Enfer et damnation - PV Vermine

Invité

Alors ma belle... que vais-je faire de toi hein ? Tu es si jolie....magnifique...

Sale garce ! T'a intérêt à te calmer ! Je veux encore te garder un peu en vie pour m'amuser avec ton petit corps de poupée... Mais si tu continues, je te jures que mon envie va devenir meurtrière !

Alors tue moi espèce d'enflure... Je préfères ça que de voir encore ta tronche miteuse.

J'vais pas te faire ce plaisir ma belle...Loin de là... Je te trouves bien insolente pour te laisser partir en paix.

-On y est Crapule, fit la voix désespérément pâteuse et niaise de Brok.
-C’est Prince Crapule, mongole, répliqua sèchement Ernest.

Qu’est-je fais de mal ? Que n’ais-je pas fais de bien ? Voilà ce que s’était demandé l’enfant-rat lorsqu’on lui présenta son coéquipier : Brok. Le visage de ce gars témoignait si fort de son retard intellectuel que d’office l’ignoble hybride l’avait estimé indigne de rester à ses côtés. Mais il n’avait pas eu le choix. Les ordres, c’était les ordres. Alors il dut prendre son mal en patience et supporter l’insupportable Brok pendant de longes, longes journées. Ce fut un cauchemar pour lui. Enfin, au début, car par la suite il trouva de nombreux avantages à être secondé par un abruti. A chacun son rôle, comme il se plaisait à dire dorénavant. Lui, le petit mutant, réfléchissait ; c’était le cerveau du duo. L’autre, le grand mutant, obéissait ; c’était les muscles du duo. Car Brok était en effet grand et musclé. Il avait la carrure d’un videur de boite de nuit. Totalement chauve, le teint grisâtre, on aurait presque dit une statue. Son gène X lui avait conféré des facultés physiques assez stupéfiantes, faisant de lui un redoutable combattant. Oui, en fin de compte, Brok était peut-être un insupportable crétin mais il avait une indéniable utilité. Il état en quelque sorte le garde du corps idéal, un larbin model. Après s’être habitué à sa présence, à ses services, Vermine n’était plus désireux de s’en priver.

Mais assez parlé de Brok. Revenons au moment présent.

En cette nuit, la lune et sa cour d’étoiles se faisaient discrètes. Les nuages s’accaparaient le ciel, noyant la vaste ville sous d’épaisses ombres. Comme presque toujours quand l’astre du jour s’en était allé, l’enfant-rat était de sortie. Il accomplissait son devoir de Confrériste. Il fallait bien avouer que, quelques semaines plus tôt, quand il avait reçu son ordre de mission, il avait été surpris par l’ampleur de la tâche qui l’attendait. Terrifié de décevoir sa hiérarchie, il s’était empressé d’apporter au plus vite des résultats. Cela l’avait conduit à revenir auprès de son richissime père afin de le manipuler, de profiter des entreprises placées sous sa tutelle. Cette trahison ultime lui avait arraché des larmes. Il s’était détesté. Mais ce ne fut qu’un temps. Presque fier à présent, il poursuivait sur sa lancée. Maintenant, son objectif était de retrouver un homme que jamais il n’aurait imaginé désirer revoir. Il s’agissait ni plus ni moins de Vincent Erval, le scientifique qui l’avait torturé pendant deux semaine alors qu’il était gardé captif dans les laboratoires de Phobos. Phobos était tombé depuis, et d’après ce que savait Ernest, Erval avait prit le large à cette occasion. L’enquête du rongeur menait ici, dans ce cartier sordide de New York. Le docteur y aurait été vu. Ce n’était qu’une rumeur mais il fallait vérifier.

Les deux mutants étaient face à un immeuble en triste état. Un lampadaire grésillant laissait voir des tags vulgaires sur ses façades dégradées. Le rat toisa l’endroit puis haussa les épaules avant de faire signe d’avancer. Lui et son collègue passèrent la porte. Se dirigeant vers la cage d’escaliers, Prince Crapule entendit des sons insolites. Il s’immobilisa, fit signe à son larbin de faire de même, puis tendit l’oreille. On criait non loin de là. Intéressant. Indice ou fausse piste ? Pour le savoir, il fallait aller voir. Se détournant de la cage d’escaliers, Ernest se dirigea vers la porte d’un appartement. Il estimait, d’après ce qu’il entendait, qu’il fallait passer par là pour atteindre l’origine des bruits.

-Ouvre.

Brok s’avança. Il posa sa main musculeuse sur la poignée, l’actionna et poussa la porte. Dans un craquement de métal et de bois, le panneau pivota. Au moins deux lamelles d’acier rompues dégringolèrent au sol, signe que les verrous venaient de trépasser.

-Voilà Crapule. Ce n’était pas fermé à clef. On a de la chance.

Désespéré par la stupidité de son compagnon qui à cause de sa grande force n’avait même pas remarqué qu’il venant d’enfoncer la porte, l’enfant-rat soupira. L’essentiel était qu’il pouvait avancer, ce qu’il fit sans tarder.

Dans la cave à demi-éclairée, le dément s’était relevé. La fureur se lisait sur son visage. C’était certain, il allait se livrer à un bain de sang. Déjà, il menaçait. Déjà, il annonçait avec sadisme quel allait être le programme à sa prisonnière. D’un pas menaçant, il s’approcha. Mais le voilà surpris car deux ombres venaient d’apparaitre en haut des marches menant à la cave. L’une était grande, l’autre petite. Le malade se tourna vers les importuns qui, maintenant empruntaient l’escalier, le grand en premier.

-On dérange, peut-être ? fit le petit avec malice.

Sa voix nasillarde avait quelque chose de dérangeant. On devinait que c’était celle d’un enfant mais elle puait la malveillance. Les deux inconnus étaient aux bas des marches, face au fou, face à la femme. Pour cette dernière, le duo n’étaient que deux silhouettes, l’une imposante, l’autre étrange. Le grand paraissait humain, le petit était difforme c’était certain. Le fou enragea. Maintenant ses menaces s’adressaient aux intrus. On le devinait frustré d’avoir été interrompu en un moment qui s’annonçait si délectable. Mais l’insolite duo ne parut en rien effrayé.

-Du calme mon gars, reprit le petit sur le même ton. J’ai juste une question à te poser. Tu réponds et ça se passera bien pour toi.

Le psychopathe n’était pas décidé à collaborer. Il avait sortit un poignard et vomissait des insultes. Le pauvre n’imaginait pas à qui il avait à faire. Son erreur allait lui être fatale.

-Et voilà, il m’énerve ce guignol ! Brok repeint le mur avec sa cervelle, déclara le petit, exaspéré de ne même pas pouvoir discuter avec l’individu.
-D’accord Crapule.

Le grand s’avança, le fou se jeta sur lui avec sa ridicule arme. Deux secondes plus tard, la lame tombait au sol alors que, dans un hurlement terrible, dans un craquement sinistre, la tête du dément explosait sous l’effroyable pression imposée par les mains de Brok. Dès lors, on put entendre quelque chose de liquide se répandre en abondance sur le sol. Une odeur nauséabonde envahie progressivement le lieu confiné. Brok prenant au pied de la lettre l’ordre d’Ernest, traina le cadavre jusqu’au mur avec la ferme intention de le repeindre.

-Brok, lâche le cadavre. Remonte en haut, va te laver les mains.
-D’accord Crapule.

La dépouille du psychopathe fut abandonnée au sol, tel un vulgaire sac à patates, puis l’imposant mutant remonta les escaliers. A présent, ne restant dans la cave plus que l’enfant-rat et la femme. Le premier, bien évidement, avait remarqué la présence de la seconde. En son esprit pervers, l’idée de finir ce qui avait été entreprit naquit. Toute fois, plus cruel encore que le dément maintenant mort, il voulait bavarder avant, un peu s’amuser et pourquoi pas tirer profit de la situation. Alors, il s’avança vers la prisonnière. De lui, cette dernière pouvait maintenant deviner son costume sombre et sa tête velue aux traits vraisemblablement animal. On distinguait légèrement dans le noir ses deux grosses dents si caractéristiques des rongeurs. Enfin, un curieux éclat luisait dans son œil droit. C’était son oui de verre.

-Bonsoir, fit avec amabilité Vermine. Je présume que vous n’allez pas m’en vouloir d’avoir ordonné l’exécution de votre… tortionnaire. Je n’ose imaginer ce qu’il vous a fait subir. Vous avez l’air mal en point. Permettez-moi de vous prêter assistance. Mais avant cela, pourrais-je savoir à qui ais-je l’honneur ?

Invité

sauver

Libère moi, et peut être que je te répondrais...

Qui es-tu ? Tu connaissais ce type ? Et ton pote musclor... Vous venez d'où ?

T'as pas la tête d'un super héros à la superman... t'as pas non plus l'air d'être le type le plus sympa au monde... Sans doute parce que t'as pas le profil qui va avec... Et même si t'étais Brad Pitt, je te ferais pas confiance.. Alors dis moi.. Pourquoi t'es venu là ? Me dis pas que c'était pour me sauver... Je suis pas cruche à ce point...

Dans la pénombre de la cave, Prince Crapule y voyait comme en plain jour. Son unique œil, à la teinte sanglante, dévisageait la jeune femme. Il remarqua les blessures qui se résorbaient étrangement vite et n’en fut pas vraiment surpris. Il avait vu bien plus impressionnant, bien plus insolite que ce soit à l’Institut ou à la Confrérie. Sur l’instant, il ne dit rien, ne répondit pas aux questions, ne commentant pas ses constatations. Son silence avait quelque chose d’effrayant. Sur sa face bestiale, une esquisse de sourire. Il s’approcha encore jusqu’à se trouver pratiquement contre la captive. Celle-ci pouvait légèrement sentir le velours de son pantalon sur ses jambes nues. Il tendit une main griffue à la peau blafarde et caressa le visage de la demoiselle avec une tendresse rien moins que perverse. En haut, au rez-de-chaussée, on entendit le compagnon de l’enfant ouvrir un robinet et commencer à se nettoyer. Ernest, retira sa main. Enfin, il brisa le silence.

-Mutante.., fit-il presque dans un murmure. A quoi te sert donc ton gène X si c’est pour finir ainsi ?

Il ricana et se recula. Puis il reprit plus fort mais également plus menaçant. Sa voix juvénile revêtait un timbre froid assez stupéfiant. Terrible contraste que celui de la jeunesse et de la cruauté.

-Vois-tu, ma belle, quand je pose une question, j’aime en obtenir la réponse. Fais preuve d’intelligence, réalise sa position. Qu’est-ce qui m’empêche de finir ce que lui, il désigna le cadavre, a commencé ? Je peux également appeler mon pote Musclor, comme tu dis, et lui demander de te broyer. Il répondra « d’accord Crapule » et il le fera. Hop, on n’en parle plus. T’es morte, archi-morte, juste parce que t’as été conne et que t’as refusé de répondre à une simple question. Si au moins tu avais essayé de me mentir, c’aurait été dans l’ordre des choses, mais même pas !

Vermine se donnait un air agacé. Impossible de deviner qu’en réalité, il s’amusait beaucoup. Son jeu d’acteur frisait la perfection. Il fallait le connaitre pour savoir que sans cesse il vivait dans la dissimulation de ses sentiments. Un être faux qui cherchait le vrai chez les autres. Il poursuivit, d’un ton plus avenant.

-Ceci dit, je veux bien me montrer magnanime et te dire ce qui me mène ici. J’ose espérer que je n’aurais pas à le regretter. Je pourrais alors devenir très, très désagréable. Il eut un sourire plain de malices. Je recherche quelqu’un, pas toi. Toi, j’ignorais que tu étais dans cette cave. Si tu t’en sors en vie, c’est bien le hasard que tu dois remercier. Peut-être pourras-tu m’aider à trouver cette personne. J’apprécierais car il s’agit là d’une affaire d’importance, autant professionnelle que personnelle. Mais nous n’en sommes pas encore là.

Prince Crapule marqua une petite pose afin de ménager son effet. Il en profita pour se rapprocher légèrement. Enfin, il reprit.

-Nous pouvons être ami, ou ennemi. Ça ne tiens qu’à toi. Alors, a qui ais-je l’honneur ?

Il répétait sa question mais c’était la dernière fois. Sa patience était limité, le violeur en avait fait les frais. La demoiselle serait-elle la prochaine ? Une chose était sûr, Ernest n’hésiterais pas une seule seconde à commettre un nouveau crime. Sa voix était celle d’un enfant, son discours, celui d’un adulte, ses manières, celles d’un monstre.

Invité

Nathanaëlle... J'm'appelle Nathanaëlle...

Détaches moi maintenant... tu cherches qui ? Je dois pas le connaître.. On vit pas dans le même monde tout les deux... pas besoin de te connaître pour le devinez... je peux aider, ou pas... mais détaches moi, et après, on pourra causer de ça.

Tu viens d'une mafia ? D'un groupe mutant ou je ne sais quoi ? T'agis pas seul n'est ce pas.. t'as pas que Musclor comme collègue... alors qui t'es ?

[hrp : désolé, c'est court et pas super ><'''' je tenterai de faire mieux la prochaine fois ><]

Sujet: Re: Enfer et damnation - PV Vermine Dim 20 Mar 2011 - 21:07

-Nathanaëlle… reprit l’hybride, presque dans un souffle.

A cet instant, sa voix, ses manières, tout inspirait malveillance et perversité. Non, cela devenait une évidence, il ne valait pas mieux que le cadavre gisant au sol. Mais, subitement, il changea de comportement.

-Et bien voilà ! s’exclama-t-il, presque joyeux. Ce n’était pas si difficile que ça ! En plus, Nathanaëlle, c’est un joli nom ; tout aussi joli que ton visage.

La perversité demeurait mais au moins, le garçon paraissait moins glacial. Il s’était reculé. Ses gestes suivaient ses mots à la façon de ceux qui on en aisance la communication. On devait bien lui reconnaitre qu’il était éloquent. Jeune certes, mais sûr de lui, il y avait dans son ton, dans son regard une maturité précoce. C’était aussi ce qui le faisait paraitre dangereux. Une vive intelligence l’animait, on pouvait presque le lire en lui. Mais plus que tout, il suppurait de fierté.

Il exécuta un pas de côté, se positionnant ainsi contre le mur. Il bondit. D’un doigt, il atteignit l’interrupteur placé en hauteur. La vielle ampoule s’alluma, chassant les ombres dans la cave. Cette lumière dévoila une scène d’horreur. Le violeur avait le crane brisé, disloqué. Une bonne moitié de son corps baignait dans son sang. Sa cervelle était à l’air libre, grise, luisante… L’odeur pestilentielle n’en parut que d’avantage présente maintenant que son origine était pleinement dévoilée. Mais de tout cela, Ernest Lenoir n’y prêtait pas d’attention. A présent, la demoiselle pouvait l’observer sans difficulté. Un pantalon noir, un veston noir, une chemise rouge… le tout était taillé sur mesure et adapté à sa morphologie. Cet élégant costume lui allait comme un gant. Au mains et aux pieds, il portait des mitaines blanches, elles aussi parfaitement ajustées. Elles laissaient passer ses griffes. Ses mains, ses pieds, ainsi que sa queue, semblaient être les seules parties de son corps qui n’étaient pas recouvertes par sa grise fourrure. Sa peau était blafarde, laissant deviner que le mutant s’exposait rarement au soleil. Enfin, pour parfaire son apparence, l’enfant-rat était borgne : son œil droit manquait. A la place, il y avait cet œil de verre étrange au reflet doré. Plusieurs cicatrices étaient visibles sur son visage et ses membres. C’était une évidence : l’enfant-rat savait ce que souffrir signifiât.

-On me nome Prince Crapule, reprit-il alors que dans l’escalier se fit entendre les pas de son coéquipier. Je suis membre de la Confrérie.

L’imposant mutant refit son apparition. Pas très grand mais trapu, il était excessivement musclé et sa peau, couleur de pierre, témoignait de son gêne X. Il portait, quand à lui, des habits simple et vieux ce qui tranchait nettement avec la tenue du petit hybride.

-Lui c’est Brok, mon coéquipier. Brok, libère la demoiselle.
-D’accord Crapule.

Le colosse s’approcha. Avec ses grosses mains maladroite, il s’empara des liens et les brisa comme s’il n’avait s’agit que de vulgaires brindilles. Bientôt, la prisonnière fut libérée. Brok revint au côté de son collègue qui avait tout d’un maitre.

-Bien que la vision de votre corps presque dénudé soit très loin de m’être désagréable, la décence exige sans doute que vous ne restiez pas si légèrement vêtue. Vos habits ne doivent pas être très loin. Dans l’hypothèse où ils ne soient plus que loques, on trouvera de quoi les remplacer. Pouvez-vous vous lever ? Brok peut vous soutenir si vous le désirez.

La voix de Prince Crapule se voulait un minimum joviale ou, tout du moins polie. Après avoir montré qu’il n’était qu’un monstre, il aurait eu du mal à se faire passer pour un ange. Seulement, il tenait visiblement à rester correct… pour l’instant.

-Où habitez-vous, belle demoiselle ? Ce serait grossier de ma part de ne pas vous proposer de vous raccompagner. C’est le moins que je puisse faire.

Invité

Ce mutant n'était absolument pas digne de confiance. Nathanaëlle était de plus en plus méfiante à son égard. Ce qu'elle venait de vivre n'arrangeait en rien sa situation, mais elle pleurera de nouveau quand ses nuits seront hantées de cauchemars. Il changea de comportement au quart de tour, comment voulez-vous comprendre un être de ce genre ? Il paraissait si jeune mais déjà si adulte... D'une acrobatie, le rat alluma la lumière. La jeune femme ferma les yeux instantanément, trop longtemps qu'elle est ici, trop longtemps que ses yeux s'étaient habitués au noir. Elle mit quelques instants à se réadapter à l'éclairage de la pièce. Et c'est lorsqu'elle vit tout nettement, que le spectacle devient plus macabre. Le cadavre du violeur gisait au sol, la cervelle en air libre, l'odeur était immonde, elle aurait pu avoir un ai de dégoût... Avoir l'envie de vomir face à cette scène digne d'un film d'horreur ou encore tomber dans les pommes. Et pourtant, son visage restait impassible, elle fixait cet être descendu dans les Enfers avec une neutralité qui aurait pu en choquer plus d'un. Ce monstre méritait son sort. Elle détourna la tête de ceci pour se tourner vers le rat, vêtu élégamment. Mais ça ne le rendait pas plus beau... Le gène X ne lui a pas fait de faveur. Il se nomma Prince Crapule, cela devait être un surnom...

La Confrérie … ? en murmurant.

Ce nom lui disait quelque chose, mais impossible de s'en souvenir. Elle était encore que trop choquée pour se rappeler de ce genre de nom. Elle sait qu'elle en entendu parler, que ce n'est pas une chose des plus sympathiques qui soit sur cette terre, mais elle ne pourra pas apporter plus de précisions à cette petite connaissance.

Musclor était redescendu, Brok, son coéquipier. Sa peau grisâtre, une véritable bête rempli de muscles et était le total opposé du rat. L'autre mutant avait l'air d'être le parfait stéréotype du larbin et tout comme bon Musclor, il n'était absolument pas délicat. Mais, Nath', n'ira pas se plaindre, elle était libérée, ou du moins, ses poignets n'étaient plus brûler par une corde, la jeune femme se les massa pour retrouver une sensibilité au niveau de ses mains, qui fut engourdie après être resté lier un certain temps. Elle avait toujours froid, elle tremblait quelque peu, et comme fit remarquer le rat, des vêtements seraient le bienvenue.. Peut-elle se lever ? Bonne question... Elle ne répondit pas tout de suite, elle préféra agir, elle se leva de sa chaise, difficilement, mais hors de question que ce mutant la touche, elle tomba sur le sol en béton parce qu'elle n'avait plus la force de tenir sur ses propres jambes...

Tss...

Elle se sentait faible, inférieur, une moins que rien. Elle n'était plus capable de tenir sur ses jambes, elle avait les jetons face à ses deux types, il était hors de question qu'on lui vienne en aide pour rester debout. Elle ne veut pas être cette potiche capable de rien, elle veut surmonter ce moment seule, comme elle a fait depuis le début de sa mutation. Elle se débrouillera comme d'habitude. Trop de fierté peut être, trop de méfiance, on ne sait pas...

Laissez moi, une minute ou deux, que je retrouve un peu mes forces...

Elle souffla, ferma les yeux, se concentra. Une nouvelle utilisation de son pouvoir, le sang circulait mal, c'est pour cela qu'elle avait cette douleur dans les jambes, des contractions musculaires qui l'empêchait de marcher sans tomber... Combien de temps à t-elle perdue ? Elle mourra encore beaucoup plus tôt... Elle se leva, et sayait, elle pouvait marcher.. Un peu difficilement, mais elle pouvait le faire seule.

Le rat lui demanda où elle habitait.. Hm.. Va-t-elle retourner chez elle ? L'envie de savoir que son lieu d'agression n'est pas loin de là, lui donne des frissons.. Elle ne veut peut être pas y retourner, la jeune femme aussi, ne souhaite pas montrer son lieu de vie à ces deux mutants... Non, elle ne le veut pas.

Je ne pense pas, que je veuille rentrer chez moi maintenant... et encore pendant un long moment... Je ne pense même pas, retourner dans la maison familial pour rester auprès de mes proches... Pour eux je suis déjà une victime de la nature, et avec cette histoire, je ne pourrais plus mettre un pied dehors sans être espionner... Silence. Mes vêtements sont au fond de la pièce.. Je vais les chercher.

Elle y alla, calmement, ils n'étaient pas en pièces, étrangement.. Bref, elle remit son t-shirt et son jean, elle restera pied nues, vu que les chaussures, elles, ont disparu.

Qu'est ce que la Confrérie ? Demanda t-elle, calmement. Oui, elle était calme, étrangement calme. Son visage était encore neutre, il allait l'être encore pour longtemps.

Sujet: Re: Enfer et damnation - PV Vermine Lun 21 Mar 2011 - 20:03

Vermine s’était peu être exprimé avec une relative amabilité mais son comportement continuait d’être bien peu sympathique. La femme refusait l’aide qui lui était proposée et l’enfant-rat n’allait pas insister, loin de là. Au contraire. Il observa la scène avec un petit sourire moqueur. Le malheur des autres l’avait toujours amusé. Non, il ne fallait pas attendre de sa part la moindre compassion et peut-être que, paradoxalement, Nathanaëlle allait apprécier. Elle ne serait pas prise pour une pauvre petite malheureuse. Elle devrait se montrer forte face à Prince Crapule sous peine de subir son mépris et sans doute pire.

Ernest observa la demoiselle se rhabiller, avec une pointe de regret. Elle restait toute fois pieds nues ce qui la mettait plus ou moins à égalité avec lui. Seulement lui, il était à moitié animal, cela paraissait tout à fait normal que ses orteils griffus soient à l’air. Peu après, arriva la question.

-Tu ne connais pas la Confrérie ? Ça sonnait presque comme une reproche. Elle est pourtant célèbre de part le monde.

Il fallait comprendre par là « tu es une lignarde ». Brok se mit à rire d’un air niais.

-La ferme Brok. Puis, de nouveau à la femme : Magnéto, ça doit te dire quelque chose j’espère. C’est lui qui est à la tête de la Confrérie. Nous autres, nous œuvrons pour servir son ambition de créer un monde meilleur, un monde où les mutants occupe enfin leur digne place.

Il maqua une petite pause et pointa la femme de la griffe.

-Des mutants comme toi.

L’hybride rabaissa son bras et continua.

-Je suis pressé. On attend de moi des résultats alors tu comprendra aisément que je ne peux pas rester indéfiniment ici à bavarder avec toi. Si tu n’as plus besoin d’aide, alors c’est parfait. Maintenant, peut-être peux-tu m’aider à ton tour. Comme je te le disais, je recherche quelqu’un. Il s’agit d’un homme, grand, la silhouette sportive, les cheveux blond, la peau mate, un visage sévère, un regard d’aigle ; il a à peu près la trentaine et se nome Vincent Erval. Sais-tu quelque chose à ce sujet ?

Il avait perdu du temps en jouant le sauveteur. Maintenant, il espérait en gagner.

Invité

Hm, si. J'en ai entendu parler, mais je ne m'y suis jamais intéressé tout comme pour ce Xavier. Je me fou..foutais, plutôt, un peu de ce qui se passait dans ce bas monde, pour écouter les blablas des politiciens se plaignant de votre patron ou des activités du chauve en fauteuil roulant.

Ça ne me dit rien non...

Est-ce un homme qui s'intéresse à l'art ? Parce que, hm.. Peut être que je pourrais voir au musée, si il n'était pas passé par hasard. J'y travaille, je connais le personnel, les lieux chaque recoins, les portes de services, les gardes et le type qui surveille les écrans des caméras de sécurité. Je peux sans doute le virer de son poste ou avoir des vidéos de sécurités facilement, vu qu'il rêve de se marier avec moi.. Bref. Ce genre de documents vidéos peut être récupérables.

Sujet: Re: Enfer et damnation - PV Vermine Mer 23 Mar 2011 - 15:56

Les commentaires de Nathanaëlle sur la Confrérie et l’Institut laissèrent Ernest de marbre. Il écouta, tout de même, il constata intérieurement le point de vue de la femme. Sait-on jamais, un jour, cela pourrait être utile de s’en souvenir. Il se souvenait de tout. Mais là, en cet instant, il n’eut pas même une réflexion, pas même un signe de réprobation ou d’acquiescement. Il n’était pas là pour bavarder et il le faisait sentir. Il n’était également pas là pour se faire apprécier même s’il tenait à garder un semblant de politesse. C’était d’avantage pour soigner sa propre image.

En revanche, la proposition de la demoiselle suscita chez lui un intérêt immédiat. Les informations rassemblées sur Vincent Erval lui avaient apprises que c’était un homme de cultivé. La science était évidement sa passion première, une véritable obsession qui cannibalisait pratiquement tout le reste. Cela, le Confrériste le savait depuis le début puisqu’il avait été le cobaye de ce docteur dément. Mais Vincent, vraisemblablement, s’intéressait aussi à la littérature. Dans ses jeunes années, il avait essayé d’être publié. Ce n’avait pas été très fructueux. Alors, s’intéressait-il aussi à l’art ? Pouvait-il visiter un musée ? Prince Crapule en n’avait aucune certitude mais après tout, pourquoi pas. Toutes les pites étaient bonnes à prendre tant qu’elles n’étaient pas absurdes.

-Je veux bien que tu me fournisses les vidéos de surveillances du musée. Ainsi, on sera quitte, répondit-il sans empressement.

Il lui avait sauvé la vie, elle l’aidait en retour, c’était un marché honnête, non ?

-Seuls les quinze derniers jours m’intéressent. Au-delà, c’est trop vieux. Tu effectueras toi-même le trie. Tu ne me donneras que les vidéos susceptibles de montrer l’homme que je t’ai décris. Tu as 48 heures pour faire se travail et encore, le plus tôt sera le mieux.

La main de l’enfant-rat disparu dans son veston et en ressortit en tenant de quoi écrire : un beau silo noir et or ainsi qu’un bloque-note dont la couverture de cuir était du plus bel effet. Le garçon nota un numéro de téléphone. Ceci fait, il arracha la page et la tendit à la femme.

-Je te conseille de l’apprendre par cœur et de te débraser de ça au plus vite. Appel quand tu auras les vidéos. N’appels pas et je le prendrais mal.

C’était une menace évidement, mais il la disait sur le même ton comme si ce n’était qu’une formalité. Le numéro qu’il donnait n’était évidement pas le sien mais celui de Brok. Le colosse n’avait pas grand-chose à cacher alors que l’hybride, lui, si.

-Et bien, ce fut un plaisir de te rencontrer. Brok, dit en revoir à la dame.
-En revoir.
-Je ne sais pas si tu le sais, mais tu es en plain cœur du Bronx ici. Je te conseil de profiter de notre présence pour revenir en un lieu plus sûr mais… a toi de voir.

Une seconde fois, Vermine proposait son aide mais il était évident qu’il n’allait pas insister. Déjà, il s’engageait dans les escaliers, suivi par son larbin.

HRP : si tu désire être accompagné quelque part, Vermine le fera (tu peux donc le faire agir en ce sens), sinon, il s’en va. Si tu mets fin à la rencontre, je te laisse faire une ellipse pour introduire la prochaine rencontre.

Invité

Ce fut vraiment pour se protéger dans l'avenir, qu'elle avait proposé à ce rat son aide en trahissant son employeur. Mais l'employeur en question l'aura bien jeté dans les ronces un moment donné. Les patrons sont les moins compatissants... Mais bon, Nathanaëlle était une bonne employé, son travail n'était pas médiocre, mais plutôt excellent, les habitués qui revenaient voir les dernières expositions temporaires demandaient à avoir la jeune femme comme guide. Oui, elle était aimée, elle était appréciée, on lui faisait confiance... Elle pouvait faire ce qu'elles veut de ses collègues, des son patron... Fallait-il, qu'elle sache les manipuler comme il faut et dans une grande discrétion. En aura-t-elle la force ? Sera-t-elle capable de trahir ses amis ? De transgresser les lois ? Elle, la fille sage, discrète, qui vit sa vie sans vraiment avoir fait de grosses bêtises, qui a été toujours sur le droit chemin, qui ne veut pas devenir ce que son frère a été, qui ne veut pas être cette mutante qui se fou de tout, qui veut prouver aux autres de quoi elle est capable, qui veut être la plus forte, être invincible... On ne devient pas forcément ce que l'on veut.

La jolie blonde à quarante huit heures pour livrer ces informations. Le rat lui donna son numéro, celui qu'elle devra composer lorsqu'elle aura ce qu'il veut. Elle aura l'intention de le rappeler, de toutes façons, même si elle n'a rien.. Elle voudrait bien rester tranquille..après ça. Elle plia ce morceau de papier et le rangea soigneusement dans sa poche. La jeune femme hocha la tête, lorsque les deux mutants commencèrent à quitter la pièce. Le rat proposa de la raccompagner, elle refusa. Qu'ils s'en aille, elle a besoin d'être seule... Nath' se retourna, et vit le cadavre de son agresseur. Elle le fixa, du dégoût, de la colère, elle lui aurait cracher au visage, si celui-ci était encore là. D'un pas décidé, elle quitta cette cave, pour atterrir dans la lugubre planque du cadavre. Elle fouilla, dans toutes les pièces, trouva des objets de toutes sortes, et un tiroir assez spécial. Plusieurs cartes d'identité, de femmes.. Ces victimes. La jolie blonde prit la sienne et referma ce tiroir, en ouvrit un autre et trouva cette fois ci, des portes feuilles, il y avait le sien, mais vide. Encore un autre d'ouvert, des clés.. Elle reconnu les siennes. Bordel, tout était rangé comme il faut, tout trier, cela en devient malsain. Elle trouva une enveloppe, sur le meuble. De l'argent, parfait. Elle prit quelques billets et sortie de cette baraque abandonnée. Ça puait la mort là dedans. Son regard était vide, son visage neutre. On aurait dit une folle lobotomisée lâché dans la nature. Mais elle savait où elle allait. Chez elle. Il y avait des groupes de gars qui trainaient dans les rues, mais personne n'alla voir la demoiselle. Les quelques qui ont tenté de la provoquer, on put remarquer ce regard peu habituel. Vide, mais rempli de haines. Elle serait capable d'utiliser la violence pour faire taire tout ceux qui veulent s'amuser avec elle. Elle ne se laissera plus faire à cet instant, elle ne sera plus cette femme qui se cache derrière une gentillesse des plus parfaites. Elle va arrêter de faire sa nunuche pour faire plaisir aux autres. Maintenant c'est elle, sa vie, son pouvoir, qui sont les plus importants. Elle ne va plus se foutre de tout pour éviter les tabous. Elle fera ce qu'il faudra faire pour se sauver elle, en priorité, et c'est cette résolution qui va complètement la changer.

C'est en prenant un taxi qu'elle continua sa route. Le chauffeur ne posa aucune question sur la dégaine de la jeune femme. Il l'a déposa tout simplement devant son immeuble. Elle paya et sortit. Tout aussi calmement, elle rentra chez elle. Appartement vide, le chat vint l’accueillir, elle l'ignora, tel un zombie, elle alla dans la salle de bain, voir son visage. Démaquillée, sale, elle se déshabilla. Il lui resta quelques marques de la torture, elle ne tenta pas de les faire disparaître. Elle ouvrit le robinet de sa baignoire, se fit couler un bain et y plongea. Un bain, un bain chaud... La jeune femme se détendit quelques instants, et les larmes se remirent à couler, mais aucun bruit, aucun sons ne sortirent de sa bouche, il y avait juste ces larmes qui coulaient sur ses joues et qui alla rejoindre l'eau du bain. Elle y resta jusqu'à ce que sa peau se fripe. Et puis, elle alla se coucher comme si de rien n'était. Il était tard, va savoir quelle heure.

Vers sept heures, le réveil sonna. Elle se réveilla, comme avant. Nathanaëlle alla se préparer comme avant. Elle prit un nouveau sac, et y mit juste sa carte et ses clés.. Puisqu'elle n'avait plus que ça. Habillée à l'habituelle, elle quitta son appartement, pour son travail comme d'habitude.. Mais sans manger et un peu plus tôt qu'à la normale. Elle se rendit à son travail. De multiples questions par une collègue après un salut-ça va habituel. T'étais où hier soir ? J'ai pas arrêté de t'appeler tu répondais pas.

On m'a volé mon sac à main.. j'ai tout perdu.

Bonne excuse, elle le sortit à tout le monde. Elle eu tout les conseils du monde pour essayer de le récupérer ou du moins pour les papiers administratifs.

Je ferai ça ce soir..

Elle souriait, faisait celle qui n'avait pas vécu ce qu'elle a subit la veille. Mais elle n'a pas oublié, c'est certain, c'est juste qu'elle ne veut pas que les autres le sache et elle doit préparer le terrain pour récupérer les vidéos. Toute la journée elle lança des clins d’œil et quelques gestes au gardien, histoire que celui-ci se disent qu'il a peut être une chance de ne plus finir sa vie puceau. C'était le genre bouffeur de sandwichs complexé par son poids et timide.. Le truc facilement manipulable. La jeune femme le faisait comme si c'était normal, elle n’éprouva aucun regret, ça l'amusait de voir ce type baver pour un futur qu'il n'aura jamais. Le soir, elle passa à l'attaque. Une fois que tout le monde était parti, elle alla rejoindre le gardien assis derrière son bureau. Va savoir ce qui se passe sous son pantalon quand la demoiselle mit en évidence son décolleté, en se penchant vers la victime. Petit sourire en coin, elle joua la carte de la séduction...

Salut...Dis moi... T'en a pas marre de rester là ? Tu veux pas venir manger un bout ce soir?
Hm... Euh... non je peux pas... j'ai.. je travaille.. je.. je risque de perdre mon travail.. si je pars là..
T'inquiètes pas pour ça.. Tu veux pas louper cette occasion de dîner avec moi hein ? Ça se représentera pas de si tôt...
Je... je peux pas.. un autre soir peut être non?
Je pourrais pas les autres soirs, c'est maintenant ou jamais...hm.. Jim. Elle fit le tour du bureau, et se glissa derrière celui-ci tout aussi aguicheuse qu'il y a cinq minutes.Allez, ils vont pas te virer pour une petite sortie dans un resto'..Dit-elle en passant sa main sous le menton du gardien.

Il transpirait et tremblait comme jamais. Un ado aurait la même réaction.

Non, je peux pas.. Je peux vraiment pas.. désolé.

Elle perdit le sourire. Assez jouer les gentilles. La jeune femme lui attrapa le col de sa chemise, et changea de ton.

Écoute bien mon gars... J'ai pas le temps d'aller me faire une bouffe avec un porc de ton espèce.. Je pensais que la carte pétasse allait marcher avec toi, mais t'es encore trop sage pour pouvoir lever ton énorme postérieur de ce siège et te barrer d'ici.. Alors tu vas quand même te rendre utile.
Calme toi.. Calme toi.. j'ai un flingue et.. et..
N'essaye même pas d'appuyer sur le bouton de sécurité.. Dit-elle sèchement.

La main du gardien qui s'avançait vers le bouton rouge se trouvant sous le bureau se tordit d'un coup sec. Jim lança un cri de douleur mais il arrêta net, quand ses cordes vocales subirent le même sort que son poignet.

Tu vas te taire.. Maintenant, tu vas me refiler toutes les vidéos de surveillances de ces quinze derniers jours et bien entendu, je veux que tu supprimes les quelques dernières minutes qui me montre en ta compagnie.. Et aucun coup de traite.

D'un hochement de tête, il s'exécuta, malgré la douleur qui lui traversait la gorge. Une dizaine de minutes plus tard, Nathanaëlle avait les copies des vidéos de surveillances, et la suppression de la scène actuelle.

Tu me fera un joli montage hein.. pour que rien ne soit louche, et garde à toi.. Si je remarque un comportement suspect, je te jure que c'est pas que ta gorge que je vais tordre. De toutes manières, tu ne vas pas pouvoir parler pendant un bon moment... C'est bête pour toi n'est ce pas ? Toi qui voulait sans doute tout raconter.. Un temps.Je te laisse.. Jimmy. N'oublie pas le montage.

Copies sur DVD, rangé dans son sac, elle partit comme si de rien n'était. Elle lui fit un signe de main, pour dire au revoir, il fit de même.. Bien, il avait compris. Elle rentra chez elle, en voiture, et se regarda les vidéos puis n'en garda que deux. Parce qu'il y avait un homme qui ressemblait à la description du rat. Elle s'était amusée aujourd'hui.. Son petit jeu de manipulation lui avait donner de drôle de sensation, elle se sentait forte, puissante... Elle ne se rendit pas compte de son changement, la colère qu'elle avait en elle, s'évacuait de cette manière.

Elle prit le téléphone de son appartement, et composa le numéro, qu'elle avait gardé sur le papier, qu'elle détruit en le déchiquetant et le jetant à la poubelle. Elle attendit une minute et puis, on décrocha.

J'ai ce qu'il vous faut. J'attends la suite.

[Hrp] Voilà, je te laisse voir pour la suite, lieu de rendez-vous etc.. Tu peux faire agir Nath' si tu veux pour son arrivée sur les lieux du rendez-vous et qu'elle te passe les dvds si tu le souhaites.[/hrp]

-Crapule, ça sonne !
-Hein quoi ?

Vermine sursauta presque. Il fallait dire qu’il s’était pratiquement devant endormi devant l’ordinateur. Cela faisait bien quatre heures qu’il était dessus à fouiller le net à la recherche d’informations qui pourraient le conduire à Vincent Erval. Mais rien, sans résultat, pas même l’ombre d’une piste. En fait, l’enfant-rat commençait à se demander s’il ne ferait pas mieux d’abandonner cette traque insensée. Il avait beau être surdoué, il n’avait pas la formation d’un détective. Il manquait de méthode, de savoir faire et il s’en rendait parfaitement compte. D’un geste rageur, il écrasa presque le bouton de la souris affin de fermer l’explorateur, puis il se tourna vers Brok. Ce dernier, son air niais de retour sur sa face, tendait son téléphone portable qui, effectivement, était en train de sonner.

-File-moi ça, cracha le gosse en arrachant l’appareil des mains de l’imposant Confrériste.

Il jeta un coup d’œil au numéro qui s’affichait. Ce fut amplement suffisant pour qu’il le retienne. Ceci fait, il décrocha mais sans rien dire. La voix de Nathanaëlle arriva jusqu’à son oreille et eut pour effet de le faire sourire. Enfin une bonne nouvelle dans cette journée de merde !

-Bien, mignonne, répondit le juvénile hybride avec un ton malicieux. Tu es dans les temps mais faut voir si tu m’apporte quelque chose d’intéressant.

Alors même qu’il parlait, Ernest passait mentalement en revue tous les endroits susceptibles d’être un lieu de rendez-vous. Il finit par en choisir un convenant à son humeur du moment. Il avait envie de se distraire après tout ce travail inutile.

-Retrouves-moi dans une heure à l’adresse que je vais te dicter.

---

57 minutes plus tard.

Dans le bar à la lumière tamisée et à la musique veloutée, Vermine était avachit sur sa chaise. La clientèle , ici, était dépravée. Alcool et sexe, c’était les maitres mots, deux mots qui pour le garçon représentaient beaucoup. Normalement, quelqu’un de son âge n’avait pas sa place en ce commerce sordide. Mais appartenir à la Confrérie avait certain avantage comme celui de faire peur. Maintenant qu’on le connaissait, qu’il était devenu un habitué des lieux, il n’avait plus besoin d’être accompagné par Brok pour ne pas être refoulé à l’entré. Au contraire, on l’accueillait les bras ouvert. Il fallait dire que plus d’une fois, il s’était offert en spectacle à l’occasion de petits jeux salaces. Il n’était pas le seul, c’était la tradition dans cet endroit. Bref, mieux valait laisser sa morale sur le seuil ou ne pas rester ici.

A la table voisine, un couple déjà bien imbibé, commençait à se dévorer de tendresses. Ernest regardait et se demandait jusqu’où cela allait aller. La serveuse, légèrement vêtue et aux manières aguicheuse apporta au petit Confrériste ce qu’il avait commandé. Curieusement, elle ne jugea pas utile de faire comme avec les autres clients et préféra au contraire s’éloigner de Prince Crapule le plus vite possible. Elle l’avait déjà dit « les animaux, c’est pas mon genre ». Heureusement que tout le monde ne pensait pas comme elle. Alors que Vermine débutait l’engloutissement de sa vodka, la sonnette de la porte se fit entendre. Il tourna la tête pour voir qui était le nouveau ou la nouvelle venue.

Invité

Il n'est passé que deux fois, en quinze jours, et faisait des visites comme ceux qui viennent au musée. J'aurai bien voulu demandé plus d'info au loubard qui garde l'accueil mais je fut trop impulsive en le rendant muet. Sans doute une erreur, mais tans pis, de toutes manières il est trop bête pour se rappeler de quoi que soit. En tous cas, j'ai ramené ce que tu voulais. J'ai fais ma part de travail, je sais pas si ça va t'intéresser, mais en tout cas ton gars est dans ces vidéos, enfin, la description que tu m'en a faite y est. T'as plus qu'à regarder.

Non

Ton type faisait rien de spécial dans les vidéos, j'ai juste cru noté qu'il avait l'air de chercher un truc... mais j'ai pas remarqué grand chose d'autres. Bref. Je resterai pas ici plus longtemps, j'espère que tu trouveras ce que tu cherches.

Ola ma belle, tu vas pas partir tout de suite...on commence tout juste à s'amuser.

Tu vas pouvoir me laisser partir maintenant, c'est gentil de ta part.

Et pendant ce temps, Vermine était resté silencieux, observateur. Lui non plus n’avait pas jugé utile de saluer la demoiselle. Il s’était contenté de récupérer les DVD d’un geste lent pour les faire disparaitre dans la sacoche qu’il portait à ses côtés , puis de finir sa vodka avant d’en réclamer une autre d’un signe de la main à la serveuse qui passait non loin. Il adaptait sa façon d’être à celle de son interlocutrice. Si celle-ci avait été joviale, il l’aurait été également.

A présent, les jurons et les grognements de douleur emplissaient le bar. Le pervers gâchait l’ambiance, raison de plus pour le faire taire. D’un autre geste dédaigneux, Ernest sortit un pistolet. Il visa puis tira. La détonation couvrit les autres sons. Nathanaëlle sentit bientôt l’odeur de la poudre. Le pervers s’était tut. Un filet de sang zébrait sa joue. Il n’avait rien de plus. La balle l’avait frôlé avant de terminer sa course dans le mur. Il s’agissait là d’un avertissement des plus explicites.

-Dégage.

Crapule était petit, peu impressionnant. Sa voix juvénile le faisait d’autant plus paraitre insignifiant. Mais son ton et l’expression de son unique œil valide suffisaient à faire froid dans le dos. Il pouvait tuer, ça se voyait, ça se sentait. Mais ça, la nouvelle venue le savait déjà. Le pervers, homme lâche, ne demanda pas son reste. Il quitta les lieux. L’incident était clos. Ici, dans le Bronx, ce n’était pas un coup de feu qui allait ameuter le quartier. Le jeune Confrériste rangea son arme et s’adressa enfin à son invitée.

-Tu as l’air stressé, Nath. Hum… je peux t’appeler Nath, n’est-pas ? Si la réponse était non, il le ferait quand même. Ce n’était donc pas une réelle question. Assis-toi, mets-toi à l’aise. Il désigna la chaise en face de lui. Tu n’as rien à craindre, tu le vois bien. Au contraire, t’imposer ici te feras, à mon humble avis, le plus grand bien.

On servit à Ernest sa Vodka. La serveuse en profita pour lui glisser quelques mots à l’oreille. Le tenancier du bar n’appréciait guère qu’on tire dans son commerce et par l’intermédiaire de son employée demandait au petit criminel de ne pas recommencer. Ernest, sans vraiment y faire attention, poursuivit en attrapant son verre.

-La vie est une bataille, tu as pus t’en rendre compte Nath. Si tu n’apprends pas à te défendre, la vie te bouffera. J’ai moi-même dut me plier à cette triste règle.

Un œil crevé, des cicatrices visibles, le garçon portait sur lui les marques de ses mésaventures. On pouvait donc le prendre au sérieux. Même jeune, il savait de quoi il parlait. Même s’il cherchait à se donner un style, à jouer le sombre vétéran, ce rôle lui allait au final pas trop mal.

-Ces gens te regardent ? Qu’importe. Moi aussi je te regarde. Moi aussi on me regarde. Ignore les insignifiants ; joue-toi d’eux si l’envie te prends. Je sens que tu as ce qu’il faut pour ça.

Crapule vida son verre cul sec. Théoriquement, vu la taille des verres et sa propre taille, il devrait déjà être ivre mort mais il n’en était rien. Il recommanda une vodka.

-Je n’ai rien de plus à exiger de toi, Nath. Tu as fais ton travail dans les temps, tu es efficace. Si tu le veux vraiment, tu peux partir. Je trouverais juste ça un peu dommage. La Confrérie apprécie les mutants efficaces. Et moi, je t’apprécie. Ton pouvoir a l’air si… charment. Presque autant que ton visage. Pourquoi ne pas faire plus ample connaissance ?

Invité

On a tous une vie de merde. Qu'on soit riche ou pauvre. Mutant ou humain. Ceux qui n'ont rien fait pour réussir s'emmerde, ceux qui veulent la réussite se casse le crâne pour avoir un minimum de récompense. Les mutants veulent s'imposer par la paix et ils récoltent guerre. Un chien est mieux lotis que nous.

Je sais. Je suis égoïste. Je le suis plus encore aujourd'hui. Les autres ne sont plus rien à mon égard. Je me fiche qu'on me regarde, mais ceux qui me touchent sans ma permission subiront la douleur et la souffrance. C'est tout. Je reste tout de même réglo. Tu m'a aidé alors je t'aide afin de remettre les compteurs à zéro. Maintenant c'est fait, je ne te dois plus rien.

Pourquoi faire connaissance ? Tu dois avoir la réponse.. Tu me veux pour je ne sais quoi. Et sans doute que tes souhaits ne seront pas trop à mon goût vu ton genre. Mais chacun y trouvera son compte sans doute.

La Confrérie ? Parles moi dont de ton organisation.. ça m'intéresse. J'ai comme un besoin de me défouler sans gêne.

La demoiselle l’avait bien compris, Vermine ne voyait en cette affaire que son propre intérêt. S’il parvenait à enrôler Nathanaëlle dans la Confrérie, il se ferait bien voir par sa hiérarchie. Un calcul basique mais qui pouvait se révéler efficace pour une ascension plus rapide. En cet instant, le garçon était plutôt satisfait. Son interlocutrice paraissait avoir le bon profil et en plus, elle demandait d’avantages d’informations. L’enfant-rat, après s’être saisi de son nouveau verre de vodka qu’on venait de lui apporter, se fit un plaisir de satisfaire la curiosité de son interlocutrice.

-La Confrérie est, à mon sens, une lueur d’espoir en nos tristes vies. Magnéto œuvre pour un monde meilleur dans lequel les mutants auront une place convenable. Et nous, nous l’aidons à atteindre ce but. Mais faisons abstraction de pareilles considérations. Tu veux du concret, du subjectif, n’est-ce pas ? Ce que je peux te dire, c’est que si tu nous rejoins, il faudra t’attendre à exécuter des ordres et à ne pas les discuter. Il faudra aussi t’attendre à devoir lutter pour te faire une place. La perfection n’est pas de ce monde, Nath. La confrérie a ses défauts. Vivre entre mutants permet de se mettre à l’abri du racisme mais également de se mettre en concurrence. L’égalité n’existe pas entre les porteurs du gène X.

Ernest s’octroya une pose pendant laquelle il vida, encore cul sec, son verre. Pour son interlocutrice, qui ignorait sa résistance à l’alcool, cela devenait surréaliste. Et l’hybride continuait de commander.

-Bref. Faut faire ses preuves. Quand moi-même je suis entré, on ne me voyait pas comme un rat, mais comme un môme. Si tu arrives à t’accommoder des aspect dérangeant, la Confrérie peut t’apporter beaucoup. C’est un réseau, une force, un nom qui fait peur, un atout certain. Tu sais, chacun à ses raisons d’y entrer, chacun a son propre but au fond. Voilà ce que j’ai à dire sur le sujet.

On apporta à l’hybride son nouveau verre.

-Fais-moi plaisir, Nath, bois avec moi. Je n’aime pas boire seul. Je te l’ai dis, c’est moi qui paye.

Invité

L'égalité n'existe nul part. Comme je te l'ai déjà, c'est chacun pour sa peau, et à ce que je comprend, la confrérie est un ring.

Bien..

Une bière.

La Confrérie... m'intéresse. Le côté compèt', faire ses preuves et tout ce blabla, rien à cirer, si j'y rentre, je ferais le travail qu'on me demande, mais j'ai un but précis à atteindre avant de me lancer dans des attentats géants comme vous savez le faire.

La mort, on l'a connais tous un jour. Il y a ceux qui l'a vivent depuis des siècles en regardant les autres mourir grâce à leur immortalité, il y a ceux qui l'a connaisse au bout d'une vie de temps normal, il y a ceux qui l'a connaissent à cause des injustices de la vie... Et il y a ceux qu'ils savent qui vont mourir dans un temps précis. Je fais partis de la dernière catégorie.

Mon pouvoir me tue à petit feu. Je ne vivrais pas jusqu'à 80 balais, je pense qu'à 60 ans ma vie sera finie. Et encore, je peux réduire de quelques années ce résultat. Si j'utilise mon pouvoir, il y a un impact sur mon organisme, et ma vie se réduit un peu plus. Je peux faire de grandes choses avec ce que le gêne X m'a donné, mais je me l'interdis pour ne pas crever dans dix ans ou dix jours. Tu ne vois peut être pas où je veux en venir, mais je vais te l'expliquer. Je dois trouver un remède à ma maladie. Je ne sais pas comment, je ne sais pas quoi, je ne sais pas qui. Mais je suis persuadée, qu'il doit bien y avoir un moyen de régler ce problème. Si je n'ai pas ça, je ne peux pas me battre, je ne serai bonne qu'à faire la paperasse. Mais autant que je devienne secrétaire que de rentrer dans votre groupe dans ce cas là.

Je suis à présent, je me doute, à tes yeux, soit une impotente, soit une mutante remplie de potentielle. Mais pour que je déploie ceci, il me faut ce que je cherche.

Tiens, tiens, voilà quelque chose d’intéressant. Nathanaëlle exposait là sans doute sa véritable motivation qui la poussait à s’intéresser à la Confrérie. Ernest eut un sourire plain de malice en vidant son verre de vodka. Le hasard, semblait-il, faisiat bien les choses.

-Je vois.

Il reposa son verre.

-C’est quand même bête de payer un prix si grand pour dévoiler sa puissance.

Il recommanda une nouvelle vodka.

-J’en viens presque à me dire qu’il y a plus malchanceux que moi.

Il ricana. Il ne fallait évidement pas attendre de lui la moindre compassion. Il préférait au contraire se moquer. Mais il se le permettait car il avait une solution à apporter au problème de la demoiselle.

-Enfin, tu as de la chance dans ton malheur, reprit-il, plus sérieux. Il se trouve que mon gène X pourrait t’apporter ce que tu cherches. Sans blague. Vois-tu, si je te mords, il y a de grande chance pour que ton pouvoir se détraque. C’est potentiellement mortel et ne t’apportera aucun bénéfice. Mais c’est juste à titre d’exemple. Le fait est que j’ai en moi une substance appelée Altérium. Hautement mutagène, cette molécule peut modifier, à mon avis, le gène X d’un autre mutant. Je dis bien : a mon avis. Pour le savoir, il faudra faire des expériences en laboratoire. Moi je fourni l’Altérium et un scientifique se chargera du reste. Je présume que ça sera long et coûteux. Et donc, il faudra le mériter. Il faudra commence par…

Le garçon s’installa plus confortablement sur sa chaise, plaçant ses bras derrières sa tête.

-…être sympa avec moi. Et puis, faudra obtenir l’aval de la Confrérie, donc plaire à la Confrérie. Si tu mets en doute ce que j’avance, je t’invite à me suivre dehors et à observer ce qu’il arrive à un pauvre passant que je mordrais.

Invité

Je te crois... mais... je ne vais pas accepter ta proposition immédiatement. Je ne veux pas précipiter les choses.

Je ne te connais pas, même si je t'ai cerné... Et je n'ai pas confiance pour dire oui... Je n'ai pas tellement envie non plus d'être sympa avec toi, je préfère obtenir ce que je souhaite par une manière moins hypocrite.

Je ne vais pas réfléchir plus longtemps... Comment puis-je rentré dans la Confrérie ? Enfin, je me doute que c'est pas ton intermédiaire ou l'un de tes collègues... Mais logiquement, ton boss ne dois pas recruter à la pelle. Je dois faire mes preuves sous tes yeux ? Je crois l'avoir déjà fais, et je ne ferais pas plus, je pourrais juste t'expliquer des informations théoriques mais sans la pratique. Test psychologique débile ? Je pense aussi que si on est capable de suivre des ordres, il n'y a pas de problèmes de mon côté. Je suis aussi assez en colère pour tuer n'importe qui mais intelligemment. Provoquer la mort n'est pas un soucis. J'affirme être une bonne recrue, sans même avoir fait quoi que ce soit.

L’agacement se lut sur la face bestiale d’Ernest. Quand il reposa son verre vite, ce fut avec une brutalité excessive. La quantité déjà astronomique d’alcool qu’il avait ingéré commençait à dépasser ses résistances. Et il avait l’alcool mauvais. Cette garce n’acceptait pas son offre mais souhaitait quand même entrer à l’Institut ? Pour qui elle se prenait à négocier alors qu’elle n’avait aucune carte en main ? Le gamin ressentit une vive envie de l’envoyer chier avec un maximum d’hostilité. Cela lui servirait de leçon ! L’hybride rat eut un soupire qui en disait long sur son état d’esprit. La rage dans son unique œil indiquait qu’il supportait très mal qu’on ose lui tenir tête. Son égo, à coup sûr, était surdimensionné. Seulement, il ne laissa pas ses pulsions prendre le dessus. Il n’avait pas oublier son intérêt dans cet histoire. Si l’autre idiote ne voulait pas de son aide et bien qu’elle aille chercher ailleurs ! Mais une chose était sûr : si elle revenait vers lui, il réclamerait d’avantage.

-Une bonne recrue… reprit-il, acide. Il ricana. Laisse les autres en décider, Nath. Une petite pose. Il se rabattit sur le dossier de sa chaise. Tu peux tuer, c’est un minimum, cocote. Ton pouvoir peut t’aider à tuer, comme des centaines d’autres mutants. Ce que j’ai vu de toi, c’est juste assez pour que je ne te ris pas au nez, pigé ?

Nouvelle pose. Si Vermine se laissait aller à autant d’agressivité verbale, c’était parce qu’il avait constaté la motivation de Nathanaëlle. Il estimait que celle-ci ne ferait pas marche arrière à cause de ce traitement. Et si elle le faisait, c’était que de toute façon, elle n’était pas prête à intégrer la Confrérie.

-Ce n’est pas moi qui m’occupe du recrutement. Moi je vais me contenter de te conduire à ceux dont c’est le job. Après, je m’en lave les mains. Mais, petit conseil de non-ami, face à eux, évide de trop négocier ou de trop te la péter. T’as pas el bon CV pour ça.

Zut, là il était allé peut-être un peu trop loin. Il décida d’ajouter quelque chose sur une note plus positive.

-Ceci dit, t’as peut-être effectivement un super potentiel. Fais tes preuves et la Confrérie te le rendra. Je dirais de toi ce que j’ai constaté, sans t’avantager, sans te pénaliser. Mine de rien, si tu entre, c’est un bon point pour moi. Toujours bon à prendre. Il sourit. J’ai mémorisé le numéro de chez toi. Si tu es toujours ok, je reprendrais contact et te donnerais un rendez-vous. Ce ne devrait pas être trop long, un ou deux jours. On fait comme ça ?

Invité

Très bien. Cela prendra le temps qu'il faut et je ne te demande rien de plus.

Bien, je vais dorénavant te laisser, je crois que nous avons fini n'est ce pas? Je ne vais plus beaucoup tenir dans cet endroit si j'y reste encore...

Je ne vais pas faire de politesses, alors, j'attends ton appel pour la suite et bonne beuverie.

[hrp : Bon c'est court, mais vu que tu n'as juste qu'à me téléphoner pour le rendez-vous et qu'après c'est fini je pense que je m'étalerai pas plus ^^"]

Parfait. L’affaire était réglée, l’essentiel était acquis. Ernest pouvait être fier de lui. Recruter quelqu’un, c’était une belle opération. Il allait bien vite oublier le léger désagrément causé par le comportement de la femme et se réjouir des bénéfices qu’il pouvait espérer. D’un geste dédaigneux de la main, il salua Nathanaëlle. Il n’avait rien de plus à ajouter et puis, quelque chose d’autre venait d’attirer son attention. En effet, alors que la demoiselle sortait, une autre entrait. C’était la seconde serveuse du bar qui venait débuter sa période de travail. Contrairement à l’autre, elle avait des goûts beaucoup plus… discutables et ce n’était pas pour déplaire à l’enfant-rat. Celui-ci la suivit du regard. Il mettait déjà de côté cette affaire de recrutement pour se concentrer sur l’instant présent. Il attendit que la nouvelle venue ait enfilée sa tenue (très légère bien évidement) pour demander une énième vodka. La première serveuse, soulagée, s’était mise à l’ignorer. Ce fut donc la seconde qui se déplaça pour lui apporter son verre.

-Ho, mais c’est mon ratounet préféré ! s’exclama-t-elle en déposant le verre sur la table.
-Lui-même, répliqua Crapule, volontairement sèchement.

Elle lui caressait déjà la tête, s’attardant derrière les oreilles.

-Qu’est-ce qui ne va pas ? Raconte-moi tout mon p’tit chou.

La serveuse s’amusait déjà à enfiler sa main sous les habits de l’hybride pour lui flatter le dos. La suite alla plutôt vite, vu qu’Ernest commençait déjà à être ivre. Moins de dix minutes plus tard, il était plus légèrement vêtu que les serveuses et brayait des chansons paillardes en se dandinant sur la table. C’en était affligent de médiocrité !

Le lendemain, vers midi, Nathanaëlle reçu un bref coup de téléphone de la part de l’enfant-rat. Celui-ci se contenta de lui donner une heure et une adresse avant de raccrocher. L’horaire était plutôt tardif : 10 heures du soir. L’adresse conduisit la demoiselle dans un cartier sordide et isolé. Elle ne fut sans doute pas surprise. Là, l’attendait un véhicule, le gros 4x4 de Brok. L’imposant mutant était au volent et à côté de lui, il y avait Vermine. Celui-ci avait retrouvé sa bonne humeur. Il fit savoir à la demoiselle qu’il était contant qu’elle n’ait pas fait marche arrière. Ensuite, il ordonna à Brok de démarrer. Le 4x4, dans un vrombissement de moteur, disparu au coin de la ruelle. Direction le QG de la Confrérie… Direction une nouvelle vie…

» La transformation de Vermine en Pestillence (Vermine)
» Rat de laboratoire... [Vermine]
» Le Rat et le Loup (Pv: Vermine)
» Welcome to the jungle [pv : Vermine]