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| Quand ça veut pas... (Vermine) | |
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Auteur | Message |
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Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Quand ça veut pas... (Vermine) Lun 29 Nov 2010 - 18:51 | |
| Aaaah ! Rien de tel qu'un bon petit kawa quand on est sur les nerfs. Il y en a que ça énerve, mais Léo, ça le détendait. Depuis son arrivée à New-York, il n'avait pas beaucoup d'occasions de souffler. Il ne sortait que la nuit, car il valait mieux qu'il n'aille pas s'afficher sur Broadway en plein jour avec sa tête aisément reconnaissable. Lui et son petit groupe de survivants ne savaient encore rien des hommes qui les traquaient depuis l'Afghanistan, mais jusque-là en restant discrets ils avaient réussi à ne pas les revoir. Samuels avait traîné un peu dans le milieu des gangs avant d'entrer dans l'armée, il avait donc un sacré carnet d'adresses pour ce qui était des endroits où se procurer armes, matériel et renseignements plus ou moins légalement. Léo était donc envoyé presque toutes les nuits pour prendre contact avec ces truands. Le groupe l'avait choisi d'office comme ambassadeur. Il était le plus grand, le plus intimidant, le plus balèze, et puis c'était lui qui prenait la plupart des décisions importantes. Difficile de savoir pourquoi le groupe avait choisi le mutant comme chef. Il n'était pas plus gradé que les trois autres, il ne s'était pas spécialement illustré par un acte de courage, mais il fallait croire que ses camarades lui trouvaient une tête de leader. Bref, tout ça pour dire que ça lui faisait du bien de se détendre un peu, accoudé au comptoir de ce bar miteux du Bronx. D'habitude, ses seuls moments de loisirs se résumaient à une promenade en solitaire dans Central Park. Mais ce soir il avait conclu une affaire avec un petit trafficant d'armes du Bronx et avait voulu fêter ça en s'offrant un vrai instant de détente comme pouvaient s'offrir les humains. Bien sûr, tout le monde le regardait (et pas forcément de façon amicale), mais il n'en avait cure. Et puis jusque-là son allure féroce avait suffi à dissuader les éventuels fouteurs de merde. Ayant troqué son uniforme contre un jean et un tee-shirt publicitaire en taille XXL, il ne perdait cependant pas son aspect militaire. La tranquilité...enfin...jusqu'à ce que le destin ne décide de lui pourrir la soirée. Ce destin se matérialisa sous la forme de quatre jeunes blacks bien bâtis (mais beaucoup moins que l'homme-lion), vêtus dans le plus pur style des "gangsters" du ghetto. Au début, ils se contentèrent d'aller se mettre au comptoir un peu plus loin et de commander des bières qu'ils burent à même la canette. Pendant une seconde, Léo crut que les choses allaient en rester là...et c'était bien naïf de sa part. Lorsqu'ils se mirent à harceler la serveuse, le première classe Duval ne put rester passif. Ils avaient commencé à devenir trop entreprenants, touchant les parties interdites de la demoiselle, échangeant des anecdotes sur la façon dont ils la "fourreraient" bien. Parmi les clients personne ne se décidait à bouger le petit doigt. Ils se contentaient de fixer le fond de leur verre comme si leur consommation risquait de disparaître.
-Vous ferriez mieux de la laisser en paix, ou ça risque de dégénérer.
Il avait parlé sans aucune animosité, sans s'adresser à l'un des pénibles en particulier.
-Et c'est toi qui va y faire quelque chose ?
Léo se retourna. Le plus grand des jeunes gens, vêtu d'un pantalon baggy et d'un tee-shirt aux manches retroussées pour faire ressortir ses biceps, s'était avancé vers le mutant qu'il toisait d'un air provocateur.
-Ouais, toi, le monstre ! -Mon apparence te pose un problème ? demanda Léo sur un ton posé.
Il avait l'habitude d'être abordé de cette façon, surtout avec son principe de ne jamais se cacher.
-On aime pas beaucoup les sales mutants comme toi, ici. -Je ne fais que prendre un café, je n'importune personne.
Le black posa sa main sur l'épaule de l'homme-lion d'une façon peu amicale. Ce contact fit se hérisser les poils le long de l'échîne de Léo. Il sentit l'adrénaline monter en lui, mais n'en montrait aucun signe extérieur.
-Tu te casse d'ici ou moi et mes potes on te pète la gueule, bâtard ! -Tu as trois seconde pour retirer ta main. Passé ce délai je ne garantis pas le résultat.
Le jeune homme ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Il tira Léo en arrière pour le forcer à se lever. Mais l'ex-militaire était trop bon aux arts martiaux pour que ça se passe sans accroc. Avant même que le gangster ait mis assez de force dans son bras pour réussir à faire basculer Léo, une puissant main griffue avait empoigné la sienne et la tordait à 360°. Deux secondes plus tard, le chef des racailles était par terre, la rangers de Léo entre les omoplates et les mains immobilisées dans le dos par le mutant.
-Je t'avais prévenu.
Bien sûr, voyant cela, les amis du bagarreur ne restèrent pas les bras croisés. Ils accoururent tous à la fois à la rescousse de leur chef.
-Aidez-moi bande de cons !
Léo lui releva la tête pour lui envoyer une bonne droite en plein visage avant de le relâcher pour en découdre avec ses complices. Le premier qui arriva à portée fut rapidement expédié d'où il venait par un crochet du gauche sous la mâchoire. Le deuxième fut plus rapide et eut le temps d'attraper Léo par son tee-shirt ridicule. Sans doute voulait-il le soulever pour le coller contre un mur, mais l'homme-lion était trop lourd. Et la réponse ne se fit pas attendre. Léo glissa ses avants-bras entre ceux de son agresseur et les écarta brutalement l'un de l'autre, le forçant à lâcher. Puis il attrapa son poignet et le manipula de façon à faire pivoter de racketteur, comme dans un pas de tango, et ensuite lui envoyer un bon coup de botte dans les fesses pour l'envoyer valser dans une pile de chaises. Le troisième larron profita de ce que Léo venait de s'occuper de son compagnon pour le frapper en plein visage. Léo recula de quelques pas, il tapait fort. Lorsque le black se recula pour amorcer un deuxième coup, le mutant vit luire à sa main un poing américain chromé. Une tactique de lâche ! Bien sûr, ça ne lui servit à rien. Lorsqu'il chargea Léo, l'ex-militaire le prit sous les aisselles, le souleva et le retourna en même temps. Il tint le délinquant à la verticale, ses baskets touchaient le plafond. Puis il se laissa tomber en arrière, entraînant sa victime dans sa chute, et le plaquant violemment contre le sol. Puis il se releva et, s'époussetant les mains, retourna au comptoir pour finir son café comme si de rien n'était.
-ATTENTION ! hurla la serveuse
Léo réagit juste à temps (grâce à ses réflexes félins) pour saisir au vol la main du chef des casseurs, empêchant la lame du cran d'arrêt qu'il tenait de s'enfoncer dans son dos. Il attrapa l'autre main, la plaqua sur le bois du comptoir et ramena la main droite dessus.
-RHÂÂÂÂÂÂÂÂÂ !!!
Le petit couteau s'était planté dans le dos de la main, juste entre deux phalanges, l'avait traversée pour s'enfoncer dans le bois, la clouant net, un sale coup. Le casseur avait arrêté de frimer, à présent il essayait sans succès de retirer le couteau, pleurant et appelant sa mère. Ses amis étaient tous trois KO. Léo jeta un billet de 25 dollars sur le comptoir, pour le café et le dérangement.
-Excusez-moi. lança-t-il à la serveuse qui tremblait comme une feuille.
Puis il prit la porte, personne ne fit rien pour l'arrêter et c'était mieux ainsi. Dans la rue, il s'éloigna rapidement en prenant quelques ruelles désertes. Puis il s'arrêta entre deux bennes à ordure, donnant un grand coup de poing dans le mur de briques.
-Merde !
Il fallait vraiment qu'il apprenne à la fermer. Il était là pour organiser la vengeance des soldats morts dans l'embuscade, pas pour jouer les héros. La police allait passer, et tout le monde pourrait donner la description du mutant qui avait tabassé quatre hommes et blessé l'un d'entre eux, et il serait recherché. Il devait déjà éviter les hommes armés qui traquaient son groupe, maintenant il allait aussi devoir se méfier des forces de l'Ordre. Ça devenait de plus en plus pénible ! Il se regarda, l'air piteux. Du sang avait moucheté le logo de l'opérateur téléphonique dont le tee-shirt faisait partie de la campagne publicitaire. C'est seulement à cet instant qu'il sentit l'odeur. Une odeur animale qui ne venait pas de lui, mêlée à un fort parfum d'égoût. Dégainant le couteau de combat caché dans sa botte, il se retourna d'un bond, en position d'attaque. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Lun 29 Nov 2010 - 21:54 | |
| Bon. Où était cette satanée rubrique nécrologique ? Il fallait absolument vérifier qui venait de clapser aujourd’hui. Cela avait une importance capitale ! Non, bien sûr, ça n’en avait aucune. Mais voilà, la page des sports n’avait pas plus d’intérêt et suscitait encore moins de curiosité chez le velu lecteur qu’était Vermine. Quand aux mots croisés, le petit génie les avait terminés en mois de deux minutes chronos. Et pour le restes des articles, ils étaient tout juste bon à alimenter un incinérateur.
-Et dire que cette feuille de choux se lit à des millions d’exemplaires… pitoyable… marmonna Ernest en tourna la page du journal.
Il était là, dans ce bar miteux, assis dans l’angle le plus sombre, le plus désert. Un seul gars avait osé occuper sa table mais ce dernier avait sans doute trop fumé de substances illicites pour se rendre compte qu’il était en présence d’un affreux mutant. Tant mieux. Ainsi, l’enfant-rat avait la paix et il pouvait continuer à s’ennuyer sans histoire. Car oui, il s’ennuyait, et pas qu’un peu. En cette soirée, tout ce qu’il avait trouvé à faire était de venir ici pour picoler. La vente d’alcool était, rappelons-le, interdite aux mineurs. D’ailleurs, l’affiche réglementaire le clamait haut et fort dans le coin opposé de la pièce enfumée mais ici, c’était le Bronx. Le tenancier, un type patibulaire au crâne rasé, n’avait pas plus de respect pour la loi que de cheveux sur la tête. Bref, il était tard et rien ne se passait… jusqu’à l’arrivé d’un quatuor de blacks. Au début, le gamin n’y prêta pas d’attention. Voir la serveuse se faire harcelée n’avait rien d’excitant. De toute façon, elle était moche. Qu’elle aille au diable ! L’hybride se plongea donc dans la rubrique nécrologique, enfin trouvée. Toute fois, il finit par se rendre compte qu’il allait y avoir une bagarre. Alors, Vermine abaissa le New-York Times pour observer de là où il était. Un homme-lion, particulièrement imposant, voulait se la jouer héros en volant au secours de la serveuse. Ce qui ne tarda pas à captiver Ernest, ce ne fut pas ses nobles motivations mais son style, sa façon d’être, son efficacité.
-Putain… mais il se bat comme un dieu ce gars ! lâcha le garçon, admiratif, en pliant le journal.
Les quatre blacks furent tout simplement humiliés et pourtant, ils étaient de bonne taille. Son exploit achevé, le leadeur du quatuor cloué au comptoir, l’homme-lion tira sa révérence. Vermine le suivit du regard. Quand la porte se referma, l’hybride, tout excité, vida sa bière puis se remémora la scène qui venait d’avoir lieu.
-Tu as trois secondes pour retirer ta main, fit-il en mimant le ton du colosse à crinière. Ha, ha, trop la classe ! Ce type, c’est de la dynamite !
Oui, il adorait ce style direct, brutal, viril ! Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour être comme ça… Tout d’un coup, Vermine se leva. Une idée folle venait de lui traverser l’esprit. Gardant le journal sous son bras sans trop savoir pourquoi, faisant choir la bouteille de bière dans sa précipitation, il sortit du bar au pas de course. Hé zut, il avait oublié de payer sa dernière consommation. Voilà pourquoi le patron lui criait dessus. Il faudrait penser à revenir avant de se faire étriper mais, pour l’instant, l’enfant-rat n’avait pas el temps. Il chercha du regard l’homme-lion et fut soulagé de l’apercevoir au bout de la ruelle. Il se mit à le suivre.
Quelques rues plus loin, le lion fit halte. Il frappa le mur. Il semblait s’en vouloir. Vermine, qui avait gardé ses distances jusque là, s’approcha de lui d’un pas tranquille. Le lion devait avoir un bon odora, ou alors une bonne ouïe, car il perçut l’approche pourtant relativement discrète du garçon. Le voilà en position d’attaque. Ernest s’immobilisa, sans toute fois être effrayé. Calmement, il leva son journal en « signe de paix », et s’exprima avec amabilité.
-Je t’ai vu dans le bar. Tu t’es plutôt bien défendu. Bravo.
Prudemment, il reprit son approche. Son apparence, en cette soirée, était négligée comme d’habitude. Un jean en loque aménagé pour laisser passer une fine queue et une veste de cuir trop grande constituaient l’intégralité de sa tenue crasseuse. Il était comme toujours pieds nus et sa veste ouverte laissa apercevoir sa poitrine poilue. Son pelage couleur cendre était gras, poisseux. A ceci s’ajoutait son odeur et celle, discrète, de l’alcool. Il avait l’apparence d’un enfant mais semblait être un clochard adulte. Toute fois, son regard, sa prestance, sa façon de s’exprimer, témoignaient d’une origine sociale d’exception. Curieux mélange. Pour parfaire la description d’Ernest, ce qui ressortait le plus de lui en cette situation, c’était sa taille. Face au colosse, il était un nain, un lutin même. Il mesurait moins d’un mètre.
-Tu as l’air d’avoir pas mal d’expérience. Où as-tu appris à te battre comme ça ?
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Lun 29 Nov 2010 - 22:29 | |
| Un rat, un gros rat qui faisait la taille d'un enfant de 6 ans et qui parlait. Sûrement un mutant. Vêtu de loques, il ressemblait à un clochard. Il avait l'air enthousiaste.
-Je t’ai vu dans le bar. Tu t’es plutôt bien défendu. Bravo.
Léo resta un peu immobile, puis rangea son couteau et reprit sa position normale. Ce n'était pas cette boule de poils d'à peine un mètre qui pourrait menacer sa vie. Et puis il se sentait plus lui faire confiance qu'à un humain. En quelque sorte ils étaient entre eux, entre monstres de foire. Et encore, lui était moins gâté. Un homme-lion, il y avait toujours des femmes pour trouver ça sexy (même si le sexe ne l'intéressait pas), mais un rat...
-Tu as l’air d’avoir pas mal d’expérience. Où as-tu appris à te battre comme ça ? -Tu veux vraiment savoir ?
Il ressemblait à un enfant, et il en avait la voix. Cette constatation fit s'envoler encore une partie des appréhensions que Léo avait face à cet inconnu.
-La plupart des trucs c'est mes parents qui me l'ont enseigné. Le reste je l'ai appris dans l'armée.
Son père militaire de carrière et sa mère japonaise adepte des arts martiaux avaient combiné leurs sciences pour que leur fils aîné soit capable de se défendre et de défendre sa jeune sœur. L'armée lui avait juste appris des techniques modernes
-Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais dans ce coin ?
C'est vrai. Un enfant ne devrait pas traîner en pleine nuit dans des quartiers aussi sordides. Mais que pouvait-il bien faire dans le Bronx ? Quelle question, tiens ? Survivre dans un pays sont considérés comme des cibles. Il avait vu plusieurs documentaires sur la vie des mutants aux Stazunis. Il y avait des groupes puissants, mais les autres peinaient pour subsister. Ceux qui, comme Léo et l'enfant-rat, affichaient leur mutanité sur leur visage, étaient les plus à plaindre. Rejetés, harcelés, lynchés, certains survivaient en squattant dans des bâtiments abandonnés et en mangeant dans les poubelles comme des animaux. C'était sans doute le cas de cette boule de poils gris cendre.
-Tu me suis depuis longtemps ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 30 Nov 2010 - 9:23 | |
| Vermine s’adossa nonchalamment à l’une des bennes à ordures. Un lampadaire à quelques mètres de là l’éclairait, lui et le lion, de sa lueur orangée. Les ombrées étirées, l’obscurité de part et d’autre de la ruelle, le décor fait de béton et de goudron, le bruit lointain de la circulation, la brise légère mais traitresse par sa froideur… tout ceci constituait l’ambiance de cette scène. On y trouvait de la misère, mais aussi une pointe de mystère. Le petit mutant ne se pressa pas pour répondre. Avec attention, il écouta l’admiré colosse. Quand enfin il s’exprima, ce fut du même ton mi jovial, mi posé. Son caractère, dés le départ, inspirait la mesure, le contrôle.
-Sympa la famille. La mienne ne m’a apporté qu’une vie d’ennuie. On m’appel Vermine. J’assume pleinement la connotation péjorative de ce surnom qui, avouons-le, colle à merveille à mon physique. J’offre aux gens ce qu’ils veulent voir de moi. Ainsi, j’ai moins d’ennui. Je traine pas mal dans ce cartier, dans les égouts aussi. Et je ne sort que la nuit. Ça aussi, ça permet d’éviter les problèmes.
Ernest se présentait come un miséreux débrouillard. C’était l’image qu’il cherchait à donner de lui. Il s’agissait de plaire au lion, de s’attirer sa confiance pour obtenir ses services. Tout n’était que du calcul, les paroles, les gestes, tout. L’enfant-rat, d’une main adroite, se mit à jouer avec le journal replié en boudin tout en reprenant après une brève pose.
-Je te suis depuis que tu as quitté le bar. J’ai constaté que toi, tu ne cherche pas à fuir les ennuis, tu les affrontes d’une fort belle manière. Tu m’as impressionné peut-être parce que, bien que mutant, tu te bats comme un homme. Pas d’éclair fulgurant, pas de boule de feu destructrice, que de la puissance et de la maitrise.
Nouvelle pause. Le préadolescent se décolla de la benne, immobilisa son journal et observa avec d’avantage d’attention l’imposant lion. Celui-ci était un militaire, il l’avait dit. C’était un gars direct, vraisemblablement bienveillant. Il devait apprécier la franchise, l’honnêteté.
-Si je suis là, ce n’est pas pour te féliciter. Ton temps est sans doute précieux et je ne voudrais pas en abuser. J’ai un marché à te proposer. Tu sais te battre, moi pas. Je n’aurais jamais ta force, toute fois, je n’ai pas à avoir honte de mon agilité et de ma rapidité. Se battre est parfois une nécessité, tous les ennuis ne peuvent pas être évités. Alors voilà, j’aimerais que tu m’aide. Bien sûr, je peux payer, pas forcément en argent mais en service. Je connais la ville, j’ai des contacts, j’ai des amis. Je suis sûr que je peux t’être utile, qu’on a chacun à gagner l’un de l’autre. Qu’en dis-tu ?
L’enfant-rat n’avait pas tourné autour du pot. Il devait être vu comme quelqu’un de réglo, pas comme un fourbe flatteur intéressé. Il espérait que sa stratégie s’avérerait payante.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 30 Nov 2010 - 13:13 | |
| Ainsi voilà le but de la venue de l'enfant-rat. Il voulait apprendre à se battre. c'était tout à fait compréhensible, surtout que son train de vie devait exiger qu'il sache se défendre. Léo avait bien envie de l'aider, mais il hésitait. Il n'avait pas beaucoup de temps et devait éviter de sortir de la planque. Et puis ce gosse ne ressemblait pas beaucoup, justement, à un gosse innocent. Il était direct, et semblait plutôt à l'aise dans les quartiers chauds comme le Bronx. Même si son apparence et sa voix donnait l'impression qu'il était jeune, il était en réalité difficile de lui donner un âge précis. Léo préféra d'abord en savoir plus avant de dire oui. Ces derniers temps, la peur d'être poignardé dans le dos lui avait appris à ne faire confiance à personne.
-Tu peux m'en dire plus sur tes...services ? Tu travailles pour une bande ? Un gang ? Quel genre d'"amis" as-tu, au juste ?
Il devait sembler parano, mais sait-on jamais, si c'était un piège. Il pouvait très bien chercher à l'attirer dans un endroit isolé où ses "amis" l'attendraient pour l'assommer et le dépouiller. Peut-être même qu'il travaillait pour les inconnus qui les avaient attaqués au port où ils avaient embarqué clandestinement pour les États-Unis. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 30 Nov 2010 - 14:50 | |
| Bien. Le lion avait l’air intéressé. En tout cas, il désirait en savoir plus. Ne pas avoir essuyé un refus immédiat était pour Vermine la preuve que le succès était envisageable. La réponse qu’il donna fut tout aussi réfléchie que le début de son discours. Elle fut un adroit mélange entre mensonges et vérités. Il devait montrer qu’il pouvait être utile, il devait rester crédible et, surtout, il devait cacher son appartenance à la Confrérie.
-Je connais plusieurs groupes, de petits gangs généralement versés dans divers trafiques. Je connais des commerçants très serviables et parfois bien peu scrupuleux. Je connais des bricoleurs, des magouilleurs, des escrocs qui travaillent pour leur compte. Je connais plain de gens potentiellement intéressants mais attention, quand je dis que je peux t’aider, je ne parle pas en leur nom.
Ernest, en poursuivant sa tirade de sa voix assurée, commença à marcher, contournant légèrement Léo et laissant voguer son regard au gré de ses mots. Ses mains suivaient son discours à la façon des personnes qui se doivent de bien parler, comme les politiciens, les professeurs… Plus le garçon s’exprimait, plus le contraste était net entre son apparence misérable et son comportement d’exception. On sentait en lui quelqu’un d’affirmé, d’habile et surtout, de plus âgé qu’il ne le semblait être.
-Concrètement, moi, je travaille un peu pour tout le monde mais je ne sers personne. Il n’y a pas dans ma vie un individu à qui je dois une quelconque fidélité et je m’en félicite. J’aime être libre. Ce que je peux faire pour toi, c’est te conseiller, te donner des noms, des adresses. Je peux influencer des affaires en ta faveur. Je peux te mettre en garde contre des lieux, des personnes à éviter. Je peux aussi chercher des infos qui t’intéresses ou désinformer à ton initiative. Tu t’en es sans doute rendu compte, j’ai l’esprit vif. La nature m’a offert un cerveau hors norme. C’est ce cerveau que je peux mettre à ta disposition.
Vermine s’immobilisa et se tourna vers l’homme-lion.
-Ais-je pleinement répondu à tes interrogations ?
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 30 Nov 2010 - 16:59 | |
| Léo hocha la tête. En effet, il voyait plus clair en Vermine. En fait il était plus qu'un simple gamin des rues essayant de survivre dans la métropole. Il s'était monté tout un petit réseau. Bien sûr, rien de très important, ce n'était pas une armée privée, et ça ne lui permettrait pas de devenir riche, mais ça pouvait avoir une certaine utilité. Visiblement, il n'avait pas d'amis proches capables de veiller sur lui, sinon il n'aurait pas tant besoin de savoir se battre, pour accoster de la sorte un inconnu qui n'avait pas forcément une tête de prof.
-Moui, je vois. Et bien je crois que rien ne s'oppose à ce que je t'entraînes. Par contre, j'espère que tu as un endroit assez vaste et isolé où on pourrait faire ça tranquillement. Moi je viens juste d'arriver à New-York, et je ne connais rien dans le coin.
Il préférait éviter de dire tout de suite qu'il venait d'un autre pays. Pour l'instant, seul le léger accent qu'il laissait dans ses paroles pouvaient mettre la puce à l'oreille. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 30 Nov 2010 - 18:31 | |
| Le léger accent n’avait pas échappé à Vermine, ni la remarque sur l’arrivée récente de son interlocuteur. Cette dernière le mettait d’ailleurs en confiance. Ainsi, l’hybride lion, d’où qu’il provienne, était nouveau en ville. Il était bien plus simple d’aider un nouveau. Et puisque c’était plus simple, c’était aussi généralement moins fatiguant. La chance souriait au rat. Il espérait recevoir sans trop donner.
-Parfait ! répondit-il avec un enthousiasme volontairement non dissimulé.
Il reprit ensuite son ton à la fois cordial et calme pour poursuivre.
-Les endroits vastes et discrets, ce n’est pas ça qui manque. J’en vois déjà deux : un vieil entrepôt désaffecté situé à peu de distance d’ici, et les égouts. Je pense que tu préféreras l’entrepôt. Il est plus… convenable. S’il y a besoin de matériel, dis-le-moi. Je m’efforcerais de le rassembler avant de débuter. Il faudra aussi que tu me dises comment tu comptes t’organiser : fréquence et duré des séances, ce genre de choses. Me concernant, plus l’entrainement sera intensif, mieux ce sera. N’es donc pas de souci à te faire sur mon implication. J’ai espoir d’être un élève model.
L’enfant-rat s’interrompit. Il avait oublié de poser une question essentielle. Il y remédia sur l’instant.
-Ha, et au fait, comment dois-je t’appeler ?
Notons qu’il n’avait pas dit « comment t’appelles-tu ». Lui-même n’avait donné qu’un pseudonyme et il comprenait tout à fait que ce soit réciproque. L’identité, parfois, était une information bien trop précieuse pour être donnée au premier venu.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 30 Nov 2010 - 19:40 | |
| Léo croisa les bras et sourit enfin. Il semblait vraiment capable de s'impliquer, ça lui plaisait. Il avait déjà essayé d'apprendre ce qu'il savait à Maëlys, mais avait vite arrêté après lui avoir enseigné quelques bases. Elle s'était montrée une élève très dissipée, et il s'était trop souvent énervé.
-Je m'appelle L...
Il s'interrompit de justesse. Que ce rat soit ou non son nouvel apprenti, mieux valait qu'il ne lui en dise pas trop.
-Appelle-moi Sphinx. Ne me demande pas pourquoi ce pseudo, tout le monde m'appelle comme ça. Ouais, bon, on va opter pour l'entrepôt. Normalement, on devrait s'en tirer. Il faudrait juste que tu ramènes des cordes, une trousse de secours, un seau d'eau propre et une éponge et si possible un sac de sable ou quelque chose d'approchant. Donne-moi l'adresse, on s'y retrouvera demain matin à la première heure et si t'es un élève sérieux on fera ça régulièrement.
Ça allait lui changer de ses journées passées à ne rien faire. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 30 Nov 2010 - 21:46 | |
| L ? Tout d’un coup, cette lettre était entourée de mystère. L comment Ludovic ? L comme Louis ? Quel était donc le vrai nom de cet homme-lion ? Vermine était curieux par nature. Toute fois, répondre à cette question n’avait pour l’instant pas grand intérêt, si ce n’était avoir la satisfaction d’y avoir répondu. Alors, elle ne resta pas longtemps dans la tête de l’enfant-rat. Ce que ce dernier n’oublia pas, par contre, c’était qu’il allait avoir droit à sa première séance d’entrainement dès demain. Cette idée l’enthousiasmait réellement. Il allait enfin pouvoir devenir un dur, un vrai. Bien sûr, il n’en était pas encore là. Ce serait sans doute long et éprouvant. Mais le jeu en valait la chandelle.
-Ok, Sphinx, ça marche. Je ne sais pas si j’aurais tout trouvé d’ici demain mais je ferais de mon mieux. Pour l’adresse…
L’hybride se mit à réfléchir. L’entrepôt était vraiment situé dans un endroit difficile d’accès. C’était ce qui le rendait si sûr. Par contre, revers de la médaille, il ne suffisait pas d’avoir l’adresse pour s’y rendre. Plutôt que de s’encombrer d’une explication, Ernest décida de procéder autrement.
-…je crois que le plus simple ai qu’on se donne rendez-vous ici-même, à côté de ces deux bennes. Je préfère te montrer le chemin plutôt que de te l’expliquer, ce sera plus simple. Et puis, d’ici, c’est à peine à cinq minutes de marche. Et bien je crois qu’on a tout dit. Je vais retourner au bar, j’ai oublié de payer. A demain Sphinx ! Je serais là vers les 7 heures, 7 heures et quart.
Sur ce, Vermine salua de la main, tourna les talons et s’en alla d’un pas rapide. Il se félicitait intérieurement d’avoir suivi cette idée folle de demander à cet inconnu de l’entrainer. Parfois, les choses étaient curieusement faites.
La nuit durant, Ernest courut aux quatre coins du Bronx pour trouver tout ce qu’on lui avait demandé. Il n’avait pas mentit sur ce point : il connaissait des commerçants très serviables… et peux scrupuleux. L’un d’eux, surtout, lui procura pratiquement tout ce qu’il fallait. Mais en échange, l’hybride dut promettre de venir s’acquitter de tâches plus qu’ingrates. En ce monde, rien n’était gratuit. Pour le reste, il fallut le voler. Evidement, le lion n’en serrait jamais rien. L’équipement amené à l’entrepôt, Vermine se rendit dans les égouts pour vérifier si sa tendre féline désirait le voir. Ce n’était pas le cas. Ensuite, il s’octroya une sieste. 7 heures arriva vite….
Voilà Vermine sur le lieu du rendez-vous. Avachi entre les deux bennes, il attendait Sphinx et espérait qu’il se montrerait. Par rapport à la veille, l’apparence de l’hybride rat n’avait guère évoluée. Son pantalon avait simplement eu droit à un nouveau trou, à cause des acrobaties nécessaires à l’un des vols.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mer 1 Déc 2010 - 14:07 | |
| Léo regarda l'enfant-rat filer jusqu'à ce que sa queue en ver de terre disparaisse au coin de la ruelle. Était-ce dans les habitudes des américains de demander des cours du soir au premier inconnu qui passe ? Le lendemain, à sept heures tapantes (pas 6h59 ni 7h01, mais bien 7h00 pile), il arriva sur le lieu du rendez-vous. Le soleil matinal mettait en valeur son poil doré. Ce matin-là, il portait un long manteau gris qui descendait jusqu'à la tige de ses rangers. A en juger par le coup d'aiguille maladroit au niveau des épaules, il devait être fait maison. Sans doute avait-il été retouché à la main car trop petit pour la créature massive. Vermine était déjà là, appuyé d'un air nonchalant contre les poubelles.
-Bonjour. Alors tu as trouvé le matériel ?
Il avait faim, mais s'efforçait de l'ignorer. Le groupe de rescapés devait économiser les vivres pour éviter autant que possible les larcins. De toutes façons, Léo ne prenait jamais de petit déjeuner avant neuf heure et demie. Il soutenait qu'il valait mieux s'entraîner à jeun pour être plus efficace, mais son métabolisme avait des besoins nutritionnels plus importants que ceux d'un humain et un repas sauté lui pesait toujours sur la panse. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mer 1 Déc 2010 - 15:21 | |
| -Ouais, tout est prêt, répondit joyeusement Vermine.
Sphinx avait été de parole, il était venu. Ernest, qui avait naturellement eu un doute, n’était guère surpris. Le lion semblait être la personnification de la loyauté. C’était d’ailleurs le seul truc qui dérangeait l’enfant-rat. Lui, il mettait sur un piédestal la fourberie. Enfin, passions. Le préadolescent se décolla de la benne, s’étendit, bailla, puis reprit.
-Suis-moi.
Cette heure-ci, c’était normalement celle où il s’endormait. Il avait déjà dit qu’il sortait la nuit. En fait, il vivait la nuit. Le soleil ne lui inspirait peu à peu qu’un sentiment de dégout. Il était… trop brillant, trop lumineux, trop chaud. Ce sentiment n’était en fait qu’une conséquence du rejet global de la société. En tout cas, pour être certain de tenir le coup, l’hybride avait bousculé ses habitudes en dormant quelques heures.
Hâtivement, Ernest, suivi de celui qui allait devenir son entraineur, remonta la ruelle et bifurqua à droite. Le trajet fut court, à peine cinq minutes, et il fit s’enfoncer le duo dans des rues toujours plus étroites, toujours plus dégradées. Les tags devenaient légion. A connotation vulgaire, sexuelle ou raciste, ils étaient pour certain des marques de territoire. Ici, la police, la loi, tout cela n’avait pas sa place. L’enfant-rat se permis un commentaire.
-Tu croiseras peut-être des vaux-riens, un de ces jours. S’ils te cherchent, dis-leurs que tu me connais. Soit ça les calmera, soit ça leurs donnera une raison de plus de vouloir te butter. Dans ce dernier cas, n’hésites surtout pas à les tailler en pièces.
En fait, le petit hybride avait plus d’ennemis que d’amis. Le nombre de personnes qu’il avait importuné avait de quoi impressionner. C’était, entre autre, pour cette raison qu’il souhaitait vouloir se battre. Ça lui éviterait de finir lui-même taillé en pièces.
-Voilà, on y est !
Le duo venait de déboucher dans une impasse. C’était au fond de celle-ci, à moitié caché derrière la carcasse d’un camion calciné que se trouvait la porte dérobée. Le gamin l’ouvrit. Un rapide coup d’œil sur cette porte pouvait indiquer qu’elle n’était plus en mesure de fermer à clef. Elle avait été forcé au moins dix fois et on avait fini par renoncer à la réparer. L’entrepôt, plutôt bas de plafond, plutôt obscure, empli de caisses et de poussière, s’offrit au regard de Sphinx. L’endroit, laissé à l’abandon, n’avait strictement rien d’accueillant. Mais au moins, c’était vaste et le toit, bien que fatigué, tenait encore le choc.
-Pour la petite histoire, ce lieu est sensé être hanté. Il y a eu plusieurs meurtres ici. Le dernier remonte à une dizaine d’années. C’est sans doute pour cette raison qu’aucun clochard n’ose y mettre les pieds.
Non, la véritable raison était que l’enfant-rat avait lui-même chassé les pauvres bougres. Mais ça non plus, Sphinx n’en serait rien. Le jeune mutant s’approcha d’un tas de caisses. Il en poussa certaines et dégagea un sac qu’il avait caché quelques heures auparavant.
-Tout ce que tu m’as demandé est là, sauf le sac de sable. Lui, il est… Il désigna le sol derrière les caisses. …juste ici. Ce truc pèse une tonne ! Ha, j’ai aussi apporté… Vermine se baissa et attrapa deux boites de pizza, ainsi qu’une bouteille de coca. …de quoi manger.
Il remit les pizzas et la bouteille en place, il laissa le sac ouvert sur une caisse et s’éloigna de quelques pas. Il croisa ensuite les bras et ajouta :
-On commence quand tu veux.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mer 1 Déc 2010 - 17:16 | |
| Léo passa un regard circulaire. Ce n'était pas Byzance, mais ça devrait faire l'affaire. Au moins c'était suffisamment vaste pour qu'il ne risque pas de fracasser le crâne du rat contre un mur en l'envoyant "dans les cordes".
-Ok. Je vais déjà commencer par préparer un peu la pièce. Ne reste pas les bras croisés pendant que je m'occupe de ça, profites-en pour faire quelques pompes et t'étirer.
Il enleva son imperméable et le jeta dans un coin, dévoilant son uniforme (du moins, pantalon, ceinture, débardeur kaki). Il préférait être habillé en militaire quand il "travaillait". Pendant que le rat faisait ses petits exercices, il commença à ré-agencer la disposition des lieux, écartant les caisses à grand renfort de coups de pied. Il prit la corde pour attacher le sac de sable à une grosse poutre. Quand Vermine fut assez épuisé, Léo l'examina en tournant autour, un peu comme un médecin.
-Mouais...t'es petit, maigrichon, t'as pas l'air bien fort. Je suppose que tes coups ne font pas bien mal. Alors il faut en mettre tout ce que tu as dans la vitesse. Ta force devra être de savoir frapper avant que ton adversaire ait pu réagir. Ta petite taille t'aidera pour l'esquive.
Sur ce, il envoya sans prévenir un poing comme un marteau-pilon dans la figure de Vermine, qui fut éjecté et retomba lourdement trois mètres plus loin.
-Trop lent ! Il faut que tu travailles tes réflexes. Bon, c'est vrai que j'aurais peut-être dû y aller mollo pour une première fois... Mais un vrai ennemi je prendra jamais le temps de te prévenir avant de frapper, et il ne ménagera pas ses coups. Bon, allez...relève-toi ! Euh...t'es encore vivant ? Youhou ! | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mer 1 Déc 2010 - 19:02 | |
| Bon, ok. L’entrainement n’en était qu’à ses débuts et Ernest était déjà au sol, à moitié KO. Une certitude vint alors à son esprit tournoyant sous le choc. Sphinx, en tant que militaire, allait enseigner comme le dictait sa profession. Avec lui, il ne fallait pas espérer être l’oisif. Il exigerait juste le meilleur de son élève. L’avoir choisit comme entraineur était un peu similaire de s’être condamné aux travaux forcés. Ces périodes d’entrainements ne manqueraient pas d’être dures, pénibles, éprouvantes, accablantes. Et ça, c’était… génial ! Oui, génial car ce n’était qu’ainsi qu’on pouvait vraiment progresser. Vermine était prêt à tout pour accomplir son rêve. Peu importait qu’il verse de la sueur, des larmes ou même du sang. Il avait choisit la BONNE personne.
Après quelques secondes de passivité, il se remit à bouger. Il porta tout d’abord une main à son museau endolori puis, s’aidant de l’autre main, il se mit en position assise.
-Oui, oui, j’suis toujours là… fit-il d’une voix un peu absente. C’est pas la première fois que je me prend un coup dans la gueule… m’en faut plus… fanfaronna-t-il.
Tant bien que mal, il se releva en s’aidant d’une caisse à proximité. Une fois debout, il vacilla, faillit s’effondrer, puis il parvint à reprendre son équilibre.
-Quoi que, j’dois l’admettre, c’est bien la première fois que j’ai l’impression de voler comme ça. Maintenant, je sais à quoi m’attendre. Continuons.
L’enfant-rat fini de reprendre ses esprit puis s’avança. Maintenant qu’il avait tout de même fourni des efforts, il sentait sa veste de cuir peser sur ses épaules. Elle était trop grande, trop lourde. Il la trouvait peut-être esthétique, mais elle n’était pas pratique. Il décida donc de s’en débarrasser pour être à l’aise. Il la jeta à côté du sac. Le voilà torse nu. Des bras fins, un torse laissant apparaitre le relief de son squelette. Le garçon inspirait la faiblesse, presque la maladie. Mais dans son regard brulait une farouche détermination.
-Ha, juste un détail. Je sais ce que c’est que de se battre, pour de vrai. Inutile donc de m’expliquer à quoi m’attendre. On gagnera du temps.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Ven 3 Déc 2010 - 11:00 | |
| Bon, au moins il n'était pas mort. Il était plutôt résistant pour quelqu'un de son gabarit. Après tout, il partageait des gènes avec les rats. Et un rat, Léo le savait pour avoir essayé plusieurs moyens pour dératiser le garde-manger de la base française où il avait servi en Afghanistan, ça résistait à tout. La séance d'entraînement commença sur cette lancée. Vermine était rapide, et Léo put exploiter cette qualité pour lui apprendre quelques esquives très utiles en combat rapproché. Il préférait commencer par des tactiques défensives. Car savater la gueule de son ennemi était secondaire, la première priorité était de survivre à l'agression...à moins que Vermine n'aie plutôt en tête d'être l'agresseur.
-Tout est dans les jambes. Un coup de poing vers le visage : tu fléchis pour te baisser. Un coup de pied direct, tu sautes sur le côté...
Après avoir bien travaillé, ils s'arrêtèrent pour une pause-déjeuner. Léo jeta un œil aux pizzas. ça n'allait pas être suffisant pour caler son appétit.
-Alors au fait, dis-moi un peu comment tu vis. Pourquoi as-tu tellement besoin de savoir te battre ? Tu me diras, aujourd'hui on doit tous pouvoir garantir sa sécurité, surtout quand on est un mutant, mais il y a une raison particulière ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Ven 3 Déc 2010 - 20:06 | |
| Vermine, essoufflé par les exercices, se laissa tomber sur une caisse. Il n’était pas du genre flémard. Sa façon de vivre le forçait souvent à faire de l’exercice, ne serait-ce pour fuir ceux à qui il avait porté préjudice. Pourtant, malgré cela, il avait envie d’arrêter là pour aujourd’hui. Sphinx était un gars très robuste, très endurant. Il avait naturellement du mal à se mettre au niveau un enfant de 12 ans. Il demandait beaucoup. Mais ce n’était pas trop et, aussi fatigué que soit Ernest, quel que soit ses envies, il continuerait tant que son entraineur le voudrait. Son rêve, bien sûr, était à la fin de ce chemin éprouvant. Mais il y avait une autre raison : de la fierté. Il se refusait à dire « stop, je n’en peux plus. » De toute façon, il n’en était pas encore à cracher ses tripes sous l’effort, il avait encore des ressources. Il était coriace.
-Des raisons de me battre, j’en ai plain. Tu en as déjà évoqué une : je suis mutant. Il y a pas mal de raciste à New-York, parce qu’à New-York, il y a pas mal de mutants. D’ailleurs, puisque tu es nouveau, autant te mettre en garde. Parfois ils se déplacent en groupe et ils sont plus coriaces que la bande de blacks que tu as défoncé. A moins d’y aller à coup de calibre 12 dans le bide, je te conseille de garder tes distances. Ensuite, pour mes raisons, je suis un môme. On me considère donc à la fois comme naïf et faible. Y’en a plus d’un qui a essayé de me kidnapper par la ruse ou la force. J’aimerais autant ne pas finir entre les mains d’un pervers ou dans une cage comme co…
L’enfant-rat, qui comme d’habitude mêlait mensonges et vérité, s’était sans le vouloir laissé aller à aborder un sujet douloureux. Cobaye, il l’avait été. Même s’il n’avait pas eu sa mémoire démesurée, jamais il n’aurait oublié les quinze jours passés dans le laboratoire de Phbos. Un flash terrible lui traversa l’esprit. Il frémit, il blêmit, mais ce ne fut qu’un instant. Il ne pouvait pas se laisser aller, pas maintenant. Il se fit donc violence et termina sa phrase.
-…baye. En fait, chaque jour est une raison.
Le petit hybride se leva un peu hâtivement et alla jusqu’aux pizzas. Il prit l’une d’entre elles et tapota l’emballage d’une main.
-On mange quelque chose ?
Agir lui avait permis de complètement se ressaisir.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 7 Déc 2010 - 13:36 | |
| Léo hocha la tête et commença à manger. Vermine semblait avoir développé un sacré sens de la survie. Le français préféra éviter de lui poser trop de questions, mais s'il avait vraiment servi de cobaye et en avait réchappé, c'était qu'an final il ne devait pas avoir tellement besoin de ses conseils. Mais bon, puisqu'il était là, autant bien faire les choses. La frugale collation terminée, l'entraînement reprit aussitôt.
-Faut battre le fer tant qu'il est encore chaud. L'ennemi ne laisse jamais le temps pour une sieste digestive. Dans le pire des cas, après avoir trop mangé on lui vomit dessus, ça peut le gêner et donner l'avantage...
Léo était un combattant de grand talent, mais n'était pas très doué pour enseigner. Il lui arrivait de s'emmêler en essayant d'expliquer quelque chose, voire de s'énerver. Mais malgré tout, la journée passa sans vraie difficulté. Léo avait déjà réussi à apprendre des esquives simples à l'enfant-rat, basées sur la vitesse.
-Je crois qu'on va pouvoir s'arrêter là pour aujourd'hui. Tu as été un élève attentif. Maintenant, à toi de voir si tu as envie de continuer.
(Désolé, je manque d'inspiration) | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Sam 11 Déc 2010 - 13:52 | |
| -Je continue, répondit sur l’instant l’enfant-rat.
Il était réellement épuisé, mais également très satisfait de cette première séance. Sphinx n’était peut-être pas un as de la pédagogie ou de la clarté par les mots, mais il restait efficace. De toute façon, Vermine n’avait que lui sous la main et il estimait à très faible ses chances de trouver un autre inconnu susceptible de lui enseigner ce qu’il voulait tant savoir.
-Et bien, à demain. Je t’attends ici-même à 7 heures.
Ceci –dit, le petit hybride quitta les lieux. Il se rendit d’abord à son immeuble miteux pour subir son indispensable exposition aux ondes de son casque puis, direction les égouts pour voir si sa chérie s’y trouvait et, pourquoi pas, pour se reposer. Il en avait bien besoin.
15 jours plus tard…
Aujourd’hui, le soleil ne c’était pas montré. Le ciel était gris et il le resterait sans doute toute la journée. L’entrepôt baignait dans la pénombre. Il était presque 7 heures. Vermine était déjà là depuis bien cinq minutes. Il envoyait coups de poings et coup de pieds au sac de sable suspendu. Il testait les enchainements, les esquives, les feintes… En deux semaines d’entrainement, le petit hybride avait progressé, beaucoup plus sans doute que ne s’y attendait l’homme-lion. Ernest l’avait pourtant prévenu : il était un surdoué. Pas besoin de lui expliquer deux fois la même chose, il se souvenait de tout. Son corps n’assimilait peut-être pas aussi vite que son esprit mais le gamin, terriblement persévérant, ne s’était pas contenté des séances pour s’entrainer. Dans les égouts, surtout, il se prêtait à des exercices parfois très relevés. Il s’estimait trop peu endurant alors il ne comptait plus les kilomètres de courses à pieds dans les galeries. Il ne s’estimait pas assez fort, alors il ne comptait plus les séries de pompes dans sa cachette. Toute fois, suivant scrupuleusement les recommandations de son prof, il n’en fit pas trop et évita ainsi les blessures. Sa soif d’aller de l’avant et son désir de bien faire faisaient à présent de lui un gars capable de cogner vite et bien. Toute fois, en quinze jours, pas une seule bagarre. Vermine ne s’était pas encore vraiment mesuré à quelqu’un pour de vrai. Inutile de dire qu’il en mourait d’envie, à tel point qu’il projetait sérieusement d’agresser un passant visiblement apte à se défendre.
Le grincement de la vielle porte fit stopper l’enfant-rat. Il tourna la tête et vit Sphinx entrer.
-Salut.
Un mot en guise d’introduction. Vermine était direct, l’homme-lion, maintenant, le savait parfaitement.
-Alors, il semble que les rôles soient sur le point de s’inverser. En tout cas, c’est ce que tu m’as laissé entendre hier. Je crois qu’on peut être d’accord : tu as rempli ta part du contrat. A moi de remplir la mienne.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Dim 12 Déc 2010 - 10:40 | |
| Léo salua Vermine. Cette fois il n'attaqua pas directement Vermine pour voir ses réflexes et il ne retira pas sa veste pour laisser voir ses gros muscles. La séance d'aujourd'hui allait être un peu différente. Comme l'avait dit Vermine, les rôles allaient s'inverser. Aujourd'hui, c'était Vermine le prof et Léo l'élève. Durant le temps qu'ils s'étaient vus tous les jours, ils avaient pas mal réfléchi à la nature du paiement que l'enfant-rat devrait à Léo. Et finalement ils avaient trouvé.
-J'ai amené ce que tu m'avais demandé. Des épingles à cheveux et un tournevis.
Il était apparu que Vermine savait crocheter les serrures. Sans être un spécialiste, il y arrivait sans trop de soucis. Et quand on menait la vie du déserteur, crocheter les serrures pouvait s'avérer utile. L'ex-militaire marcha jusqu'à la hauteur du rat, puis lui envoya dans le dos une tape amicale à renverser un cheval. En deux semaines, leurs liens s'étaient resserrés. Ce n'était pas la grande amitié, mais ils pouvaient se dire potes. Léo n'avait pas dit grand-chose sur lui-même à Vermine. Il n'avait pas été jusqu'à lui mentir, mais à chaque question du gamin, il en disait le moins possible. En deux semaines, tout ce qu'avait appris Vermine c'était que Sphinx avait servi dans l'armée et que lui et trois de ses camarades avaient survécu à une trahison des américains. Il savait qu'il était étranger, mais il ne savait pas de quel pays il venait et le léger accent de l'homme-lion n'en disait pas assez.
-Alors, professeur, par quoi on commence ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Dim 12 Déc 2010 - 13:46 | |
| -Et bien, on va commencer par le début, cher élève, répondit Vermine avec un sourire coquin.
Il s’éloigna et reprit sa veste qu’il avait laissée sur une caisse. Sans l’enfiler, il fouilla les poches et en sortit une serrure plutôt vieux model. Il revint avec l’objet métallique et lança ce dernier dans les mains de Sphinx.
-Bon, qu’on soit bien d’accord. Le crochetage, je l’ai appris en autodidacte. Je suis très loin d’être un as en la matière. Ouais, je sais, je l’avais déjà dis, mais bon. Ce que je vais t’apprendre, ça ne marchera que sur des serrures très classiques. Pour le reste, tu improvises. De toute façon, à moins que tu sois face à une porte blindé, une balle de flingue bien placée, ça fonctionne aussi bien qu’une clef. Regardes ce que je viens de te filer. Grosso modo, toutes les serrures se basent sur ce model. La pièce allongée qui coulisse, j’ignore son nom exact, est celle qui s’incère dans le mur et qui provoque le verrouillage. Le but du jeu est de la faire bouger bien sûr.
C’est avec une certaine satisfaction qu’Ernest débuta la leçon. En tant que prof, il était beaucoup plus méthodique que l’homme-lion et ses explications concises ne manquaient pas de clarté. Il débuta par la théorie, les grands principes selon lui, puis vint la pratique. Le premier exercice se déroula sur la porte arrière de l’entrepôt. Elle était dans un état presque aussi lamentable que la porte principale. La crocheter était véritablement un jeu d’enfant et pour cause, Vermine fut obligé de revisser la serrure branlante pour qu’elle se décide enfin à jouer correctement le rôle qui lui incombait. Toute fois, cette première expérimentation fut pour Sphinx l’occasion d’apprendre les gestes de bases. Le petit hybride n’était pas un pro, mais il avait plain d’astuces à donner, des astuces qu’il avait trouvé par la logique.
-Voilà ! Quand tu as la technique, c’est qu’une question de dextérité. De toute façon, à moins d’être l’as des as, forcer une serrure va forcément se voir. Alors peu importe les dégâts : tant que c’est rapide et sans bruit, c’est l’essentiel. Regarde la porte de l’entrepôt. Imagine qu’elle soit en état. Il est quand même possible de passer une lame entre la porte et le mur. Un bon coup sec et hop, tu tranches tout ce qui dépasse, la porte est ouverte. Bon, pour les portes qui… hum… s’encastrent mieux comme celles d’appartements et autres, ça marche pas. Mais pour les portes de cave qui sont parfois que de simples planches équipé de gonds et de serrures, c’est radical. Bref. A présent, faut que tu t’exerces sur une porte en état.
Vermine, cette fois, remis sa veste, signe qu’il allait falloir sortir de l’entrepôt.
-On ne trouvera pas ça ici. J’ai repéré, dans le cartier la planque de petits malfrats. Avec un peu de chance, ils ne sont pas sur place. L’endroit devrait convenir à merveille. On peut aussi aller dans un HLM pour visiter les caves et, pourquoi pas, quelques appartements.
Le garçon eut un nouveau sourire malicieux. Il se doutait bien qu’aller chez de pauvres bougres n’allait pas plaire au colosse pétri de morale.
-Ou bien, on cherche un endroit désert avec des portes en état mais là, ça risque d’être long. A toi de voir.
HRP : tu peux dire que Vermine te conduit là où tu veux. Tu peux même décrire les lieux si tu as envi.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Mar 14 Déc 2010 - 15:11 | |
| Léo s'en sortit plutôt bien avec la serrure fournie par Vermine. En général il manquait de doigté pour les petites choses demandant de la minutie, mais finalement c'était assez semblable au bricolage d'une arme. Mais bon, ce n'était qu'une vieille serrure rouillée et déjà cassée, ce ne serait pas très utile d'être limité à ça. Aussi il ne se fit pas prier quand Vermine proposa de passer à la vitesse supérieure.
-On ne trouvera pas ça ici. J’ai repéré, dans le cartier la planque de petits malfrats. Avec un peu de chance, ils ne sont pas sur place. L’endroit devrait convenir à merveille. On peut aussi aller dans un HLM pour visiter les caves et, pourquoi pas, quelques appartements. Ou bien, on cherche un endroit désert avec des portes en état mais là, ça risque d’être long. A toi de voir.
L'homme-lion haussa les épaules.
-Bah, on n'a qu'à entrer au sous-sol d'un HLM peu peuplé et crocheter la porte d'une cave. Si on ne vole rien et qu'on ne se fait pas surprendre, ça devrait aller.
Vermine l'emmena dans les bas-quartiers, là où étaient les bâtiments les plus misérables de New York. Après avoir cherché un bon moment et fait quelques détours pour que Léo puisse éviter une patrouille de police, ils finirent par trouver un immeuble abandonné. Voilà qui était parfait ! Ainsi, pas de crainte d'être dérangés, et aucun remord à forcer une porte. Ils descendirent à la cave, Léo se méfiait tout de même.
-S'il n'y avait pas autant de racailles dans le coin susceptibles de provoquer du grabuge, ce serait un bon endroit pour se planquer avec mes camarades. Enfin...l'endroit qu'on squatte déjà est à peine plus luxueux.
Il avisa la porte d'une cave et commença à travailler en écoutant les conseils de Vermine. Il faisait sombre, mais grâce à sa vision il y voyait suffisamment clair. Il y avait juste des bruits suspects qui l'inquiétaient un peu. Quelques coups, un peu de patience, et la porte s'ouvrit.
-Ça marche ! Haha ! Je commence à devenir bon.
Il entra dans la cave, juste par curiosité. Il s'attendait à ce que la cave d'un immeuble abandonné soit vide, mais il y avait pas mal de...paquets...
-C'est quoi, ça ?
Il prit un paquet entre ses mains. C'était un paquet emballé dans du papier craft, au toucher il était assez difficile de savoir ce qu'il contenait. Léo le retourna sur tous les angles, puis avec une de ses griffes fit une entaille dans le papier craft. Une poudre blanche se mit alors à couler par la déchirure pour se répandre sur le sol.
-Qu'est-ce que...
Cette poudre sentait bizarre. Léo leva l'oreille, il avait entendu un bruit dans le couloir. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Jeu 16 Déc 2010 - 15:21 | |
| -Tiens, tiens, tiens ! Mais tu viens de décrocher le jackpot mon cher Sphinx ! déclara Vermine avec un large sourire.
Evidement, il savait ce qu’était cette poudre blanche et il savait aussi qu’avec ça, il y avait moyen de se faire un gros paquet de fric. Le hasard faisait très bien les choses ! C’était un peu Noël avant Noël. L’enfant-rat, curieux d’en voir d’avantage, s’engagea à son tour dans la cave ouverte par l’homme lion. Il y avait là un respectable stock de drogue, beaucoup plus que ne pouvait en posséder un simple petit dealeur. Il s’agissait, à n’en point douter, de la planque d’un gang.
-Mais c’est génial ! On a plus qu’à vendre tout ça nous même, on partage les bénéfices en deux parts égales et hop, on peut s’offrir des vacances de rêves ! Enfin, je présume que tu as mieux à faire que de te dorer la pilule au soleil.
Ernest n’était qu’à moitié sérieux. L’argent ne l’intéressait pas tant que ça et de toute façon, vendre un tel stock allait être tout sauf simple. De plus, le temps pressait. Si les gars du gang revenaient sur place et les trouvaient là, ça risquait de vraiment très mal se passer. Le gamin, qui s’était emparé d’un paquet pour se faire une idée de son poids, fini par le reposer.
-Bon, on file.
Tout d’un coup, un bruit de porte qui claquait se fit entendre, suivit de bruits de pas venant d’en haut. C’était trop tard. Plusieurs individus venaient de pénétrer dans l’immeuble abandonné et se dirigeait vers les escaliers. Aux sons qu’ils produisaient en progressant, au bavardage qui résonnait déjà jusque dans la pénombre de la cave, c’était au moins une dizaine d’individus qui s’approchaient. L’enfant-rat, d’un rapide coup d’œil, vérifia s’il n’existait pas une échappatoire. Ce n’était pas le cas. Le duo de mutants était prit au piège. La situation avait de quoi faire flipper mais Vermine restait calme. Il se tourna vers Sphinx et s’adressa à lui à voix basse.
-On discute ou on cogne ?
-Bon, vous trois, vous commencez à charger le camion. Vous autres, on remballe le matos. Dans une demi-heure, on doit avoir mis les voiles, compris ?
C’était sans doute le boss du groupe qui venait de s’exprimer. Lui et ses sbires se trouvaient au sommet de l’escalier. Trois personnes commencèrent à descendre. Le faisceau de leur lampe-torche étaient déjà visible d’en bas. Dans moins de dix secondes, ils remarqueraient la présence des intrus. Le reste du groupe, lui, commençait à s’éloigner à l’étage.
HRP : gère les crapules comme tu veux. Je ferais de même.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Jeu 16 Déc 2010 - 19:19 | |
| Léo entendit les gens s'approcher. Un juron retentit, sans doute à cause de l'état de la porte, qui baillait sur la cave. Il avait encore le sac de poudre dans les mains quand le faisceau d'une lampe-torche l'éblouit. Ils étaient trois, et ne semblaient pas commodes.
-Qu'est-ce que vous foutez là ? Vous vous croyez chez vous ? -Euh... -C'est des putains de mutants, Tony ! -J'ai vu, crétin !
Léo chercha des yeux une fenêtre de fuite, mais à trois, les voyous barraient la porte.
-On fait quoi, Tony ?
Pour toute réponse, Tony sortit de sa poche un couteau à cran d'arrêt dont il fit jaillir la lame. Léo se mit instantanément en posture de combat.
-Tu veux vraiment les planter ? -Ils ont trouvé la planque et ils ont vu nos visages, faut les crever.
Léo essaya de profiter de ce qu'ils parlaient entre eux pour courir vers eux et les bousculer, mais le dénommé Tony taillada l'air avec son couteau. La fuite était exclue, ainsi qu'une éventuelle négociation.
-Vas-y ! Crève-les ! C'est que des putain de mutants !
Mais Sphinx ne lui en laissa pas l'occasion. Il jeta le sac dans la figure de Tony, où il explosa en un nuage blanc. Profitant de l'occasion, il le frappa à l'estomac, attrapa sa main et la fracassa avec violence sur le mur pour le faire lâcher son couteau. Mais alors qu'il s'apprêtait à le ramasser, il reçut un grand coup dans la figure. Titubant en arrière, il vit le plus grand des deux autres lascars brandir un pied-de-biche. Il ne l'avait pas vu, celui-là. Tony était tombé par terre, où il rigolait bêtement, ça en faisait déjà un hors-jeu. Mais les deux autres s'avançaient, pied-de-biche et couteau à la main. En temps normal, la grande taille de Léo lui fournissait un avantage, mais cette fois ça handicapait. En effet, la cave était plutôt étroite, et basse de plafond, difficile de se battre au corps-à-corps avec si peu d'espace, surtout contre deux ennemis en même temps.
-Vermine ? J'espère que tu as bien retenu tout ce que je t'ai appris. Tu prends le petit ou le grand ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Sam 18 Déc 2010 - 10:26 | |
| Mais pourquoi Vermine avait-il posé la question ? Dans ce genre de situations, on ne pouvait que cogner ! Et évidement, Sphinx cognait très bien. Il se chargea de l’entrée en matière avec l’efficacité qui le caractérisait. L’un des trois truands était à présent au sol, à moitié KO. Il ne représentait plus une menace. Il en allait toute fois autrement pour ses deux collèges, bien décidés à tenir tête aux mutants. L’homme-lion, malgré son expérience, semblait être mis mal à l’aise par la bassesse du plafond de ce lieu. Ernest, pour son plus grand plaisir, allait devoir intervenir pour lui prêter main forte.
-Ha, ha, ha ! Regardes-moi cette grosse brute qui demande l’aide d’un gringalet ! s’exclama le type au pied-de-biche. Va falloir trouver mieux que ça pour te…
L’enfant-rat s’était bien gardé de dire quoi que ce soit sur ses intentions. Alors que l’attention ne se portait pas encore trop sur lui, il s’élança en avant, courbé en deux, presque à quatre pattes. Il était ainsi si petit que le frapper à la « régulière » devenait impossible. L’adversaire choisit, celui qui venait de s’exprimer, le vit venir un peu trop tard et il eut le mauvais réflexe. Son pied-de-biche fendit l’air sans autre résultat. Son geste exprimait plus la ménagère cherchant à faire fuir le rat, plutôt que le gangster espérant porter un coup digne de ce nom. Dommage pour lui car Vermine, respectant à la lettre les leçons de son professeur, ne lui laissa pas le temps de palier à sa maladresse. Profitant de sa basse position, il bondit et décocha un violent crochet du gauche en plaine mâchoire de l’ennemi. Cette frappe, rapide, précise, manquait toute fois de puissance. L’homme vacilla à peine. Qu’à cela ne tienne. La seconde d’après, le garçon cognait en plaine poitrine, jouissant encore du bénéfice de l’élan. La réplique vint ensuite, imprécise, précipitée. Voilà l’occasion pour Vermine d’exécuter une magistrale esquive latérale dont il se servit à la fois pour s’éloigner du second type, qu’il laissait à Sphinx, et pour se positionner sur le flan de sa cible. L’instant d’après, il repassait à l’offensive.
Le voir se battre ainsi était sans doute très satisfaisant pour l’homme-lion qui ainsi avait la preuve que son enseignement avait porté ses fruits. Néanmoins, Ernest était déjà critique envers sa performance. Il avait appris à bouger efficacement. Il savait indéniablement mieux se défendre. Mais jamais il ne triompherait par la seule force de ses poings. Il s’en prenait tout de même au plus grand des crapules, un gars à l’imposante carrure. Ce dernier, l’effet de surprise passé, commença à se battre comme il faut, preuve que le petit hybride n’avait pas été suffisamment efficace. Le pied-de-biche heurta le sol dans un brut de métal sinistre et avec quelques étincelles. Ce coup, à lui seul, aurait put tuer Vermine qui, de justesse, s’était soustrait à cette terrible frappe. Maintenant, il devait reculer. Non, il ne laisserait pas son adversaire prendre l’avantage. Le temps pressait. Il restait un paquet de gars en haut, des gars qui inévitablement s’étaient rendu compte que quelque chose clochait en bas. Alors, l’enfant-rat opta pour une solution plus radicale. L’une de ses mains plongea à l’intérieur de sa veste et se referma sur le manche de son cran d’arrêt. On entendit juste le déclique de la lame qui sortait, puis un infime sifflement dans l’air, puis il y eut ce affreux hurlement. Le pied-de-biche tomba au sol. Le truand reculait, les mains crispées sur son visage. Du sang coulait au sol. Le malheureux venait de perdre un œil et peut-être plus encore. Le couteau, à l’issu de l’implacable lancé, y était enfoncé jusqu’à la garde. Impitoyable, Ernest s’empara du pied-de-biche et frappa en plain ventre. L’homme s’abattit au sol, gémissant de douleur. En voilà un de plus qui ne poserait plus problème.
-Avec les salutations du gringalet, fit Vermine en récupérant son couteau à la lame souillée sans pour autant abandonner le pied-de-biche.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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Age du perso : 23 ans Date d'inscription : 14/07/2010
| Sujet: Re: Quand ça veut pas... (Vermine) Sam 18 Déc 2010 - 11:28 | |
| Léo s'en sortit sans mal avec le troisième larron. Il avait récupéré le couteau du dénommé Tony et tailladait l'air devant le visage de l'homme-lion. Mais l'ex-militaire avait une grande expérience des méthodes permettant de désarmer un agresseur muni d'un couteau. Surtout que ce jeune homme se prenait pour un caïd, mais la maladresse avec laquelle il donnait ses coups trahissait son manque d'expérience. Il se contenta d'abord d'esquiver ses coups pour analyser un peu ses mouvement, puis il attrapa son poignet au vol, le tordit, et fit valser le lascar dans les sacs. Il vit alors Vermine crever l'oeil du sien. Bien sûr, il désapprouvait, il fallait éviter de se montrer aussi violent que ses agresseurs. Mais ce n'était pas le moment de faire des commentaires.
-Tirons-nous d'ici...et pas touche à cette merde !
Il avait vu que Vermine accordait un certain intérêt à la drogue. Mais qu'il ait pensé en prendre ou la vendre, c'était hors de question. Si ça n'avait tenu qu'à Léo, il aurait versé de l'essence dessus avant d'y mettre le feu. Mais là, il n'avait pas de jerricane, et il y avait encore des voyous à la surface. Entraînant Vermine avec lui, il enjamba les corps des trafiquants et courut vers la sortie. Mais alors qu'il passait la porte d'entrée de l'immeuble, le canon d'un revolver se colla sur sa tempe. Avant qu'il n'aie le temps de réagir, un lourd objet contondant s'abattit sur son crâne avec suffisamment de force pour l'envoyer dans les bras de Morphée. Vermine ne mit pas longtemps à subir le même sort et tomber dans le noir.
L'enfant-rat se réveilla trempé jusqu'aux os, sur un sol de ciment brut. Il était nu, ligoté comme un saucisson. Devant lui se dressait un voyou qui avait encore un seau à la main. Il put voir qu'il était dans une sorte d'entrepôt, encerclé par les jeunes du gang. Il y avait même ceux de la cave, dont celui que Vermine avait éborgné. Celui-ci avait un gros bandage de fortune appliqué sur la moitié droite du visage. En regardant entre les jambes des voyous, Vermine put voir Léo. Lui aussi était étendu sur le sol, un peu plus loin, ligoté et nu comme un ver. De là où était l'enfant-rat, il ne pouvait pas voir son visage, mais son corps était couvert d'éraflures. Il semblait inconscient...ou mort. Un homme, qui semblait être le chef, s'approcha. Il avait à la main un couteau à cran d'arrêt que Vermine reconnut comme étant le sien.
-Bien dormi, sale vermine ? Vous nous avez bien fait chier, toi et ton copain. Maintenant il est temps de payer. On se fout pas de la gueule du gang des Sharks.
Il se tourna vers le borgne.
-à toi l'honneur, Cobb.
Le dénommé Cobb s'avança, l'air mauvais. Il avait un cutter à la main. S'agenouillant devant Vermine, il sourit méchamment en lui caressant le visage avec la lame.
-Ton petit copain a pas voulu supplier quand on lui a refait le portrait. Tu peux pas savoir à quel point c'est frustrant. Et toi, ma grosse, tu vas crier ? | |
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