l’une des voitures du BAM fraichement arrivées. Elle attendrait là jusqu’à ce qu’on l’emmène à la base du BAM, où qu’elle soit.

Ses paupières se faisaient plus lourdes à mesure que son environnement se calmait, mais Amy refusait de s’endormir.

Il lui restait trop de choses à faire avant d’aspirer au repos, et puis il y avait ces images…

RP TERMINE pour Amy

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