[Madripoor] Une bonne binouze (PV Domino)

Tu as l’air convaincu tu me lâches et dégage aussi vite. Dommage. Je te suis. Tu cours vers la lisière de la forêt. Ils sont là, tu les as peut être sentis, mais maintenant, en tendant bien l’oreille on peut les entendre. Je suis placée un peu en retrait, derrière un… un arbre peu importe ce qu’il est vraiment, je n’aime pas trop les plantes et les fleurs… c’est moche, inutile et … trop vert à mon goût.

Je prend quelque chose à ma ceinture. Un silencieux que j’installe sur mon arme. Tu es toujours devant attendant que ces gars avancent jusqu’à toi mais moi, je les descendrais avant même que tu ne les touches mon beau. Ils s’approchent. Je m’allonge sur le sol et vise dans leur direction chopant l’œil du premier gars qui s’écroule directement. Rapide, propre (ou pas) et efficace. Je suis toujours au sol, un gars tire dans notre direction, il doit avoir des lunettes infrarouge mais ne parvient pas à nous distinguer et tire un peu a l’aveuglette moi, je tire simplement dans sa direction lui transperçant le tendon de la jambe droite. Il hurle et tire dans toutes les directions avant de s’écrouler.

Je m’approche délicatement de toi et te souffle quelque chose dans le creux de l’oreille avant de repartir me mettre en position de tir sous un arbre un peu plus loin.

- « Domino 2 - Logan 0... je gagne quoi à la fin? »

J'ai l'impression de jouer à Call of Duty 4 avec Scott c'est exactement la même chose et tout aussi ennuyant ces gars sont de vrais barbares et assez bourrins... je veux des vrais tireurs d'élite et des plus gros calibre! Cependant, je n'ai pas fait attention aux autres gars tout de noir vêtu qui s'approchent en silence. Une balle érafle mon bras droit avant que je ne me retourne et leur vide mes chargeurs pendant qu'eux font de même.

Avec un petit sourire en coin, je réponds sans même prendre la peine de baisser la voix.

- 2 à 0? Tu n'as même pas achevé la deuxième...

Pour ma part, je n'achève pas ma phrase. Cela peut arriver quand on se jette dans la gueule du loup comme je le fais! Je rétracte les griffes de ma main gauche, alors que je laisse Domino derrière. Je sais qu'elle a été blessée. Mais les cow-boy d'en face ne vont pas s'en tirer. L'odeur du sang est particulière. Forte. Pas aussi désagréable que l'on pourrait croire. Mais je m'égare, et ce n'est pas le moment.

Trois gars. Plus le guignol à terre. Ce sera vite réglé... Le premier morfle. Je l'ai pris à revers, en faisant le tour d'un arbre dont le tronc est suffisamment large pour me dissimuler à ses yeux alors qu'il s'amuse à tirer en direction de Domino sans prendre la précaution de viser... Entre lui et Dom', c'est une véritable averse de plomb qui tombe! J'en prends quelques unes d'ailleurs, mais cela ne m'arrêtera pas! Je plante mes trois griffes de la main droite dans son dos. Il ne pourra plus marcher. Je suis cruel? Il est là pour me tuer!

Au second, bien plus discret. Mais c'est inutile. Je ne piste pas à la vue. Je flaire. Et mon odorat m'indique exactement où tu te trouves, looser. En hauteur... Je tranche la base d'un arbre d'un seul geste. La pesanteur fait le reste. Que Domino le descende! Il en reste un bien planqué, et le dernier qui agonise. Nous n'en avons besoin que d'un vivant.

Afin de faire sortir le dernier lascar de sa tanière, je crie à Domino.

- N'en tue qu'un sur le soldat et demi qui reste... Je veux des infos.

Comment des hommes aussi prévisibles peuvent espérer se lancer à mes trousses, me faire la peau, et empocher un milliard... Cela ne rate pas... Le dernier loustique sort de son trou. Combi intégrale, qui camoufle les odeurs. Il me tire dans le front à bout portant, et je m'affale au sol. A toi chère Domino, et ne loupe pas ton coup!

En manquer un? Non, c'est voulu... car de toute façon il va finir par se vider de son sang donc on peut pas vraiment dire que je l’ai raté. Tu t’occupes alors des autres gars tandis que je vide mon chargeur sur l’autre dégénéré que tu plantes en quelques secondes. Ma combinaison a quelques trous par ci par là, je saigne à quelques endroits mais rien de grave que des blessures superficielles. Il faut toujours que je la joue un peu bourrine.

Tu tranches alors la base d’un arbre et fait tomber l’avant dernier, je lui tire deux balles dans la tête et il s’écroule comme un merde sur le sol cependant toi aussi tu te prends une balle en pleine tête et tu t’écroules à ton tour. J’aperçois ce connard aussi en combinaison noire comme la nuit mais à moi on me la fait pas, je tire quelques balles dans sa direction rien ne se passe, il avant et là, une énorme branche lui tombe dessus. Je m’approche et constate qu’il est coincé et qu’il a mal. Je pousse sa tête avec mon pied afin qu’il me regarde dans les yeux. Je regarde l’autre gars qui est toujours vivant un peu plus loin mais qui a les jambes complètement hors services. Je recharge mon Colt et regarde à nouveau celui qui se trouve sous mon pied.

- « Tu as perdu, je choisi de garder ton ami. Désolé, c’est comme ça. »

Un coup de feu retentit, il est mort. Je me retourne alors vers l’autre gars et le traine tant bien que mal vers toi. Je m'accroupie et sourit en te voyant dans cette posture, j’aurais presque envie de te recoller une balle dans la tête au moment ou tu ouvriras les yeux. Je passe le canon de mon arme sur la tempe de l’autre gars et lui souffle à l’oreille.

- « Avant que tu meurs… dis moi… qui a le fric? et ainsi je te promets une mort rapide si tu ne dis rien, je te laisse entre ses griffes, tu choisis » et ça avec un grand sourire. "

Bien sur l’argent c’est… c’est l’argent… je préférais ne pas repartir les mains vides s’il pouvait me dire qui a l’argent et ou cet argent se trouve je pourrais peut-être… t’attacher à cet arbre et y aller seule. Non, tu m’en voudrais terriblement. Le gars tremble mais ne répond pas. Je décide de laisser tomber. Je passe ma main sur ton visage pour voir si tu es à nouveau conscient.

Mes yeux se réouvrent tandis que la balle logée entre mes deux yeux s'extirpe de ma chaire. De là où je suis, j'en un sacré angle de vue sur Domino qui me... domine. Quelques clignements de paupières derrière la fine membrane rouge qui dissimule le miroir de l'âme, j'émets une sorte de grognement que se transforme en phrase...

"N'y pense même pas." Je sais ce qu'elle veut faire: m'en coller dix de plus! Mais ce n'est pas le moment de s'amuser, j'ai besoin d'info. Je dégage la main de Dom' et me relève.

- Mec, t'as entendu les options de la Dame. A toi de voir. Parle.

L'homme est en panique. Il sue, il pleure... Mais il arrive tout de même à enchainer quelques mots.

- Mais... Que... Vous voulez savoir quoi?

Bonne question, dude. A moi de bien formuler, car il risque de clamser avant de me donner les réponse dont j'ai besoin! Dieu que j'ai envie d'un bon cigare, là, maintenant...

- Pourquoi nous attaquer?

C'est vrai quoi? Ils n'ont fait qu'entre-apercevoir Domino, et je ne suis plus grimé en Borgne. Alors pourquoi ouvrir le feu sur deux pauvres âmes esseulées?

- La... Balise... Dans ton corps... Nanite...

Hum? Merde, j'avais pas capté! L’embout des fléchettes que l'on m'a tiré dessus: la pointe est encore dans mon corps. Avec la tension, je n'y ai pas fait attention, mais je le sens s'enfoncer plus profondément en moi. Comme s'il cherchait à ne pas se faire expulser par mon système de cicatrisation. Je fais signe à Dom de me coller un pruneau exactement là où ils m'ont eu.

Par la suite, on reprend la "discussion".

- Okay... Explique comment une faction aussi jeune que la main peut proposer un milliard pour ma... la tête du Borgne?

- Trafic d'organes... mutants...

C'est bon, je veux pas en savoir plus. Il y a des règles sur Madripoor, et cette nouvelle armada les enfreint, au nez et à la barbe des "autorités" de l'île. On va faire le ménage nous même alors. Je fouille le mec à terre, qui en meurt littéralement de peur. Je veux juste ses clés de bagnoles. Ils ne sont certainement pas venus à pied avec leur attirail.

- Bien.

Je regarde Domino et fais craquer ma nuque.

- Tu viens avec moi?

Tu te relèves un peu vénères et tu entreprends cette petite discussion avec ce gars. On en apprend des choses quand c’est toi qui le demande. Toi l’autre crétin qui pleure, crève! Il fallait parler quand je te l’ai demandé pas quand lui le fait! Je me tiens debout, bras croisés à coté de toi et j’écoute attentivement ce que vous vous dites l’un l’autre. Trafic d’organes et blablabla mais on s’en fout! Non? Puis il rajoute quelque chose, je tend un peu plus l’oreille.

Une balise dans ton corps, je te regarde un instant sans rien dire. T’es pas foutu de sentir ça? Tu me montres l’endroit ou elle se trouve mais je ne réagis pas. Tu termines ta petite conversation très fructueuse et te retourne vers moi avec les clé du véhicule. Tu me demandes si je suis avec toi et là, juste au dernier mot, je tire une balle à l’endroit de la balise pour la faire ressortir et ça sans te prévenir. Un coup de feu retentit donc et le calme revient juste après.

- « Voyons si ça fonctionne, si pas j’ai tout un chargeur plein chéri. »

Cependant, comme c'est plus que tentant, j'en profite pour en tirer une deuxième quelques secondes après. Juste pour être sure, rassure toi pour quelle autre raison ferais-je cela? Je m’étire, levant ainsi les bras vers le ciel et fronce les sourcils. Tu pourrais quand même faire plus vite. Je me retourne vers le gars qui se trouve au sol, lui il est bien raide et il se relèvera jamais. Le pauvre...quoi qu'il l'a bel et bien cherché. Je m’amuse alors à lancer mon arme et à la rattraper, en attendant que toi, Mr Grognon me dise si elle est sortie, sans quoi je te tire encore dessus..

Il fait toujours nuit mais un point positif, il ne pleut pas. Par supposition, je dirais que le véhicule se trouve pas la et ça m’a tout l’air d’être un gros véhicule… et si c’était un piège? Je tend alors la main vers toi afin que tu me donnes les clés, on peut toujours espérer.

Le sang coule à flots. On peut dire qu'avec un flingue, tu fais partie des meilleures, Domino. Et pas que dans ce domaine en fait. Je sens les tissus se refermer. Je cicatrise déjà. Et mon costume est déjà maculé de tâches rougeâtre alors que la bataille n'a pas encore commencé...

Je te donne les clés. Je m'en fous que tu conduises. Pour l'instant, car je plage sur un plan. Un truc qui devrait être infaillible. un truc qui devrait nous permettre d'entrer, faire ce que l'on fait de mieux. Et ressortir. Vivants, évidemment. Toutefois, un petit rappel s'impose, non?

- Deux balles? Pour un seul mouchard?

Je te laisse ouvrir la marche, au moins le temps que je récupère complètement, et qu'une bonne idée me vienne... Réfléchir quand on se vide comme un panier percé n'est pas chose aisée. Mais bon, on ne peut pas laisser les choses se passer comme ça. Du trafic d'organes mutants... Je sais ce que l'on va faire pour endiguer tout ça.

Je te regarde, et affiche un sourire qui dévoile ma dentition, plus proche de celle d'un animal, si l'on prend le temps de regarder de plus près.

- Cela te dit d'empocher un milliard?

Si là, tu ne comprends pas où je veux en venir...
Ah, j'ai complètement récupéré des blessures que tu viens de me faire. Sérieux... Tu m'as plus amoché que tous nos ennemis réunis...

Tu me donnes les clés et je les prends furtivement. Tu me laisses mener la marche et je nous mène par chance et par pur hasard au véhicule qui semble vide. Il y quelques armes sur les sièges, une radio, et des caissons fermés à l’arrière, inutile de vous dire que se qui se trouve à l’intérieur ne m’intéresse pas et que je ne prend pas la peine de les ouvrir.

Deux balles, bien vu, oui deux balles une seule n’aurait pas suffit à me sentir bien. Là, je retrouve un léger sourire et tu sembles même de meilleur humeur, va falloir que je t’en colle une ou deux un peu plus souvent. Je t’adresse alors un sourire un peu plus forcé afin de te répondre.

- « Une balle pour cette merde et une autre pour ton égo. »

Tu souris pour la première fois et me demande si ça me dit d’empocher un milliards! Bien sur! Tu voles mon idées… du moins je crois. J’ouvre la portière du véhicule et monte à l’intérieur. Je m’appuie sur le volant et te fixe monter coté passager.

- « Je crois que la question ne se pose même pas. »

Je prend le volant, met la clé dans le véhicule et démarre. Je ne sais pas vraiment ou je dois aller mais tu vas me dire quels chemins prendre car tu sembles si bien connaître cet endroit. Je retrouve le sourire et me voit déjà allongée dans ces billets verts. Je crois que je peux même sentir leur odeur. Ce genre d’aventure m’avait manqué Logan. J'appuie alors sur le bouton pour allumer la radio.... je te regarde et l'éteins car la musique qui en sort est abominable.

Comme si une balle, tirée de n'importe quel calibre, pouvait entamer l'estime que j'ai de moi... Non, pour ça j'ai la culpabilité, la haine que je me voue, et tout ce qu'il faut pour bien me prendre le chou tout seul.Nous sommes en voiture. Il y a un GPS intégré au tableau de bord. Parfait, je n'aurai pas à jouer au copilote à deux balles sur tous le trajet. J'entre les informations tandis que le véhicule se déplace déjà.

- On va d'abord passer chez moi...

Je dis cela en faisant une grimace, car la radio qu'écoutait les zigotos à qi l'on vient d'emprunter ce véhicule, c'est vraiment pas ma came... Alors que je suis absolument certain que quatre-vingt dix pour cent des élèves de l'Institut doit trouver cela "top cool", "trop tendance" ou je sais pas quoi
Et dire que des mariolles pareille pensaient pouvoir me faire la peau? Mais dans quel monde on vit...

- ... je disais... On va passer chez moi, enfin, l'un de mes chez moi sur l'ïle... Je dois me changer. Encore.

Sérieux. Quand je m'exile dans les grandes forêts canadiennes, seul pendant des semaines, je ne prends qu'un jean, et je laisse faire la nature... Une soirée avec Domino, et j'en suis à ma troisième tenue. Mais bon, là, c'est justifié.

- C'est le Borgne qu'ils veulent, pas Wolverine.

Je zyeute les alentours, on sait jamais. Mais bon, en théorie, nous devrions être tranquille. Je regarde aussi l'état de Dom'... Elle ne dit rien, mais elle a des petites blessures, des éraflures...

- Et je dois avoir de quoi... te soigner. Je crois.

Je crois, oui. Pas certain qu'un boite de sparadraps soit maxi utile pour quelqu'un qui se remet d'une amputation des deux reins...

Je farfouille ensuite dans les adresses pré-enregistrées du GPS. Il y en a une dont les coordonnées géographiques correspondent à un endroit plutôt désert de l'ïle. Certainement l'endroit où amener le Borgne une fois ce dernier capturé.

- Tu sais déjà ce que l'on va faire... Je fais le mort, tu m'amènes là-bas. Je fais le mort tant que t'as pas le pognon. Une fois cela fait, je me relève. On fait la bise à tout le monde, mais dans notre style bien sûr. Et on plie bagage.

Le plan semble bon. Il y aura certainement quelques accrocs, car le trafic d'organes... C'est un point sensible, sur lequel je dois avoir des infos à communiquer à Chuck...

Passer chez toi? La grotte de tout à l’heure? Ah, non un autre endroit, j’espère que ce chez toi là sera plus accueillant que le premier. Te changer… comme si on avait que ca a faire franchement, je regarde la direction qu’il a encodée dans le GPS afin de ne pas me tromper même si cela ne m’arrive que très rarement. Tu sais Logan, on peut te livrer nu et je peux même te crever un œil pour que ça fasse plus réel si tu veux… ça éviterait de perdre encore du temps.

Tu sais, j’ai bien compris que tu jouais au skyzophrène, le Borgne, super le nom. T’avais pas mieux en stock? Tu sembles encore sur tes gardes pourtant je suis persuadée qu’il n’y a plus personne et que ça va durer un petit moment. Ce qui est bien avec ces engins c’est que je prend même les plus énormes défauts sur la route et qu’on ne ressens aucune secousse. Le pied. Je sens ton regard sur moi Logan et je n’ai pas besoin de tes soins.

- « Je ne pense pas t’avoir demandé de t’occuper de moi. »

Oui, je sais parfaitement ce que l’on va faire toi et moi et je pense même avoir ma petite idée pour que ça fonctionne encore mieux que prévu car je n’ai pas vraiment confiance en toi et tes petites sautes d’humeur. Faut juste que tu me dises ou et quand et je m’occupe du rester pendant que tu joueras le jeu. Ouais, tout semble correcte à une chose prêt. Je suis le GPS et nous arrivons enfin dans ton autre demeure.

- « Tu crois qu'il vont tenter de prendre mes organes? Ou bien ils vont simplement me donner le fric pour que je puisse partir en te laissant là? »

Bien évidemment, je t'adresse un sourire en disant je ne suis pas totalement sérieuse quant à mes propos. Je touche aussi plusieurs partie de mon corps pour deviner ce qu'ils pourraient bien m'enlever. Mon foie? Un rein?!

Et voila. J'essaie de me montrer un peu moins ronchon que je le suis depuis le début de cette soirée, où je viens d'apprendre que l'identité que je me suis crée ici il y a des années est recherchée, et ce, pour un milliard de dollars. Pas moins que ça. Bon, je ne vais pas rentrer dans la discussion pour qu'on se prenne une énième fois la tête, puisque nous arrivons à l'endroit dont j'ai rentré les coordonnées dans le GPS.

Nous sommes dans l'arrière-ville de la capitale. Un endroit à l'abandon, très loin du luxe, des beaux hôtels, et de tout ce qui pourrait plaire à Domino en fait, bien plus concentrés près de là où vit le monarque de l'île. Et les grands bandits. De nombreux hangars sont là. Tous faits de taules, et plaques métalliques...

Nous arrivons donc devant celui qui nous intéresse.

J'ouvre les portes sans trop de problème: ce n'est pas fermé à clé. A l'intérieur du hangar, il y a un second local. plus petit, mais qui fait dans les cent mètres carré. Là, pour y entrer, il faut la clé. Easy, il suffit d'avoir trois griffes d'adamantium. Je les insère dans la serrure spéciale. Hank a peut-être des mains à la place des pieds, et il pourrait prendre la place de Tony le Tigre sur les paquets de Frosties, mais c'est un véritable génie. Je ne connais personne d'autre qui aurait pu faire ça.

Quoi qu'il en soit, la porte s'ouvre et nous nous engouffrons dans le second local, le vrai chez moi. Quand la lumière s'active, Domino peut voir que c'est bien différent de la grotte. Très lumineux. Parquet partout. Cuisine aménagée. Petit endroit pour s'entrainer. Un lit. Tout ce qu'il faut. Sauf des murs. C'est parfaitement vide de murs. On profite pleinement de tout l'espace au moins. Avec une épaisseur de trois mètres chacun en béton armé, les parois sont inviolables.

- Bon, cette fois... Fais comme chez toi.

Pour ma part, je prends la direction du frigo: une bière!

Cette seconde demeure semble plus correcte que la première. Un joli système de sécurité qui consiste à faire glisser trois griffes d’adamantium pour rentrer, pas mal. Une fois à l’intérieur, un petit 100 mètres carrés s’offre à nous. Tu me suggères de faire comme chez moi et te dirige vers le réfrigérateur afin d’en sortir une bière.

Je m’approche à mon tour et regarde l’intérieur du frigo… il n’y a que de la bière… J’en attrape quand même une et l’ouvre avec un couteau. Je me dirige vers une chaise ou je me laisse tomber comme une loque. Je te fixe alors quelques instants avant de boire la première gorgée de cette bière vraiment… immonde.

- « Quel bel endroit, si on oublie ce qu’il y a l’extérieur. »

Sérieusement, j’ai connu de plus petits appartements en plein centre de New York et dont l’état des lieux était pratiquement insalubre. Là, je dis pas mal. Si je n’avais pas eut cette bière en main j’aurais applaudit. Bon, tu étais censé venir pour te changer Logan, pas pour boire une ou deux bières et te reposer.

- « Alors? Ou se trouve ton déguisement d‘halloween. »

Faut dire que tu collectionnes les costumes horribles ou effrayants.. Tu pourrais tout simplement opter pour une combinaison de couleur noir mais non, faut toujours que tu choisisses des tenues un peu plus voyantes ça pourrait même piquer mes yeux… je n’aime pas le jaune.

Je me relève me dirige vers l’évier qui se trouve dans la jolie petite cuisine et vide cette bière en vérifiant que tu ne me vois pas. Je vais opter pour de l’eau si bien sur il y a moyen d’avoir de l’eau au robinet. Je ferais bien une sieste moi.

Là, je ne vous le cache absolument pas, je pense déjà à cet argent et à ce que je pourrais faire avec.
De nouvelles tenues et de nouvelles armes, bien que je peux voler les armes… donc on va rester sur une nouvelle garde-robe… ça m’évitera de voler les vêtements de Jean.

Domino fait comme chez elle. Bien. Pour ma part, je me dirige vers une paroi murale. Toute blanche, parfaitement lisse. J'y appose ma main et fais glisser le tout. Et tandis que ce mur, qui s'avère être une porte coulissante se déplace, une penderie se révèle. Je sors ce dont j'ai besoin... Un vieux blouson en cuir brun, une chemise à carreaux, dans la plus pure tradition des bûcherons canadiens, un jean... Et bien évidemment, un bandeau. Faut pas oublier ce détail. J4ai beau être un bourrin, le soucis du détail... C'est important quoi.

Je me dirige vers le lit et jette le tout en vrac dessus. Je retire mon masque, et le laisse tomber au sol. Je sais que Domino a vidé sa bière. Je l'ai senti. Ah, quel nez!

Je la regarde se prendre de l'eau, puis émets une suggestion.

- Tu devrais te poser un peu. Prendre le temps de refaire la plein d’énergie. La nuit est encore longue avant que l'aube ne se lève. Il faut qu'on soit là-bas avant le jour. Mais t'as le temps de piquer un som'...

Pour ma part, je dois consulter quelques fichiers. Rien d’extraordinaire: juste tout ce que je peux réunir sur une organisation qui revend des organes mutants, et qui se nomme la Main.
Puis il faut mettre au point le petit subterfuge que l'on va mettre en place. Pour empocher le pactole. Pactole qui, bien évidemment, n'ira pas dans nos poches. Je sais que j'ai dis l’inverse, mais on ne peut décemment pas encaisser tout cela... J'ai un petit projet depuis quelques temps. Et un peu de flouze m'est indispensable. Un projet qui peut intéresser Domino qui plus est...

Cette proposition de me reposer, je ne la refuse pas. Je termine de boire l’eau que j’ai prise et qui n’est pas très bonne mais toujours meilleure que la bière. Je regarde autour de moi, tu à déposé tes affaires sur le lit mais j’enlève mes bottes, les lance et je saute quand même sur celui-ci.

Je passe mes bras derrière ma tête et fixe la plafond, le lit est pas trop mal, ça vaut pas le mon sommier de l’Institut mais je ferais avec… J’hésite juste a fermer les yeux ou à garder un œil sur toi, sait-on jamais que tu ne veuilles m’enfermer ici et partir seul.

Je passe mon avant bras droit sur mes yeux afin de ne pas être dérangée par la lumière et m’endors directement mais, au moindre bruit suspect, j’aurais les yeux ouverts et prête à tirer. J’ai mis mes armes sous l’oreiller sait-on jamais, autant être prévoyante.

- « Bonne soirée »

Ces mots sont déjà presque inaudible je suis déjà partie. Je dors en pensant à cet argent même si je sais que quelque chose cloche car ca semble trop facile. J’espère pour toi que ton plan va fonctionner car dans le cas contraire, je ne donne pas cher de nos petits organes.

Les heures s'écoulent. Il fait encore nuit dehors. Comment je le sais, il n'y pas de fenêtre? Parce que je possède plusieurs caméras de surveillance qui me retranscrivent les images de l'extérieur.

Tandis que le temps passe, je consulte donc les dossiers. Et je ne trouve quasiment rien. Cela ne m'empêchera pas de leur faire la peau.

Je profite aussi pour avancer dans mon projet personnel. Quand tout cela sera au point, il y a des têtes qui vont tomber...

Je me lève et me dirige vers le lit dans lequel dort Domino. Il va falloir que je la réveille. Je suis venu jusque là comme si j'étais une ombre, parfaitement silencieux. Et quoi de mieux que le bruit de mes griffes qui jaillissent de mes avant-bras.

SNIKT.

Je ne suis qu'à une dizaine de centimètres d'elle, et je sais déjà comment les choses vont tourner.

Je dors paisiblement quand j’entends tes griffes sortir pas loin de moi, j’attrape mon arme et lui tire dans l’épaule immédiatement et sans réfléchir tout en me reculant au bout du lit pour m'éloigner de toi. Je pointe mes deux armes sur toi sans trop comprendre, si c’est pour discuter t’aurais pu me réveiller autrement.

- « Tu fais quoi là!? »

Il est l’heure de se réveiller ou tu pètes les plombs et décide de te venger des deux balles que je t’ai collé précédemment. Dans tous les cas, c’est pas une manière de réveiller quelqu’un. Il fait encore nuit ou c'est déjà le petit matin? Aucune idée, je sais même pas combien de temps j’ai dormis… je pourrais même pas vous dire si Logan est sortit pendant mon sommeil… j’ai même peut être juste dormit quelques minutes comment pourrais je le savoir j’ai pas de montre!

La violence de l'impact des balles me fait faire un mouvement vers l'arrière. Voila. Je savais que cela allait arriver. Je retrouve quelque peu mon équilibre pendant que ma chaire se ressoude.

- Même si je m'étais présenté à toi avec un plateau repas et une douce musique, je me serai pris une bastos...

Je fais craquer ma nuque, et retire le haut de mon costume. Une aubaine que je ne me sois pas déjà changé, il aurait fallu que je recommence. Heureusement que t'es une tireuse d'élite, cela m'évite de me focaliser sur le fait que t'es une malade de la gâchette!

- T'es d'attaque?, dis-je alors que je me pose sur le lit, cherchant des yeux la tenue que j'avais déposé là avant que Domino vienne se coucher ici.

Il est bientôt temps de se présenter auprès des bourreaux qui massacrent des mutants. De ceux qui veulent ma tête. Mais qui n'auront que mes griffes! Dans le ventre.

Je te fixe un instant sans rien dire mes armes toujours pointées dans ta direction, fausse alerte tu ne sembles pas vouloir me faire la peau. J'en déduis qu'il est temps de se lever et de s'y mettre. Et je t'avouerais que tu as raison car même si quelqu’un viendrait m’embrasser dans la nuque, je risquerais de le tuer. Je souris et range mes armes tout en me mettant jambes croisées sur le lit face à toi.

- « Oui mais… j’aurais préféré le petit plateau avec une belle petite musique. »

Je sors alors tes vêtements sur lesquels j’ai dormi et te les tends avec un sourire gêné car ils sont quelques peu chiffonnés mais bon, ça collera mieux avec ton personnage. Le borgne ... j’arrive toujours pas à croire que t’ai pas trouvé mieux comme surnom de super méchant… je sais pas moi le boucher? Ouais ça fait tout aussi con mais ça colle mieux avec ta personnalité Logan.

Si je suis prête, bien sur et d’aplomb pour te trainer par la peau du cul et te livrer à ces hommes armés jusqu’aux dents. Récupérer le fric et m’enfuir en hélico… ou à la nage faudra voir ce qui s’offre à moi. Bien sur je plaisante encore, je ne compte pas te laisser là mais je prendrais quelques précautions... Faudrait pas que ça se passe trop mal. Je suis maintenant prête à leur faire la peau et à choper la récompense.

La remarque de Domino me tire un sourire en coin. Pas mal, non? Pour ma part, je pose chacune de mes mains de part et d'autre de ces jambes croisées. Mon regard parcourt alors ce qui s'offre à moi, en partant de la paire de chaussures qu'elle porte, parfaite dans le genre "section d'assaut". Puis je remonte, lorgnant ses cuisses, ses hanches, sa silhouette fine que l'on devine parfaitement sous cette tenue moulante. Puis mon regard se plonge dans celui de la brunette. Et... Je finis par chuchoter:

- Plus tard, on a d'abord un milliard à encaisser.

Ce n'est pas l'envie qui manque, loin de là. Surtout qu'ici, nous sommes seuls. Absolument, et parfaitement seuls. Mais c'est l'idée de pouvoir concrétiser certains projets, mais aussi de m'être à sac une organisation qui se fait du blé en revendant les organes de nos semblables qui me tire de mon état contemplatif.

J'enfile les vêtements froissés, et devient le Borgne, une fois mon bandeau mis en place. Je prends la direction de la sortie, attendant que la demoiselle m'emboite le pas.

- On mettra en place ce que nous devrons faire une fois là-bas dans le véhicule que nous avons... emprunté.

Je passe une main dans mes cheveux, et me racle la gorge. Il y a forcément une arnaque dans cette prime d'un milliard. Faudrait qu'ils vendent un paquet d'organes, à plusieurs millions pour en arriver. Soit ils mentent, et je vais leur coller la dérouillée de leur vie pour ça. Soit c'est la vérité, et je vais leur coller la dérouillée de leur vie pour ça. Dans les deux cas, ils fêteront leur prochain Noël directement à table avec Jésus...

Je sens tes mains monter petit à petit pour ensuite s’arrêter net. Tu plonges ensuite ton regard dans le mien et j’ai presque l’impression que tes yeux peuvent lire me pensées. Cette situation pourrait être embarrassante dans d’autres circonstances. Ton chuchotement me fait revenir sur terre car tu as raison on a d’autres choses à faire même si elles peuvent aussi attendre. Je ne te répond donc pas je me contente de quitter ce lit pendant que tu enfiles tes vêtements froissés.

Je vérifie que je n’ai rien oublié et monter dans le véhicule direction le point que tu as trouvé sur le GPS, c’est une bonne idée mais comment pourront-ils savoir que nous sommes là bas? J’envois un feux d’artifice dans le ciel, je peux chanter aussi. Pas un mot ne s’échange durant le voyage et personne n’ose briser ce silence non plus. Une fois arrivée je coupe le moteur et me tourne vers toi en m’appuyant contre le volant.

- « Alors que fait-on? Je te ligote et tu fais le mort, ensuite je te traine là bas ? »

Cette idée me plaît mais je l’idée de le trainer là bas est un peu moins attrayante. Puis après ça, je leur dis quoi à ces super vilains, bonjour, je vous apporte le Borgne ou est l’argent? Ou bien, je me tais et j’attends tout simplement mais ça va pas être possible ça. Tiens, je repense à la scène de tout à l'heure et me retourne vers toi.

- « Si on meurt, c'est en enfer que je m'occuperai de toi! » en repensant au petit plateau que je n'aurais pas

Bon, voyons voir...

- J'ai chargé un truc à l'arrière, pendant que tu... Ronflais. C'est un sabre spécial, qui diffuse en continue sur environ dix minutes un liquide d'une froideur extrême. A cela s'ajoute une sorte d’anesthésiant maison concocté par Hank. Ce petit cocktail a pour but de limiter mon facteur auto-guérisseur.

J'attrape le sac, et la regarde.

- T'es assez amochée pour qu'on croit qu'on s'est battu, ça va...

Par la suite, je sors le sabre, long d'une trentaine de centimètres. Bon, oui, c'est un mini-sabre. J'avais prévu de l'utiliser dans un cas pareil. Dans une situation où l'on aurait besoin que je fasse le mort.

- Vise le coeur. Entre la douleur et le produit, mon système nerveux devrait me mettre en veille. On entre, tu montres mon cadavre. Si jamais y a du grabuge, tu retires le sabre. Il me faudra pas plus de deux minutes pour me remettre d'aplomb. Sinon, on continue, mais rappelle toi que l'on a que dix minutes pour encaisser le flouse. Passé ce délais, c'est baston assurée.

Domino est expérimentée. Un très bon soldat. Efficace. Bon stratège. Et doté d'un don qui va nous être fortement utile.

- Je te laisse maître des opérations jusqu'à mon réveil. Te fais pas tuer d'ici-là, on a un truc de prévu toi et moi...

Et voila. Je lui tends l'arme. Un truc mis au point par Hank et moi-même pour me mettre temporairement HS. Des gens tueraient pour avoir ce bidule.

Hank est un dieu, sérieusement je peux faire souffrir Logan avec ce truc? Le pied. Je lui prend des mains et l’agite un peu voir comment je me débrouille avec un sabre et ça n’a pas l’air bien compliqué mais moins marrant qu’une arme à feu bien évidemment, enfin pour moi.

- « J’ai le droit de frapper fort ? »

Oui, j’en ai vraiment envie. Il peut bien se prendre ça, il se fait jamais vraiment mal lui avec son facteur auto guérisseur à la con. Si j’avais ce pouvoir, notez que j’en ferais meilleur usage. Nous sommes à l’extérieur du véhicule. Il doit être six ou sept heure du matin peut être que je me trompe mais c’est pas bien important pour l’instant.

Je te tourne le dos pour me retourner et te planter le sabre dans le cœur, comme ça tu n‘as pas pu te préparer, du moins je l‘espère. Une fois à terre, je soupire un instant car je vais devoir te trainer jusque là bas, hé merde. Je tente alors de te trainer mais t’es vraiment lourd.

- « Tu pèses des tonnes ma parole! »

Je sors alors des filets de camouflage qui se trouvent dans le véhicule, te place par-dessus et te glisse alors jusqu’au point du dit rendez vous mais, as-tu seulement fais en sorte qu’ils sachent que je serais là ou dois je envoyer un signal GPS, tu ne m’aides pas beaucoup dans cet état.

Ils savent déjà que nous sommes là. Deux énormes projecteurs éclairent Dom' et mon cadavre. Les portes devant nous s'ouvrent, indiquant ainsi à ma mule le chemin à suivre. Bien, il n'y a absolument aucun temps à perdre. D'ici dix minutes, je me réveille, et je vais être furax.

Le coup infligé par Domino m'a mis HS direct. Je n'ai presque pas eu le temps de souffrir. Presque. Quoi qu'il en soit, maintenant, je suis mort. Cliniquement mort. Pas de respiration, battement de cœur à zéro, plus rien qui turbine.

Nous voici maintenant au milieu d'un entrepôt. La plupart des personnes présentes sont à l'étage, sur une sorte de petit balconnet qui fait tout le tour du bâtiment. Tous habillés de la même manière. Combinaison moulante noire. Une sorte de scaphandre sur la tête. Ils tiennent tous le même style d'arme, un genre de mitraillette.

La seule différence entre tous ces hommes, et femmes, important de le signaler, c'est le sigle sur leurs épaules. Cela indique leur place dans la hiérarchie. Comme dans l'armée.

Dom' nous tire jusqu'au milieu de tout ça. Environ trente à quarante personnes. Qui nous braquent. Mais une seule prend la parole:

- Bienvenue, belle inconnue. Et bravo à toi, si tu nous ramènes celui que l'on nomme... Le Borgne.

L'homme est en face de nous, et porte la même tenue que les autres. Son sigle est en revanche unique. Le seul. Le chef donc, pas de doute.

Il tourne alors la tête vers l'un de ses seconds.

- Comment?

Celui à qui il parle lève ses mains vers Domino et moi.

- Poignardé. Hammer des zigotos à qui l'info est parvenue.

Dans quoi sommes-nous tombés...

Ils n’ont pas vraiment tardé à nous trouver, ils me font entrer dans un énorme bâtiment. Il y a un sacré paquets d’hommes et de femmes ici mais pas assez pour me tuer si ils essaient. Un homme sans doute, est placé devant moi, me souhaite la bienvenue, c’est assez étrange, un autre gars lui souffle quelques mots que j’entends tout à fait.

- « Pour le véhicule, vos hommes ont attaqué le Borgne et se sont fait descendre, j’en ai profité, comprenez. »

Je retourne alors Logan en le poussant avec mon pied pour montrer à mes hôtes qu’il est bien la personne qu’ils recherchaient. J’espère que tout va bien se passer et sans trop de complications.

- « Neuf, pas trop amoché. Alors, j’ai droit à la récompense non? »

Je m’attends parfaitement à ce qu’ils me pointent tous avec leurs armes d’ailleurs j’ai toujours les mienne sur moi et ils ne m’ont pas demandé de les déposer sur le sol. Je fais toujours mine de rien et adresse un sourire à mon interlocuteur. J’ai bien envie d’appuyer un peu plus sur le sabre afin que Logan ne se réveille pas tout de suite, j’ai l’impression qu’il va se réveiller au mauvais moment…

T moins 9 minutes avant que le grand méchant loup ne s'éveille.

Un léger brouhaha s'élève quand Domino dévoile le corps du Borgne à l'assemblée. Il est tout de même assez surprenant pour eux qu'une femme, bien qu'épaulée malgré eux par une bande de troufions, parvienne à tuer un tel adversaire.

Le chef de toute la clique frappe ses mains l'une contre l'autre, et un tonnerre d'applaudissement s'en suit. Là, c'est vraiment, vraiment surprenant. Puis l'instant d'après, ce même homme lève son bras droit, et c'est le plus grand silence dans la salle.

L'homme se racle la gorge avant de prendre la parole. Il dévisage Domino, la reluque sous toutes les coutures.

- Te voici dans le quartiers général des U-Men.

Sérieux? Qu'est-ce qu'il veut ce mec? On se croirait dans un mauvais film de gangster, où le méchant dévoile son plan avant de se prendre une grosse fessée et d'aller pleurer chez sa môman...

- Nous sommes la branche "Madripoorienne" de cette faction d'ampleur internationale. Ce que nous faisons? Nous prélevons des organes sur des mutants pour les greffer à des humains.

A nouveau, les gens applaudissent, et se calment d'eux-même.

- Et tu viens de nous apporter un spécimen parfait pour notre prochaine... transplantation.

Là, les gens nous mettent en joue, tandis que le boss se rapproche, accompagnés de quelques gars.

- Comprends-tu, nous sommes l'espèce en voie d'extinction... Et aucune arme réalisée par des humains ne peut rivaliser avec ce que vous, vous savez faire... Je présume que tu es comme lui, hein, et que tu n'es pas simplement en avance pour la fête d'Halloween. Alors on combat le feu par le feu...

Rire général. Une vraie secte.

- Pour ma part... Il enlève le haut de sa tenue, et déploie des ailes d'une envergure de cinq mètres. Il possède aussi une paire de bas supplémentaires! Je n'en suis pas à ma première opération...

Il montre du doigt la personne à qui il s'adressait tout à l'heure.

- Idem pour Jack. Il possède les avant-bras d'un télépathe moyen, qui avait besoin de diriger ses mains vers celui dont il voulait sonder l'esprit pour en décoder certains aspects...

Il s'approche et alors, les yeux de cet homme devienne rougeâtre.

- Malheureusement, on ne peut pas "tout" greffer. Par exemple, un mutant qui agit sur la météo n'a pas d'organes spécifiques à cela... On se rabat donc sur les pouvoirs "physique". Comme... Les griffes du Borgne...

Je le savais, ça se déroulait trop bien pour que ça continue comme ça jusqu’à la fin. Le mec me dévoile un peu toute leur histoire mais franchement moi… je veux l’argent et ça me met de mauvaise humeur. Il me dévoile alors ses jolies ailes qui ne sont donc pas à lui. Ils tuent des mutants pour devenir comme nous… c’est un peu tiré par les cheveux.

- « Pas mal non plus ton costume d‘halloween, mais vous savez à part un œil au beurre noir j’ai vraiment rien qui vous serait utile les gars. »

Logan, vaudrait mieux pour nous deux que tu te réveilles ou je me sers de ton corps comme bouclier humain et je n’y manquerais pas… tu t’en doutes. Ils me pointent tous avec leurs armes et ça m’agace.

- « Bon, vous avez neuf minutes pour me filer l’argent et je serais gentille avec vous… »

Ouais, sinon je vous lance Logan et il se fera un plaisir de vous déchiqueter en morceaux. Sinon, je peux m’en charger mais ils doivent bien avoir l’argent quelque part non? Ou bien c’était vraiment un plan foireux et il n’y avait pas un seul petit billet vert qui nous attendait. Non, impossible. S'ils tentent quelque chose, je prend ce mec avec les jolies ailes comme bouclier et je commence d'abord par faire sauter le balconnet là haut ou se trouve la plupart des mecs, ça en liquidera déjà quelques uns sauf s'ils ont aussi des ailes mais d'après ce que j'ai entendu, je ne pense pas.