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| Le lion et le rat, suite (Vermine) | |
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Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Le lion et le rat, suite (Vermine) Jeu 17 Mar 2011 - 18:45 | |
| Le soleil venait de se coucher, et Léo était ponctuel au rendez-vous fixé avec Vermine à une entrée des égouts. L'(ex) homme-lion avait passé toute une semaine à l'hôpital. Entre les médecins désierus de se faire mousser auprès des patients européens et les infirmières qui le trouvaient très mignon, il y avait été traité comme un prince. Tout le monde s'était étonné de le voir récupérer aussi vite. Lui-même était assez heureux de voir que même s'il n'était plus un animal, il gardait une certaine capacité de cicatrisation. Enfin, il n'était pas encore totalement guéri. Sa côte cassée était encore fragile, et il portait toujours un bandage sous son treillis. S'il avait écouté le médecin il serait encore dans son lit, mais Morgane pouvait attaquer le bâtiment des archives à tout moment, et il fallait absolument passer avant elle. Leroux était à l'arrière de la fourgonnette en train de remplir des chargeurs. Smith était assis à l'avant. Son ordinateur portable sur les genoux, il préparait le programme qui lui permettrait à distance de pirater les alarmes et de fouiller les archives informatiques. Samuels faisait les cent pas en fumant sa cigarette, Léo le regardait faire d'un air songeur.
-Tu es vraiment sûr qu'il est réglo, ton rat ? -Plus que les truands avec qui tu as l'habitude de traiter. -Pourtant la dernière fois qu'on a tenté ce coup avec lui on est pas allés bien loin. -C'est qu'on avait pas le bon plan. -Et l'autre type, tu crois qu'il va réussir à défoncer 10 mètres de béton armé ? -Je l'ai vu en personne, j'ai même pu sentir la force de ses bras. C'est un vrai char d'assaut. S'il n'y arrive pas personne n'y arrivera. -Et est-ce qu'il est fiable, lui ? -Ne t'inquiètes pas. Il est trop con pour nous trahir. Et si jamais on tombe sur la sorcière, j'aimerais autant l'avoir de mon côté.
Samuels soupira.
-Tu as changé, Sphinx. Depuis qu'on est arrivés ici tu fais confiance à n'importe-qui, et tu t'éloignes de plus en plus de tes vieux potes. -Là tu te trompes. Vermine a tout à fait mérité ma confiance. Et si je traite avec lui, c'est justement pour éviter que l'un d'entre nous (surtout vous) ne se fasse tuer. -Ouais, mais quand même... -Et voilà le travail ! Regardez !
Tout le monde se tourna vers Smith. Celui-ci exhibait fièrement son ordinateur sur l'écran duquel apparaissait le visage de Samuels. Il appuya sur une touche et c'est Léo qui apparut, puis Léo et Samuels face à face.
-J'ai connecté les caméras de vos gilets. J'ai le son et l'image, avec ça je serais tout le temps avec vous et je saurais quoi faire en cas de pépin.
Léo rajusta la petite caméra accrochée au revers de son gilet tactique SWAT. Samuels avait réussi à se les procurer auprès d'un receleur qui écoulait le butin du casse d'un magasin d'électronique Hi-tech.
-Tu as aussi pensé aux plans. -Pour qui tu me prends ? Évidement ! Le plan de tout le bâtiment et d'une partie des tunnels en 3D, avec vos positions en temps réel grâce aux émetteurs cousus dans vos gilets. C'est au poil, j'te dis ! Hé ! Au poil ! Mouahahahaha ! -Très...très drôle...
Bien sûr, depuis que Léo était revenu au QG sous son apparence humaine, ses camarades passaient leurs journées à le charrier à ce sujet.
-Ce serait quand même bien que tu arrives à te retransformer. dit Leroux en glissants les chargeurs dans ses poches. -Pourquoi ? Toi aussi tu me trouves moche sous ma forme humaine ?! -T'es susceptible ! C'est juste que sous ta forme d'homme-lion tu es plus fort. -Oui, je sais, mais j'y arrive pas. C'est tout, fin du speech -Hé ! Sphinx ! J'crois que c'est ceux dont tu parlais.
Léo se tourna pour voir arriver Vermine. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Jeu 17 Mar 2011 - 21:27 | |
| Elle émergeait peu à peu de l’obscurité de la ruelle, elle, cette silhouette massive. Son pas, lourd, résonnait presque contre le bitume. Sa lente démarche paraissait un peu raide, un peu maladroite, et n’en était que plus impressionnante. Brok, car il s’agissait bien de lui, s’offrait au regard du petit groupe. Sa peau grisâtre luisait aux dernières lueurs du crépuscules. Son visage rond à l’expression niaise, par le jeu des ombres, devenait inquiétant. Le colosse était vêtu exactement comme la dernière fois de vieux et de sale. Ce qui changeait, en revanche, c’était son équipement. Suspendu à son épaule gauche : un lance-roquettes. Le tube d’acier trainait presque au sol car le mutant, rappelons-le, n’était pas très grand. Suspendu à son épaule droite : une énorme sulfateuse qu’on devinait destiné à être installé sur pivot mais Brok pouvait la manier comme s’il ne s’agissait que d’un banal fusil. Dans son dos : un sac à dos rempli à craqué. Il était plain de munitions comme en témoignait la roquette qui sortait à moitié tant la place manquait à l’intérieur. Sphinx devait revoir ses considérations : le compagnon de Vermine était plus qu’un char d’assaut. C’était une armurerie sur pattes à lui tout seul.
-Salut Sphinx, salut les autres.
Brok s’était immobilisé à proximité du groupe et, de derrière lui, venait de sortir Ernest. Dieu que le l’enfant-rat paraissait petit à côté du titan ! Le contraste était saisissant. En cette soirée, Prince Crapule avait opté, puisque ses moyens financiers le lui permettaient, pour une tenue commando parfaitement ajusté non seulement à sa taille mais aussi à sa morphologie. Du sur-mesure à n’en pas douter. L’habit noir, à l’épreuve des balles, mettait en évidence sa maigreur. Il portait à la ceinture une paire de pistolets, de petits calibres sophistiqués, ainsi qu’une collection de poignards. A son côté se trouvait une sache renfermant quelques munitions et divers outils bien pratiques.
-Bon, et bien, qu’est-ce qu’on attend ? J’ai pas toute la nuit, moi. En route ! Brok, passe devant. -D’accord Crapule.
Sans plus discuter, Brok s’avança vers l’entrée des égouts. On aurait presque dit que le garçon le téléguidait à la voix. C’était plus ou moins le cas. Vermine prit la suite. Sa façon de s’exprimer, son attitude… il tenait à rester froid et distant. S’il n’avait pas été en « public », il aurait demandé à son ami s’il s’était bien remis mais là, il en était hors de question.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 8:43 | |
| Enfin Vermine arriva avec son énorme acolyte. Leroux se leva et referma les portes de la fourgonnette. Les trois soldats furent prêts. Léo fut tenté de saluer son ami, mais il semblait plutôt distant. Connaissant le lascar, il avait sûrement peur de paraître faible devant des inconnus.
-Bon, et bien, qu’est-ce qu’on attend ? J’ai pas toute la nuit, moi. En route ! Brok, passe devant. -Oui, moi aussi ça me fait plaisir de te revoir.
Brok entra le premier, suivi de son maître (on pouvait sans doute appeler ça comme ça, Brok n'était qu'un animal familier commandé par son petit maître), les soldats suivirent. Au bout de dix minutes à s'enfoncer dans les égouts, Léo appela son spécialiste en informatique pour voir si tout marchait correctement.
-Smith ! Tu me reçois toujours ? -Nickel ! J'te l'avais dis, ça marche même sous terre. J'ai même votre position sur la carte 3D. Surtout ne te gratte pas le cul, je verrais tout grâce à la caméra de Leroux qui est derrière toi. Arrête de flipper, Sphinx, tout va bien se passer cette fois. S'il doit y avoir la moindre couille, ce sera plutôt du côté de ton rat et de son monstre.
Léo remercia le ciel que Vermine ne put pas entendre les paroles de Smith qui grésillaient dans son oreillette.
-On ne va pas en reparler maintenant. Contente-toi de t'assurer qu'aucune alarme ne viendra nous interrompre une fois entrés. -A ce propos tu vas être fier de moi. J'ai déjà réussi à me connecter aux caméras de la salle des archives "top secret", et je peux vous dire qu'il n'y a pas un rat. Un rat...mouahahahaha ! Y'a bien un détecteur de mouvement, je le désactiverais quand vous serez sur le point de rentrer. à part ça, si vous ne sortez pas de la salle "top secret" je n'aurais pas besoin de désactiver d'autres bidules. -Tiens, on arrive.
Le groupe arriva à l'obstacle qui les avait arrêtés la dernière fois. Le tunnel qui devait les amener à l'accès de la salle des archives "top secret" était rempli de ciment sur dix mètres. Creuser avec un marteau-piqueur aurait été trop long, et s'ils avaient utilisé des explosifs tout se serait effondré sur leurs têtes (et même si ce n'était pas le cas, ce serait mort pour la discrétion.
-Alors ton pote est capable de creuser ça ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 13:23 | |
| -Crapule, on peut plus avancer, c’est bloqué.
Ha, incroyable ! Mais quelle perspicacité ! Quand les lampes-torches éclairèrent le tunnel obstrué, quand le colosse se rendit compte qu’il n’était plus possible de progresser, il parut soudainement inquiet. Avait-il mal fait quelque chose ? Allait-il être grondé par le si sévère Prince Crapule ? S’approchant du bouchon de béton, il l’observa un instant puis se retourna face à l’enfant-rat. Celui-ci, les bras croisés, fixait son larbin un demi-sourire aux lèvres. Que c’était amusant de voir faire cet abruti !
-Effectivement, Brok, c’est bloqué, commenta Ernest sans laisser transparaitre son amusement. C’est là que tu entres en jeu. Dépose tes armes et ton sac contre le mur, là, un peu plus loin, sur ta gauche. Oui, là, ce sera très bien.
Alors que Brok obéissait, abandonnant lance-roquettes et sulfateuses, Vermine s’adressa à Sphinx.
-Pas de souci, Il y arrivera mais j’ignore en combien de temps. Si c’est vraiment toute la galerie qui est bloqué, on en a peut-être pour une heure. -Voilà, Crapule, c’est fait. -Parfait. Maintenant, va déblayer le tunnel. -D’accord Crapule.
Ernest se recula, laissant à Brok toute la place qui lui fallait pour agir. L’imposant mutant essaya tout d’abord de pousser… sans résultat. Mince alors. Le voilà de nouveau ennuyé. D’habitude, quand il poussait quelque chose, ça s’effondrait, qu’il s’agisse d’un camion ou d’un mur.
-C’est solide.
Crapule soupira.
-Brok, j’attends, fit-il d’une voix acide. -Je fais vite, je fais vite, assura le pauvre larbin, qu’on sentait apeuré par l’hypothétique colère de l’hybride.
Brok envoya un coup de poing dans le béton. Il pénétra la matière jusqu’au coude alors que des débris volaient en tous sens, preuve de la violence du choc. Le monstre retira son bras et frappa encore. Puis, agrippant le béton, il en arracha un morceau gros comme une valise et le jeta de côté. De la poussière commençait à s’élever et bientôt, elle promettait de devenir gênante tant elle allait être importante. Brok grenait sous l’effort et sous coups provoquaient d’impressionnants grondement. Le groupe de Sphinx, et Sphinx lui-même, allaient sans doute être rassuré car ils pouvaient admirer la démonstration d’une force purement incroyable. Déjà, le titan pouvait progresser d’un pas.
-Bon, je sais pas pour vous, mais moi je vais attendre plus loin, déclara Vermine en faisant mine de s’éloigner.
Tout d’on coup, il s’immobilisa. Son œil venait de se fixer sur quelque chose en hauteur, presque au niveau du plafond.
-Sphinx, ton informaticien est bien sensé s’occuper des alarmes et autres caméras, hein ? Demandes, juste par hasard, s’il a sur ses écran une caméra juste à notre niveau. Et mais y’a pas qu’une caméra…
Ernest se retourna, fouillant le mur opposé du regard.
-…y’a un détecteur de mouvement aussi. Ou en tout cas, ça y ressemble. Et ça, ça n’y était pas la dernière fois. J’en suis sûr. Je l’aurais vu.
Effectivement, bien caché dans le renfoncement du mur était visible une minuscule caméra et sous elle, un capteur tout aussi miniaturisé. En face, dans un autre renoncement, se trouvait le prisme chargé de renvoyer l’invisible rayon du capteur. Ce matériel avait été installé par un pro car sans Ernest, dont la vison était adaptée à l’obscurité, il était pratiquement certain que personne n’aurait rien remarqué. Autre certitude : ce n’était pas la C.I.A. qui était à l’origine de cette mauvaise surprise.
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Au même moment, quelque part dans les bas-fonds de New York…
Un jeune homme, qui devait à peine avoir la vingtaine, était penché sur le moniteur de son ordinateur. Sa main qui ne tenait pas la souris possédait un téléphone portable. Il était en plaine communication.
-…alors, je vois plusieurs types en armes… y’a aussi un mutant à moitié rat et… -Ce sont eux. Autre chose ? -Heu… y’a un type super fort qui est en train de déblayer le passage. -Il va vite ? -Assez, ouais, mais il est pas au bout de ses peines. -Parfait gamin, c’est du bon travail.
Morgane raccrocha au grand soulagement du « gamin ». Quelle idée avait-il eu de vouloir bosser pour une criminelle de ce calibre ? Il était jeune, insouciant, rebelle. Il ne se rendait pas compte qu’en côtoyant madame Ray, il pouvait finir sa vie en prison, ou pire encore. Non, ça, il ne s’en rendait pas compte. Ce dont il était sûr, c’était qu’enfin il allait pouvoir dormir et qu’enfin, il allait toucher un bon paquet de fric. Cela faisait presque une semaine qu’il était chargé de surveiller les divers caméras et capteurs placés par les sbires de Ray. De tous, c’était ceux des égouts qui l’avaient le plus blasé. A chaque fois que le détecteur de mouvement repérait quelque chose, l’ordinateur bipait et à chaque fois le « gamin » devait vérifier. Et évidement, à chaque fois, ce n’était qu’un enfoiré de rat. Sauf cette fois. Ha, ce qu’il était contant ! Lui, petit géni de l’informatique, allait peut-être enfin pouvoir se consacrer à autre chose. Un large sourire aux lèvres, il s’abattit sur son lit et s’endormit presque aussitôt. Il commettait sa première erreur : il ne vit pas que le « mutant à moitié rat » avait vu la caméra.
En attendant, le pige, car il s’agissait bien d’un piège, allait se refermer.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 14:24 | |
| -Sphinx, ton informaticien est bien sensé s’occuper des alarmes et autres caméras, hein ? Demandes, juste par hasard, s’il a sur ses écran une caméra juste à notre niveau. Et mais y’a pas qu’une caméra, y’a un détecteur de mouvement aussi. Ou en tout cas, ça y ressemble. Et ça, ça n’y était pas la dernière fois. J’en suis sûr. Je l’aurais vu.
Léo leva les yeux et vit le détecteur.
-Merde ! C'est sûrement cette sorcière.
Il dégaina un de ses glock 18 et le pointa sur la microcaméra pour la détruire. Mais avant qu'il appuie sur la détente, Samuels accourut et lui fit baisser son arme.
-Attends ! Si tu fais ça ils vont se douter de quelque chose. -De toutes façons ils ont dû voir qu'on l'a vue. -Peut-être que le type ne regardait pas à ce moment-là. Laisse-moi essayer un truc. Poussez-vous.
Il poussa le groupe hors du champ de vision de la caméra. Il se plaça alors en dessous et sortit d'une poche de son gilet un petit appareil photo polaroïd. Il placa l'appareil exactement sous la caméra et prit une photo du tunnel désert. Il sortit le cliché ainsi obtenu, l'agita et le fixa devant l'objectif de la caméra avec un trombone tordu. Ceci fait, il revint auprès du groupe en affichant un sourire triomphal.
-Bon, tu m'expliques ? -Le casse de la banque Centrale à Los Angeles il y a 5 ans, tu en as déjà entendu parler ? -J'ai jamais mis les pieds aux Etats-Unis avant cette année. -Bref. J'étais dans le coup à l'époque. On était entrés par les égouts, et le cerveau du groupe avait eu l'idée de mettre une photo devant la caméra du coffre. Enfin, à ce moment-là c'était mieux fichu, on avait un type chargé de faire diversion auprès du type qui surveillait les écrans. En bref, si le type qui est derrière cette caméra n'a pas regardé maintenant, il croira qu'on est partis. Je sais pas si ça marchera mais ça nous fera gagner du temps. -Ok, ok. De toutes façons s'ils nous ont vu on devrait s'attendre à recevoir de la visite. Position défensive ! Tenez, aidez-moi à faire une barricade.
Ils bougèrent des blocs de ciment retirés de la muraille par blok (en s'y mettant à plusieurs, parce que c'était tout de même lourd et Léo n'était plus aussi fort qu'un lion) et les rassemblèrent en un parapet assez mal fichu mais qui devrait les protéger des balles. Léo posa ensuite sa Minimi dessus, avec le bipied pliant. Ainsi, ils avaient une position plus ou moins renforcée dans le cas plus que probable où la sorcière pointerait son nez avec ou sans larbins. Le couloir devant formait une ligne droite, alors même si elle était rapide, ils devraient réussir à l'avoir...ou pas. Leroux et Samuels se placèrent de part et d'autre de la mitrailleuse, Samuels avec son AS-12 et Leroux avec son MP5.
-Vermine ? Il en a encore pour longtemps ton pote ?
(J'ai pris quelques libertés. Si ça ne te plaît pas je modifie). | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 17:00 | |
| Ernest se tourna pour observer l’avancement de Brok. Le titan avait creusé un passage long de trois mètres. Mais combien en restait-il encore ? L’enfant-rat haussa les épaules.
-Difficile à dire Sphinx. Brok avance sans trop de difficulté mais j’ignore la longueur qu’il lui reste à dégager.
Le garçon n’avait pas l’air spécialement effrayé par la mauvaise surprise qu’était cette caméra découverte. Léo savait parfaitement que l’hybride avait déjà une certaine expérience en galère et autres catastrophe. Il attendait, patiemment, et observait le groupe s’afférer aux préparatifs d’une défense improvisée. La barricade ne payait pas de mine mais elle avait le mérite d’exister. De plus, les galeries en ligne droite allaient défavoriser les éventuels assaillants. Aucune chance en effet que le groupe soit pris en revers. Le danger viendrait forcément face à leurs armes. Non, vraiment, il n’y avait pas trop de raison de s’inquiéter. Seul bémol : la fuite était impossible si jamais l’ennemi était trop fort, le groupe étant retranché dans un cul de sac.
Machinalement, Ernest sortit l’un de ses poignard et le fit danser entre ses doigts. La remarque sur le braquage de banque lui avait plus. Il aurait bien aimé réagir, demander plus de détails, mais voilà, il jouait le gros dure. Dommage.
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Dans la ruelle obscure, un premier véhicule s’immobilisa. Quatre hommes en descendirent. On entendait le cliquettement de leurs armes. A leur visage, on devinait que ce n’était pas des amateurs. Non, bien au contraire. Ex-militaires, mercenaires, criminels, tous avaient des années d’expériences au milieu de champs de batailles aussi sanglants que variés ; tous étaient comme leur chef des rescapés du C.R.I.M.. Le leadeur de cette escouade était en plaine communication. Au bout du fil : Morgane. Les ordres fusaient. La communication achevée, le groupe était déjà en train de dégager une bouche d’égout. Ils y disparurent. Dans les ténèbres souterraines, le pas militaire raisonna. Déjà, ils étaient en formation, déjà, ils étaient en route vers l’objectif. A la surface, deux autres véhicules avaient rejoint le premier. Morgane, elle, à bord de son puissant 4x4, n’était pas encore sur place. Elle enrageait. Pourquoi avait-il fallut que ses affaires l’éloignent tant la nuit où l’homme-lion mordait à l’hameçon ?
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Le « gamin » fut réveillé en sursaut par la sonnerie de son téléphone. Poussant un juron, il attrapa l’appareil mais quand il décrocha, il n’était plus énervé, il avait peur, comme toujours quand il parlait à cette dame diabolique.
-Oui ? -Où en sont-ils ?
Il se redressa et posa un regard embué de fatigue sur son ordinateur. A sa grande stupeur, l’image ne montrait plus personne.
-Je… ils sont parti on dirait… -Comment ?!
Ray avait hurlé si fort que le jeune homme avait été contraint d’éloigner le téléphone de son oreille.
-Ben… heu… je ne vois plus personne, bégaya-t-il. -C’est impossible ! -Mais…
Trop tard, Morgane avait raccrochée.
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Le groupe de mercenaire reçut un nouvel ordre. Changement de plan : il ne devait plus attendre les renforts mais aller directement voir sur place ce qui se passait. Le leadeur de section distribuait ses dernières consignes :
-Dans cinq minutes, on arrive au dernier croisement. S’ils sont là, c’est notre dernier rempart. S’ils se doutent de quelque chose, ils vont nous arroser. On reste à couvert là-bas. On regarde, on tente rien. S’ils sont là, on prend position.
Les trois autres confirmèrent.
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Vermine s’approcha de Léo, l’oreille dressée.
-J’entends des bruis de pas, au loin. C’est sans doute de la visite. Je vais rester prêt de Brok. Dès que c’est dégagé, je vous fais signe. SI jamais vous êtes en difficulté, j’envoie Brok faire le ménage.
HRP : voici l’idée que je me fais du « champ de bataille » : -le groupe se trouve dans un tunnel en ligne droite. D’un côté, c’est bouché, Brok déblaye peu à peu. Environs au milieu du tunnel, il y a la barricade. A l’autre bout, il y a le premier croisement qui mène à plusieurs galerie. C’est par là qu’arrive l’ennemi. Si cette configuration te gène, je change.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 17:33 | |
| (En fait, je pensais à peu près comme ça, sauf que la galerie débouchée peu à peu par Brok serait perpendiculaire au tunnel où se déroule la baston. Et donc il y aurait un espace pour se mettre à couvert juste derrière Brok.)
-OK, dis à Blok d'arrêter. On va éviter de faire du bruit au début. Mais dès que ça commencera à tirer il pourra reprendre.
Léo avait aussi entendu le claquement des rangers sur le sol de béton nu. Il arma la mitrailleuse et se prépara à tirer. Les trois militaires étaient bien cachés derrière la muraille improvisée. Dans le fond, ce n'était pas si différents des fois où ils s'étaient retrouvés acculés par des talibans supérieurs en nombre. Le tunnel n'était pas mauvais du point de vue tactique. Ils ne risquaient pas d'être pris à revers, et pour atteindre leur position les ennemis n'auraient d'autre solution que de parcourir une vingtaine de mètres à découvert, dans un couloir. Ce serait du tir au pigeon. Enfin, il faudrait être particulièrement vigilants aux lancers de grenades (bien qu'il faudrait que les mercenaires soient un peu cons pour utiliser des explosifs dans une galerie aussi ancienne sans se soucier des risques d'effondrement). Il serait également ennuyeux qu'ils utilisent des gaz, qui ne se dissiperaient jamais dans un espace aussi fermé. Pour cette éventualité, ils avaient prévu leurs masques à gaz, mais en cas de gaz irritants ça ne les empêcherait pas d'avoir des brûlures sur tout le corps. Léo avait déjà écarté l'éventualité d'un lance-flammes, car ces engins étaient déjà peu utilisés à cause de leurs trop nombreux défauts. Des têtes passèrent furtivement de derrière les angles du croisement. Ils étaient là.
-Pas un bruit. Attendez mon signal pour tirer. chuchota Sphinx à ses hommes.
Les têtes disparurent. Il n'y avait pas un bruit, et il faisait trop sombre pour que les mercenaires voient ce qu'il se passait dans le tunnel depuis leur position...sauf s'ils avaient des lunettes de vision nocturne. Constatant qu'il n'y avait aucune réaction, les attaquants s'enhardirent, et deux d'entre eux sortirent de leur planque pour avancer à pas de loup vers la fortification. Plus ils approchaient, plus Léo sentait venir cette adrénaline qui faisait de lui un véritable démon au combat. Il crevait d'envie de tirer, et avait du mal à se retenir. Un troisième gusse sortit à son tour, juste au moment où les deux autres arrivaient à proximité de tas de caillasses.
-FEUUUUUUU !!!
Presque simultanément, la mitrailleuse se mit à cracher dans un vacarme assourdissant, suivie de près par le MP5 et le AS-12. Les deux soldats furent hachés par l'essaim meurtrier, quant au troisième impossible de voir ce qu'il était devenu à cause de l'obscurité brisée furtivement par les éclairs des tirs.
-HALTE AU FEU ! gueula Léo en français
Les tirs s'interrompirent aussi soudainement qu'ils avaient commencé.
-Lumière !
Les militaires allumèrent les lampes fixées sur leurs armes, ce qui avait pour double effet d'éclairer les assaillants s'ils attaquaient, et les éblouir temporairement le cas échéant. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 20:08 | |
| HRP : ok, on adopte ta disposition des lieux.
-Quelle bande d’abrutis, commenta Ernest alors que le vacarme des tires se faisait entendre.
L’enfant-rat s’était tenu à couvert, à l’angle du tunnel où se trouvait Brok, pour l’instant inactif. De la scène, il avait tout vu et le déroulement des événements lui convenait. Il n’avait plus qu’à espérer que cela continuerait ainsi assez longtemps pour qu’ils puissent dégager. Se pliant à la demande de son ami, l’hybride revint vers son imposant larbin pour lui ordonner de reprendre le travail. Le grondement des coups terrifiants de Brok se refit entendre, juste après le traditionnel « D’accord, Crapule ».
Sphinx et ses hommes pouvaient admirer le résultat de leur plan : deux morts presque au pied de la barricade. Les cadavres avaient pas mal souffert du feu nourrit. Plus loin, vers le croisement, se trouvait des tâches de sang sur le sol.
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-Ils sont là. J’ai perdu deux gars et j’ai un blessé, chuchota le leadeur de l’escouade dans le micro de son casque. -Attendez les deux autres équipes. Empêchez-les de fuir, ordonna Morgane dont le ton suggérait le soulagement.
Perdre des hommes n’avait jamais été un problème pour Ray. Le principal était que ses plans soient exécutés. En attendant, le leadeur sur place gardait un calme olympien. Son coéquipier, blessé au bras, grimaçait de douleur mais sans plus de manière. Il en avait vu d’autre. Il gardait son fusil en main, prêt à tirer si le besoin s’en faisait sentir. Mais ni lui, ni son supérieur, ne tentèrent quelque chose. Quelques minutes plus tard, de nouveaux mercenaires arrivèrent au croisement, mais en silence. Prévenu que les cibles étaient bien au rendez-vous, elles avaient eu pour consigne la discrétion. L’une des équipes se positionna à gauche, l’autre à droite. Mais toujours rien ne fut tenté…
…jusqu’à ce que l’ordre soit donné. Sans prévenir,l’ennemi ouvrit à son tour les hostilités. Deux cartouches de fumigène furent projetées par ricochet dans le tunnel. Elles eurent tôt fait de créer un mur de fumée empêchant toute visibilité. Profitant de cette relative protection, un mercenaire s’engagea, visa, tira. Léo entendit clairement la détonation du lance-grenades retentir à trois reprises. Les projectiles, lancées à l’aveuglette, suivirent des trajectoires variées. Une grenade tomba directement sur la barricade. Les deux autres passèrent par-dessus et atterrirent dans l’angle. Avec de nouvelles détonations, le gaz se répandit. Prévoyants, Sphinx et ses hommes avaient emportés ce qu’il fallait pour se prémunir d’un pareil asseau. Mais il en allait autrement pour Vermine et Brok. Tous deux n’avaient pas de masque à gaz en réserve. L’enfant-rat se recula, ne sachant pas si l’Altérium allait le protéger contre ça. Il avait raison de se méfier car ce ne serait pas le cas.
-Merde, lâcha-t-il alors que le nuage le rattrapait.
HRP : le gaz n’est pas mortel. Il fait « juste » suffoquer. Si tu ne fais rien, Vermine et Brok vont y avoir droit. Brok ne pourra presque plus travailler.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 20:39 | |
| Léo entendit très distinctement les "FUMP, FUMP" d'un lance-grenade MGL à barillet. Son premier réflexe fut de se jeter à terre. Mais les trois grenades heurtèrent le béton avec un bruit métallique sans exploser. Par contre, elles libérèrent un gaz à l'odeur âcre. Le soldat réagit aussitôt.
-GAZ ! GAAAAAAZ ! hurla-t-il en enfilant son masque. L'un des avantages d'être redevenu humain était justement de pouvoir de nouveau enfiler un de ces engins. Par contre, Vermine et son mastard de copain ne devaient pas en avoir. Le colosse, aussi fort qu'il soit, ne devait pas être insensible aux effets d'un gaz, et s'il était mis hors service, personne n'arriverait à creuser le béton. Quant à Vermine...il était moins utile, mais Léo le considérait comme son ami.
-Vermine !
L'ex homme-lion lança à l'enfant-rat une petite bouteille d'eau (il en emportait toujours au cas où la mision s'éterniserait).
-Mouille un bout de tissu avec ça et protège-toi avec.
Si c'était un gaz lacrymogène antiémeute, l'application d'un linge mouillé sur ses voies respiratoires limiteraient les effets. Restait à espérer que ce n'était pas un gaz toxique à effet rapide, comme le sarin. En plus de gaz, il y avait le nuage de fumigène qui emplissait le couloir en brouillant la vision. Les pinceaux lumineux des torches se promenaient dessus sans réussir à l'entamer. Pour montrer qu'il ne se laisseraient pas avoir aussi facilement, Léo reprit la mitrailleuse et lâcha quelques rafales pour obliger l'ennemi à rester à couvert. Il devait rester une bonne grosse centaine de balles dans la ceinture de la Minimi, et il en avait encore une de 200 cartouches. L'ennui, c'était que dans un espace aussi clos la fumée n'était pas prête de se dissiper, et encore moins le gaz. S'il avait su, il aurait emporté aussi des lunettes infrarouges.
-ça va, Vermine ? | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 21:36 | |
| -Ouais, ouais, ça va.
Vermine toussa juste après avoir répondu mais cela restait modéré. Il avait suivi le conseil de Sphinx et demandé à Brok de faire de même. Maintenant, la tournure que prenait les événements ne lui plaisaient pas. Décidément, pourquoi fallait-il qu’à chaque fois un truc cloche ?
-Sphinx, on peut pas rester comme ça. On est piégé comme des rats. Des rats…hé, hé, bienvenue au club.
Rigoler en un moment pareil, ce devait être le summum de la classe ! Ernest éternua encore. Ce n’était pas simple de s’exprimer avec un mouchoir de tissus plaqué contre la bouche, surtout quand la dite bouche était une gueule.
-Faut les éjecter ces types, merde ! Brok attache le tissus autour de ta tête. Faut qu’il tienne tout seul. -D’accord Crapule. -Parfait. Maintenant récupère ta sulfateuse.
Peut-être Ernest faisait-il là une terrible erreur, peut-être qu’au contraire il allait régler la situation ; en tout cas, il envoyait son « char d’assaut » en contre offensive. Dans un raclement d’acier, le titan récupéra son arme lourde. Suivant les instruction du garçon, il s’avança et passa par-dessus la barricade. Par contre, il semblait ne pas avoir besoin de conseil pour se servir de la sulfateuse. Avec des gestes machinaux, né de l’habitude, il arma le monstrueux engin. Alors même qu’il pénétrait à l’intérieur du mur de fumée, Léo entendit la rotation de la machin-gun s’enclencher. Après, ce fut un déluge de balles et un vacarme assourdissant qui éclipsait tout autre bruits.
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A l’approche du titan, deux mercenaire ouvrirent le feu. Ce fut sans résultat apparent. Mêmes les balles ne paraissaient pas en mesure de pénétrer l’épiderme de Brok. Cela n’échappa pas aux sbires de Morgane.
-Mutant, lâcha l’un des leadeurs d’escouade.
Un mot pour une série d’ordres. Les mercenaires ne firent pas la folie de rester sur leur position. Cela aurait été du suicide. Ils battirent immédiatement tout en se dispersant. La sulfateuse du monstre ne fit qu’une seule victime tout en ravageant les murs. Les mercenaires qui n’étaient pas sous le feu, se mirent à découvert et vidèrent leur chargeurs sur Brok. Des salves entières atteignirent leur but, sans vraiment faire quoi que ce soit. Mais déjà résonnait sur le sol le bruit d’une nouvelle grenade. Quand elle explosa, ce fut un flash aveuglant qui se dispersa. Même atténué, le groupe de Léo put clairement le discerner. Un instant, Brok cessa de tirer. Il n’y voyait plus rien. Ce fut ensuite la décharge d’un fusil à pompe qui résonna, suivit immédiatement par une autre et encore une autre.
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Ernest, qui s’était avancé jusqu’au niveau de son ami, à la barricade, écoutait ce qui se passait avec une attention redoublée puisqu’il ne pouvait rien voir à cause de la fumée. Peu à peu, son visage se peignit d’inquiétude. En face dans les galeries, des voix résonnaient.
-Crapule, ça pique. -Il saigne ! Butez-le !
La sulfateuse de Brok redémarra, suivi de peu par un hurlement. La sulfateuse retomba dans le silence.
-Recule Weps, t’es trop près !
On entendit un coup, puis un craquement sinistre, celui d’un squelette brisé, puis une chute. Brok venait de faire sa troisième victime. On ne lui laissa pas le temps de s’en réjouir. La vive lueur d’une grenade flash chassa un instant l’obscurité. Puis le fusil à pompe cracha de nouveau ses redoutables décharges qui, visiblement, parvenaient à blesser le titan. D’ailleurs, ce dernier émit une sorte de grognement. Vermine tourna la tête vers Léo, l’interrogeant du regard. Fallait-il rappeler Brok ? Ou le laisser faire ? Fallait-il venir l’aider ? Ernest, conscient de son manque d’expérience, ferait ce que lui demanderait l’ex homme-lion.
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A la surface, dans la ruelle, un 4x4 s’immobilisa dans un crissement de pneus à côté des trois autres véhicules. Trois personnes en descendirent.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Ven 18 Mar 2011 - 22:28 | |
| Léo sentit leur espérance de vie remonter lorsque le tank sur pattes prit son minigun pour aller latter la gueule de leurs assaillants. Une fois de plus, il se dit qu'il était heureux de l'avoir dans son camp. Il était dommage de n'avoir aucun visuel sur la scène, mais les bruits étaient assez éloquents sur le massacre en cours.
-Vermine, rappelle-moi de ne jamais énerver ton copain.
Cependant, c'était trop beau pour durer. Brok était fort, mais pas immortel et commençait déjà à montrer des signes de faiblesse, signes qui n'échappaient pas aux mercenaires.
-Crapule, ça pique. -Il saigne ! Butez-le !
Léo échangea un regard avec ses camarades. Non, décidément il fallait agir ou ils pouvaient dire adieu à leur meilleur atout.
-Sphinx ! grésilla la voix de Smith dans l'oreillette -Quoi ? -J'ai dû quitter la zone, il y a plein de véhicules qui sont arrivés devant l'entrée que vous avez prise. par chance ils ne semblent pas m'avoir suivi. Là je tourne autour du secteur, aussi loin que le permet la puissance de mon émetteur. Je devrais toujours pouvoir désactiver les systèmes de sécurité, mais ne traînez pas. -On est un peu occupés, là ! -Je sais, je vois le carnage grâce à ta caméra. -Comment tu fais ? Même moi j'y vois pas à deux pas. -Ah mais ça, mon p'tit Sphinx, c'est pour cette raison que j'ai pris une si grosse part de notre budget de campagne pour acheter des caméras Hi-tech et pas des merdes "made in china" achetées chez le péquin du coin. -Tu peux abréger ? -J'ai une vision infrarouge et une vision thermique. Je vois ton gros lascar, il a une température corporelle plus basse que les mercenaires, sans doute à cause de l'épaisseur de sa peau... -Et c'est maintenant que tu me le dis ?! Guide-moi, je vais aller l'aider. Sam ! Prends la mitrailleuse et quand je te dirais de tirer tu arroses tout ce qu'il y a à un mètre au dessus du sol.
Léo empoigna le Famas qu'il portait en bandoulière et, baïonnette au canon, sauta par dessus la barricade. S'il n'avait plus la force du lion, il en gardait le courage. Un courage un peu fou tout de même, puisqu'il fonçait tête baissée dans un endroit où il n'avait aucune visibilité.
-Voilà, le malabar est devant toi. Tout de suite à droite t'as un type avec un spas-12...
Léo sauta sur le dos de Brok (en priant fort pour qu'il n'ait pas le réflexe de le casser en deux), il l'enfourcha et commença à mitrailler dans les directions que lui indiquait Smith. C'était dûr, il n'était même pas sûr de toucher son but avant que l'informaticien ne le lui annonce. La technique s'avérait des plus hasardeuses. Un projectile frôla sa joue, laissant un sillon brûlé.
-Repli stratégique ! Recule ! RECUUUUULE ! gueula-t-il en tapant sur l'épaule du colosse.
Une balle frappa son gilet (heureusement, cette fois il portait un lourd gilet militaire, et l'incident de la dernière fois ne se reproduisit pas), et la violence du choc le renversa. Au lieu de tomber par terre, il garda ses jambes serrées autour du cou de Brok, restant ainsi suspendu la tête en bas dans le dos du monstre. Et Brok commençant à reculer, il valait mieux qu'il ne lâche pas, sous peine d'avoir la tête écrasée sous la semelle du colosse qui devait peser autant qu'un jeune éléphant.
-Weuââââââh ! Doucement ! Me fais pas tombeeeeeeeeer !
La situation était des plus ridicules, mais au moins personne n'était encore mort dans le camp des "gentils". | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Sam 19 Mar 2011 - 14:32 | |
| -Brok, recule ! Reviens vers moi !
Ernest s’était également avancé. Il avait passé la barricade, passé également le mur de fumée. Là, il s’était plaqué contre un mur et plié en deux afin d’occuper le moins de place possible et de minimiser ainsi les chances de recevoir des balles. Depuis que Sphinx venait de faire preuve d’une témérité presque suicidaire, Vermine était là, commandant le titan qui, il le savait, n’obéissait qu’à ses ordres. Il ne cachait plus sin inquiétude. Il avait peur pour la vie, à la fois de son ami et celle de son larbin.
Léo l’avait remarqué, Prince Crapule commandait Brok à la façon d’un chien. Le surdoué méprisait le retardé et s’en servait à peu près comme un simple outil. C’était adieux. Il le savait, il l’assumait. Mais ce qu’il ne pouvait assumer, c’était de provoquer la mort du titan. Mine de rien, il commençait à bien le connaitre, il s’était habitué à lui. Vermine restait un enfant, malgré les apparences. Son égoïsme, ses calculs, sa haine, sa façon de vivre dans le mensonge, les tourments qu’il avait subit, tout cela n’avait pas encore totalement asséché son âme. Quelque part, c’est la preuve d’une certaine force. Ernest accompagna Brok et Léo jusqu’à de nouveau franchir la barricade. Le gaz était encore là. L’hybride, malgré le lingue humide, toussait de plus en plus. Il s’efforçait de ne pas y prendre garde.
-Bon, Sphinx, arrête de faire le pitre. Descend de là.
Vermine, anxieux, observa les blessures de Brok. Il saignait en abondance. Sa veste était en lambeau. Son pantalon s’imbibait d’hémoglobine. Le colosse se secoua. On entendit tomber au sol plus de dix balles.
-Ça pique, Crapule. -Je sais Brok, répondit le garçon d’un ton peut-être un peu moins froid. On a ce qu’il faut pour que ça ne pique plus. Va chercher la boite blanche dans ton sac.
L’imposant mutant s’exécuta. La « boite blanche » était au fond du sac à dos. Pour l’atteindre, il reversa tout le contenu. Des roquettes roulèrent au sol jusqu’aux pieds de l’ex homme-lion et de ses compagnons. Aux roquettes s’ajoutaient les boites de munitions pour la sulfateuse. Et si l’ennemi en profitait pour passer à l’attaque ? Si une grenade atteignait une roquette ? Ce serait un vrai feu d’artifice. Mais, pour l’instant, l’ennemi était devenu silencieux. Plus un tir, plus une voie. Vermine ouvrit la trousse de secours et commença à s’occuper de son compagnon, malgré le gaz qui le gênait de plus en plus. Brok, lui, paraissait mieux résister. Il suivit les instructions du rat afin de stopper le plus gros de l’hémorragie et de retirer, par dizaine, les balles dans son ventres.
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-Cessez le feu !
Cet ordre, seuls les mercenaires l’entendirent par l’intermédiaire de leurs oreillettes. Les cibles s’étaient retranchées. Leur « tank » avait dégusté. C’était suffisant. De toute façon, les sbires de Morgane avaient subit de nombreuses pertes. Ils n’étaient plus que trois valides et deux blessés. C’était bien insuffisant pour donner l’assaut. Ce n’était pas un problème car l’assaut, d’autres allaient le faire à leur place. Pour l’instant, ils se contentèrent de tenir la position et d’attendre la venue de leur patronne et de ses deux sinistres gardes du corps.
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Les jumeaux, ces pantins animés, ces cadavres vivants, ouvraient la marche dans les tunnels obscures. Juste derrière venait Morgane. Elle venait de recevoir les dernières nouvelles sur l’état de la situation et de donner ses dernières instructions. Sur son visage se lisait déjà la satisfaction. Finalement, tout ce passait comme prévu. Ha, Sphinx, ce pauvre Sphinx… Bientôt, il allait comprendre pourquoi il était encore en vie.
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Ce fut d’abord comme un frisson, une désagréable sensation. Léo, le premier, sentit le danger venir. Immédiatement, il sut ce que c’était : Morgane Ray. Sur le Neptune, il avait sentit exactement la même chose en présence de la criminelle. Elle était entourée d’une aura invisible, une aura qui oppressait. C’était, à n’en point douter, l’emprunte d’un puissant pouvoir. La numéro 2 du C.R.I.M. était là, hors de vue derrière le mur de fumée, au niveau du croisement. Elle venait de rejoindre ses hommes. On entendait ses bottes. L’attente se poursuivit encore quelques secondes avant que ne vienne l’ultimatum.
-Sphinx ! Je suis sûr que vous êtes là.
La voix de Morgane résonna dans le tunnel, froide, implacable.
-Je ne le demanderais qu’une fois. Voulez-vous être avec moi, ou contre moi ?
En entendant cela, Vermine chuchota à l’oreille de Brok.
-Récupère ton lance-roquettes. Charge-le.
Ernest ignorait tout de la puissance de Morgane. Pour lui, il était hors de question de négocier.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Sam 19 Mar 2011 - 17:13 | |
| Brok semblait vraiment en piteux état, mais il survivrait. Vermine s'en occupait bien, ça devrait le faire. Léo était descendu de son dos et avait repris sa place derrière la mitrailleuse pour canarder l'ennemi en guise de représailles. Il était arrivé à la fin de la ceinture de munitions et rechargeait l'engin lorsque la voix cent fois haïe grinça dans ses oreilles.
-Sphinx ! Je suis sûr que vous êtes là.
La sorcière ! C'était cousu de fil d'or qu'elle était derrière tout ça. Cette fois c'était sur, ils allaient devoir lutter de toutes leurs forces pour survivre. En même temps, après une semaine de préparation ça aurait été dommage de flancher maintenant.
-Je ne le demanderais qu’une fois. Voulez-vous être avec moi, ou contre moi ? -Ma parole ! Elle est plus bouchée que des chiottes de légionnaire ! murmura Léo
Il préféra ne pas répondre à cette vieille garce, gardant sa salive et sa concentration pour tenter de trouver une idée. Cette idée vint sous l'apparence des roquettes qu'avait répandu Brok en renversant son sac. Il en ramassa une.
-Vermine. chuchotta-t-il. Dis à ton pote de se remettre à creuser. Je vais essayer de faire ébouler le tunnel pour les ralentir. On sortira par le bâtiment, et tant pis pour la discrétion.
Serrant la roquette dans son poing, il en frappa le "cul" contre un coin d'un morceau de ciment de la barricade. Ainsi, la roquette était dégouillée, et le moindre choc sur la pointe entraînait l'explosion. Il prit la roquette par l'empennage, prit son élan, et la lança aussi fort qu'il le pouvait vers la position de Morganne. | |
| | | Neko Elève X-Men Gamma
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Jeu 24 Mar 2011 - 7:55 | |
| (POST MJ)
Bien sûr, pendant tout ce temps les coups de Brok et les dizaines de coups de feu tirés dans les égouts ne furent pas sans conséquence pour la discrétion de la mission. Les détonations résonnaient dans la tuyauterie du bâtiment des archives. Le bâtiment des archives de la ville était une grande bâtisse en brique rouge construite en 1908. La plus grande partie était occupée par le classement des documents officiels sous forme écrite, cadastre, papiers de la municipalité, et les bureaux des employés municipaux. Mais le sous-sol était occupé par les archives locales de la CIA et placé sous haute surveillance. On avait recouvert d'acier les parois de briques centenaires, et rempli de béton le tunnel d'accès aux égouts. Les employés lambda attribuèrent le bruit à d'éventuels travaux, mais les membres de la CIA présents pour garder les archives sécurisées reconnurent tout de suite que c'étaient des tirs d'arme lourde qui leur parvenait à travers le siphon des waters. Ils ne pensèrent pas au tunnel d'accès muré, tout le monde avait oublié l'existence de ce passage, mais ils comprirent qu'il se passait quelque chose de suspect sous le bâtiment. Très vite, la police fut prévenue et une équipe du SWAT, épaulée par des éléments du FBI, fut envoyée à l'entrée des égouts la plus proche. Lorsqu'ils arrivèrent, une fusillade se déclencha entre les forces de l'ordre et les mercenaires de Morgane encore présents. Mais le gros des troupes étant dans les tunnels, une poignée d'hommes armés ne put tenir longtemps face à des membres du SWAT bien entraînés et supérieurs en nombre. La sortie d'égouts fut sécurisée, les survivants appréhendés, et une partie de l'équipe fut envoyée dans les galeries faire le ménage pendant que l'autre attendait des renforts. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Jeu 24 Mar 2011 - 16:33 | |
| La roquette, lancée à bout de bras, disparut à travers le mur de fumée. Vermine, très dubitatif sur cette entreprise hasardeuse, attendit la détonation avec un brin d’appréhension. Décidément, Léo n’avait pas froid aux yeux. Il l’admirait pour cela mais sur ce coup, il désapprouvait sa stratégie. En voulant ralentir cette femme et ses larbins, l’ex-militaire se coupait la retraite et ne laissait à son équipe qu’une unique option de salut : fuir par le bâtiment des archives lui-même. Mais c’était dingue ! Leurs chances de succès étaient faibles et encore… Que se passerait-il en cas d’échec ? Ernest n’osait y penser. Un grondement le fit sursauter mais ce n’était pas encore l’explosion. Non, c’était juste Brok qui, malgré la douleur, malgré ses blessures à peine bandées, reprenait son travail. Les secondes, lentement, s’écoulèrent. L’enfant-rat dressait l’oreille mais il devint bientôt pour lui évident que la roquette n’allait pas exploser. Le délai suggéré par la logique de la situation était dépassée. Le rire grinçant de Morgane Ray vint confirmer cette hypothèse.
-Ha, ha, ha ! Ha….. Sphinx, vous m’offrez une roquette ? Vous savez parler aux femmes ! railla la criminelle.
Face à elle, la dite roquette flottait dans les airs, maintenant par une force invisible. Armand et Armande, qui encadrait la sinistre femme, avaient chacun tendu une main afin de faire usage de leur télékinésie. Ils avaient put agir alors même que le missile leur était invisible. C’était Ray qui, par un inexplicable moyen, les avait avertis. Morgane repris. Cette fois, son rire s’était évanoui, laissant place à une froide sévérité.
-Vous m’amusez, Sphinx. C’est pour cela que je prends encore la peine de vous questionner. En réalité, vous n’avez jamais eu le choix. Que vous le veuillez ou non, vous êtes pour moi un pion. J’en tiens pour preuve la présente situation. Non seulement vous m’avez offert le moyen de passer le tunnel obstrué sans encombre mais en plus, vous m’avez livré votre ami le rat. Croyez bien que je ne laisse pas inutilement mes ennemis en vie.
Tel était le piège de Morgane. Elle se doutait bien que sa menace de destruction des archives ferait son petit effet, que l’homme-lion allait hâter une nouvelle opération. La suite relevait de la supposition, celle que l’ex militaire ferait à nouveau appel à Ernest pour l’aider et qu’il emporterait avec lui un moyen satisfaisant pour passer l’obstacle de béton. Ray avait eu juste sur toute la ligne.
Vermine, lui, n’en croyait pas ses oreilles. On voulait encore lui mettre la main dessus ? Mais pourquoi ? Au et puis, peu importait. Maintenant, il commençait à n’avoir pus qu’une envie, se sortir de se mauvais pas.
-Prend pas tes rêves pour des réalités, conasse ! hurla-t-il, bravache.
Il fut ensuite prit d’une méchante toux. Le gaz était toujours là.
-Que serait le monde sans rêve ? Mon rêve est votre cauchemar ! Maintenant, jeunes gens, préparez-vous, car je viens à vous. Offrez-moi au moins une digne résistance !
A cet instant, le poing de Brok ouvrit une brèche dans la matière. Un courent d’air s’en échappa. Il était parvenu de l’autre côté du bouchon. Encore quelques secondes et la voie serait libre vers les archives. Le titan le fit remarquer, tout fier de lui.
-Crapule, c’est presque bon ! -Sphinx, Brok est en train de terminer !
Morgane entendit également cette nouvelle qui pour elle était mauvaise. Elle aurait préféré que ses adversaires restes bloqués, qu’elle ait ainsi tout le loisir de les neutraliser et de les forcer à coopérer. Maintenant, c’était une course poursuite qui se profilait. Elle ferait avec. Alors que déjà elle s’avançait, son téléphone sonna. Merde, ce n’était pas el moment ! Elle dut tout de même répondre, consciente que se priver d’informations pouvait être fatal. Ce qu’elle entendit lui arracha une grimace de rage. Ainsi, les autorités étaient déjà sur le pied de guerre et le reste de son équipe, resté en retrait, était hors jeu. Elle aurait dut s’en douter. Trop de bruit, trop eu de discussion. C’était tout son plan qui s’effondrait. Seul satisfaction : Sphinx également courait à l’échec. Fallait-il fuir ? Oui, assurément. Les Etats-Unis avaient jurés sa perte. Sitôt qu’on aurait connaissance de sa présence, ce serait les fédéraux qui débarqueraient. Seulement, elle devait faire en sorte, avant de tirer sa révérence, que ses adversaires ne passent pas entre les mailles du filet dressé par les autorités. Ernest arête, c’était déjà pour Ray une petite victoire et un bon point pour l’avenir. Rangeant son téléphone, elle réfléchit un instant. Improviser était dans ses habitudes. Trop souvent, à son goût, ses plans étaient entravés d’une façon ou d’une autre. Mais, malgré cela, presque toujours elle atteignait son but. Si ce n’était maintenant, ce serait plus tard.
-Tiens, tiens, il semblerait que nous soyons découvert, fit-elle, subitement, d’une voix qui ne cachait pas totalement sa fureur refoulée. Vous savez ce que cela signifie, Sphinx ? La CIA n’est pas décidée à se laisser voler, voilà qui va ajouter un peu de piment à tout cela. Faisons en sorte qu’ils trouvent leur chemin jusqu’ici, voulez-vous ? Armand, Armande, renvoyez donc la roquette à ces braves gens.
En entendant cela, Ernest eut bien du mal à ne pas perdre son calme. Le sol était toujours jonché de munitions. C’était une vraie poudrière ! Ils allaient tous y passer bon dieu !
-Merde, mais elle est folle ! Brok fonce !
Le colosse, obéissant, essaya d’accélérer le rythme. Avec de grand coup, il pulvérisa les derniers blocs. Maintenant, le passage était libre mais déjà on entendait siffler la roquette. Léo la vit retraverser le mur de fumée et longer le plafond à une vitesse folle. Elle atteignit l’angle du tunnel et explosa. Le souffle de l’explosion jeta tout el monde à terre. La galerie tout entière trembla. On la sentit ébranlée, fragilisée. De la poussière tomba du plafond, accompagnée par une myriade de débris. Mais, comme par miracle, aucune autre roquette ne sauta. Il n’y eut pas d’explosion en chaîne. Le tir, savamment ajusté, avait rempli son objectif. Quel calcul incroyable ! En attendant, le bruit de la détonation se diffusa dans les égouts. Difficile de faire mieux comme signale. Et Morgane, elle, riait aux éclats. En cet instant, elle avait tout d’une sorcière.
-Sonnez trompettes ! L’enfer approche !
L’enfant-rat se releva. Brok, instinctivement, s’était placé devant lui pour le protéger de son corps. Le garçon, à moitié affolé, fouilla du regard les environs. Il voulait se rendre compte des dégâts et peut-être des pertes. Léo était là, toujours en vie. Heureusement car maintenant, le petit Confrériste ne savait strictement plus ce qu’il devait faire.
De son côté, Morgane, contrairement à ce qu’elle avait annoncée, donna comme instruction à ses hommes, ainsi qu’aux jumeaux, de tenir la position jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. Ainsi, impossible pour Sphinx et son équipe de fuir par ce chemin. Il ne restait que le bâtiment des archives qui, vraisemblablement, allait être très difficilement franchissable. Ray s’en alla. Disparaissant dans une galerie, arme au poing, elle ne pouvait plus rester là et elle le regrettait.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Jeu 24 Mar 2011 - 19:18 | |
| Léo fut déçu de ne pas entendre l'explosion de la roquette. Peut-être avait-elle été rattrapée au vol, à moins qu'elle ne soit tout simplement défectueuse.
-Ha, ha, ha ! Ha….. Sphinx, vous m’offrez une roquette ? Vous savez parler aux femmes ! -Pute ! jura-t-il entre ses dents -Vous m’amusez, Sphinx. C’est pour cela que je prends encore la peine de vous questionner. En réalité, vous n’avez jamais eu le choix. Que vous le veuillez ou non, vous êtes pour moi un pion. J’en tiens pour preuve la présente situation. Non seulement vous m’avez offert le moyen de passer le tunnel obstrué sans encombre mais en plus, vous m’avez livré votre ami le rat. Croyez bien que je ne laisse pas inutilement mes ennemis en vie. -Tu peux crever !
Il lâcha encore une rafale nourrie avec la mitrailleuse.
-Que serait le monde sans rêve ? Mon rêve est votre cauchemar ! Maintenant, jeunes gens, préparez-vous, car je viens à vous. Offrez-moi au moins une digne résistance ! -Compte sur moi ! Approche pour voir, j'vais t'plomber l'cul ! -Sphinx, Brok est en train de terminer !
Tiens, enfin une bonne nouvelle dans cette galère. Léo jeta un oeil. Bientôt ils allaient pouvoir entrer dans le sous-sol.
-Sphinx ! grésilla la voix de Smith dans l'oreillette. Je vous vois sur les caméras de la salle des archives, vous venez de percer le mur, non ? Je désactive les alarmes, même si ça ne devrait pas servir à grand chose. Par contre, le bâtiment est peu gardé. Il y a juste une dizaine d'agents avec des armes de poing, apparemment ils n'ont pas jugé utile d'appeler des renforts ici. Vous devriez pouvoir sortir par-là si vous arrivez à défoncer la porte blindée qui garde l'accès à la salle des archives sécurisées. -Pourquoi on est pas passés par-là tout de suite ? -Pour la discrétion. -Mais c'est...nom de dieu !
Léo vit la roquette revenir en sifflant. Il se jeta à terre en protégeant sa nuque avec ses mains. L'explosion fut très bruyante et secoua la galerie, mais ne fit pas autant de dégâts qu'un impact direct. Personnellement il n'eut que quelques lacérations sans gravité dues à des éclats de pierre. Pourtant, quelque chose disait au soldat que si elle avait voulu, Morgane n'aurait eu aucun mal à les réduire en bouillie. Se relevant, il fit un rapide contrôle de la situation. Vermine, Brok et Leroux étaient déjà près de l'entrée de la salle des archives. Et Samuels ? Il le trouva assis par terre, appuyé contre le mur. Un éclat de la roquette avait traversé son casque léger pour se ficher dans son crâne, le sang dégoulinait sur son visage, il ne respirait plus. Au moins ça avait été rapide, et l'absence de scène du genre "Arg...tu diras à ma femme/à ma fiancé/à mes enfants (rayer les mentions inutiles) que..." donnait plus de temps aux survivants pour fuir. Léo se releva, replia le bipied de la mitrailleuse et l'emporta. Il passa en vitesse par le trou ménagé par Brok et se retrouva dans la salle des archives.
-Enfin ! Vite, il faut se grouiller.
Il courut jusqu'au terminal d'ordinateur qui occupait un coin de la pièce et brancha un petit appareil sur une prise USB. Ce dispositif ingénieux allait permettre à Smith d'accéder à distance aux données informatisées pendant que lui fouillait les dossiers papier.
-Vermine ! Il faudrait que tu surveilles le trou. Je vais fouiller les paperasses avec Leroux. Oh, et il faudrait aussi que Blok arrive à défoncer la porte pour qu'on puisse ressortir sans se frotter à ces connards de jumeaux.
Il désigna l'énorme porte blindée qui n'aurait pas dépareillé le coffre-fort de l'Oncle Picsou. Ne prenant pas le temps d'écouter la réponse de Vermine, il ouvrit un à un les tiroirs métalliques des dossiers les plus récents, notamment les rapports de mission en Afghanistan. Il retournait les archives avec la délicatesse d'un bulldozer quand il prit soudain conscience qu'il grandissait. Regardant ses avant-bras nus, il s'aperçut qu'ils se couvraient de poils jaunes.
-Ah bah merde ! ça pouvait pas mieux tomber.
Sans savoir pourquoi ni comment, il reprenait sa forme d'homme-lion. Ce n'était pas plus mal, comme ça il disposerait de plus de force et ne risquerait pas de compromettre son identité puisqu'il ne montrerait aux forces de l'ordre que l'apparence se l'homme-lion déjà recherché pour actions terroristes. Son visage changeait, et sa crinière lui allait déjà mieux. Il marqua tout de même une pause dans sa recherche le temps d'enlever des rangers alors qu'il commençait à mesurer du 50.
-Hé ! Sphinx ! J'ai trouvé !
Leroux agitait une grosse enveloppe en papier kraft tamponnée de la mention "secret défense".
-T'es sûr que c'est la bonne ? -Y'a pas de doute ! Je l'ai ouverte et il y a des photos satellites de la route où on a été attaqués. -Parfait ! Smith ! On décroche ! Attends-nous devant l'entrée du bâtiment.
Il prit le document et le tendit à Vermine.
-Tiens. Je préfère que ce soit toi qui le porte. On sait jamais. En cas de pépin tu passeras plus facilement entre les mailles du filet. Avec un peu de chance ils croiront même qu'on t'a pris en otage et ils ne te causeront pas de soucis. Faut qu'on sorte de là, maintenant ! | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Sam 26 Mar 2011 - 9:03 | |
| Ernest eut un rire acide. Lui, prit en otage ? Dans le fond, si la situation avait été autre, le coup aurait pu être tenté. Sphinx, sachant que l’enfant-rat connaissait bien les égouts, notamment grâce aux informations glanés par les médiats, l’aurait kidnappé afin de le forcer à les guider. Le scénario n’était pas absurde. Mais là, il ne fallait même pas espérer quoi que ce soit d’une telle tentative de bluff. Prince Crapule était vêtu pour le combat et pas n’importe comment en plus. Jamais des ravisseurs n’auraient prit la peine de lui procurer cet équipement sur-mesure forcément introuvable dans les commerces ordinaires et également très coûteux. Bien sûr, Vermine avait emporté son costume habituel. C’était Brok qui le possédant dans une poche de son sac à dos. Seulement, même si le petit hybride se changeait maintenant, il ne pourrait faire disparaitre sa combinaison. Pour parfaire le tableau,l’homme-lion lui confiait, à lui, les documents volés ! Est-ce qu’on confiait quelque chose de précieux à un otage qui n’a logiquement qu’une envie, s’échapper ?
-Oublie ça, Sphinx, répondit simplement Vermine avec un signe de tête réprobateur.
Il refusa par la même occasion de prendre les documents. Où les aurait-il mis ? L’enveloppe était trop grande pour tenir dans sa minuscule sacoche déjà remplie. La mettre dans le sac à dos de Brok n’avait pas beaucoup d’intérêt non plus. La garder dans les mains était hors de question.
-Garde ce que tu es venu chercher. Je ne veux pas te froisser mais je n’ai pas envie d’en prendre la responsabilité. De toute façon, je ne peux pas. Si vraiment l’occasion de fuir se présente à moi, je prendrais alors l’enveloppe mais pas avant.
De son côté, Brok peinait à défoncer la porte blindé. On le sentait fatigué. Malgré les premiers soins qu’il avait reçus, il continuait à perdre du sang. Le jeune Confrériste observait son compagnon et ne pouvait s’empêcher de penser que la situation était, comme à chaque fois où il accompagnait son ami, critique. Après un dernier coup de poing, le titan fit sauter de ses gonds l’un des lourds battants.
-Brok, en arrière. Sphinx, mon coéquipier n’est plus en état d’ouvrir la marche. Passe devant. Je suis.
Ernest paraissait avoir reprit son calme. Disant cela, il avait prit en main l’un de ses pistolets. Il ordonna ensuite à Brok de reprendre sa sulfateuse, restée en bandoulière. Par réflexe, l’imposant mutant en vérifia le chargeur.
-Je n’ai presque plus de balles, Crapule. Les chargeurs sont dans le tunnel. Je fais quoi ? -Tu fais avec, Brok. On peut pas retourner en arrière. Tu n’ouvre le feu que quand je te le dis.
Voilà, les deux Confréristes étaient prêts. A Sphinx de lancer la fuite, cette fuite qui paraissait pourtant bien difficile.
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Si au départ les forces de l’ordre n’avaient pas envisagé que les intrus pénètres le bâtiment, le tunnel obstrué ayant été oublié, elles ne tardèrent toute fois pas à se rendre compte de leur erreur. L’explosion, provoquée par Morgane, fut un premier signal d’alarme qui réveilla les consciences. La confirmation vint quand le personnel se rendit compte que le système de surveillance avait été piraté. Alors on entreprit l’évacuation du personnel administratif du bâtiment, toujours présent même en cette heure tardive. Dans un même temps, autour de celui-ci fut dressé un périmètre de sécurité. Ce fut rapide, les équipes étaient déjà sur le pied de guerre. New-York n’allait pas se lasser avoir aussi facilement. L’affaire était d’importance. Une priorité quasi absolue lui fut assignée. Derrière la porte blindée défoncée : personne. Mais les intrus pouvaient déjà entendre, étouffé par les parfois du bâtiment, les sirènes de la police. A ceci s’ajoutait le son d’un hélicoptère survolant la zone. Une vingtaine d’homme sur place pour l’instant. C’était peu mais on agissait dans l’urgence. Puisque les agents de sécurités de la CIA n’étaient pas assez nombreux pour lancer d’office une opération ou même tenter de bloquer l’ennemi dans le bâtiment, ils s’étaient joint à la police, à l’extérieur. Toutes les sorties étaient cernée.
En bas, dans les égouts, les premiers échanges de tir eurent lieu. L’équipe envoyée avait rencontré les mercenaires de Morgane Ray. Cette fois, ce ne fut pas si simple que ça de les déloger. Armand et Armande, suant de leurs pouvoirs, assurèrent aux autres criminelles une solide protection. Ils devaient tenir encore un peu, assez longtemps pour que Sphinx et son groupe soit complètement piégé. Que ce soit en surface ou sous terre, les renforts étaient en marche. Bien sûr, à ce jeu là, les jumeaux pouvaient également y perdre. Mais peu leur importait. En retenant l’équipe, ils assuraient à Ray une fuite aisée. La femme tristement célèbre était déjà loin. Ce ne serait pas encore cette nuit qu’on aurait raison d’elle.
HRP : je récapitule la situation : -le bâtiment est vide, les entrées (toutes) sont cernées par la police. En surface, les forces d’interventions ne sont pas encore sur place. En bas, c’est la baston.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
Nombre de messages : 177 Autre(s) identité(s) : Sphinx
Pouvoirs : Hybride lion
Age du perso : 23 ans Date d'inscription : 14/07/2010
| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Mer 30 Mar 2011 - 9:31 | |
| Léo hocha la tête. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait l'impression qu'il ne pourrait pas s'en sortir par une pirouette cette fois-ci. Brok avait enfin fini de défoncer la porte blindée, le militaire s'avança jusqu'à l'ouverture, sa mitrailleuse braquée devant lui. Il n'y avait personne dans le couloir bétonné, le seul bruit qu'on entendait était les sirènes de police à l'extérieur. Apparemment, le bâtiment avait été évacué et encerclé par les forces de l'ordre. L'avantage était qu'il n'auraient pas de civils dans les pattes, l'inconvénient était qu'ils ne pouvaient pas espérer sortir en se mêlant aux civils (remarque, Léo avait à présent peu de chances de se faire passer pour un type normal puisqu'il était de nouveau un lion). Il avança jusqu'à l'escalier menant au rez-de-chaussée. Ouvrant une porte normalement verrouillée, il tomba sur le hall d'entrée, désert. Prenant soin de rester à couvert, il jeta un coup d'œil rapide par une fenêtre. Effectivement, le bâtiment était encerclé par une bonne dizaine de voitures de police, ainsi que par des unités du SWAT. La moindre tentative pour sortir en force se solderait par un massacre. Léo était courageux mais pas bête. Il réfléchit à un moyen pour s'en tirer, mais toutes les solutions qu'il trouvait risquaient d'entraîner la mort de pas mal de monde, lui et Vermine inclus. L'ennui, c'était le dossier. Si la CIA remettait la main dessus ils me mettraient sans doute en sécurité, et pourraient effacer toute trace de ce scandale. Alors qu'il réfléchissait, adossé à un mur, son regard se posa sur le grand boitier rouge d'une lance d'incendie. S'avançant courbé pour ne pas être vu depuis l'extérieur, il ouvrit le boitier métallique, la lance d'incendie y était enroulée, comme un serpent endormi. Après avoir vérifié qu'il n'était dans le champ de vision d'aucune caméra, il sortit le dossier de sous son gilet pare balles et le glissa derrière le tuyau, invisible tant que personne ne se mettrait en tête d'éteindre un incendie avec cette lance. Comme ça, il pourrait venir la récupérer plus tard, ou même envoyer quelqu'un d'autre à sa place.
-Vermine ? Si tu as un plan pour te sortir de là, ne m'attends pas. On ne gagnera pas ce combat. Déposons les armes, ça nous évitera de nous faire plomber le cul. Crois-moi, je suis le premier à qui ça hérisse le poil, mais il y a eu assez de morts pour aujourd'hui.
Joignant le geste à la parole, Léo sortit sur le pas de la porte. Dès qu'il eut passé le seuil, plusieurs dizaines de fusils d'assaut et de fusils à pompe pointèrent leurs gueules vers lui. Il posa sa mitrailleuse par terre, jeta un à un tous ses flingues, puis avança en levant les bras, bientôt rejoint par Leroux. Quand il fut assez près du barrage de police, on lui donna un coup de crosse dans l'estomac pour le faire courber, puis on le jeta à terre où il fut maintenu en place par le talon d'une rangers sur sa nuque et le canon d'un fusil à pompe sur la tête pendant qu'un officier le menottait. Au passage, il reçut aussi quelques coups de pieds dans les côtes.
(Je te laisse mettre en scène ta propre arrestation.) | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
Nombre de messages : 670 Age : 39 Autre(s) identité(s) : Prince Crapule / Vermine
Pouvoirs : Altérium / hybride rat
Age du perso : 13 ans Date d'inscription : 18/03/2010
| Sujet: Re: Le lion et le rat, suite (Vermine) Mer 30 Mar 2011 - 14:18 | |
| -Je veux une équipe à l’arrière dans dix secondes, c’est compris ? Où on en est en bas ?
L’agent Jonson, accroché à son téléphone portable, coordonnait l’intervention depuis la rue. Les ordres qu’il avait reçu étaient sans équivoques : régler le problème vite et bien. Il ne fallait pas le lui demander deux fois. Un semblant de négociation avec les criminels allaient servir de diversion. Déjà, on apportait à l’agent du FBI un porte-voix. Le discours hyper formaté était prêt en son esprit. Le blabla débuté, l’assaut serait donné. Ecraser l’ennemi sous une action puissante et rapide était à ses yeux la meilleure façon d’en finir et d’ainsi éviter de pénibles tractations. De toute manière, discuter n’avait jamais été son fort et on pouvait aisément le deviner à sa façon d’hurler ses instructions. On lui rapporta que l’équipe des égouts s’heurtait à une résistance acharnée. Impossible d’avancer. On lui signala aussi, dans ce même secteur, la présence de mutants. Et merde ! Enfoiré de mutos ! Tous des raclures ! La situation ne s’annonçait pas bien et pas de chance, c’était lui, Mr Jonson, le responsable. Un second hélicoptère était en approche. Trous nouvelles équipes seraient sur place dans les cinq minutes. Bientôt, les forces de l’ordre pourraient tenir un siège si cela s’avérait nécessaire. Dans la rue, c’était le vacarme des sirènes. On allumait des projecteurs. Jonson empoigna son porte-voix, le téléphone toujours à l’oreille.
-Où elle en est l’équipe 4 ? vociféra-t-il.
Tout d’un coup, l’un de ses hommes l’interpela. Un individu sortait du bâtiment cerné. Ce fut le concert des armes déployées. Mais l’individu, lui, voulait se rendre. Jonson en fut prit au dépourvu. Il s’attenait plus à faire face à une obstination aveugle. Mais bon, il n’allait pas se plaindre si les criminels capitulaient avant même qu’on le leur demande.
---
-Sphinx, attend !
Trop tard. L’homme-lion avait déjà passé la porte et son collègue ne tarda pas à le suivre. Bon dieu, mais c’était prématuré ! Il y avait sans doute un moyen de s’en sortir ! Selon Ernest, Léo était irrégulier dans ses décidions. Autant des fois il avait du génie, comme quand il cacha le dossier à côté de l’extincteur. Oui, c’est vrai : même si ce n’était pas sûr, une cachette de ce genre pouvait passer inaperçue. Autant d’autres fois l’ex-militaire était irréfléchi. Non, décidément, se rendre si tôt, Vermine ne comprenait pas. Maintenant, qu’allait-il faire ? Brok, blessé, n’était plus d’un grand secours. Au contraire, il devenait un boulet. Avec lui, impossible de jouer la discrétion.
-Merde !
L’enfant-rat cogna le mur de son poing. Pourquoi fallait-il qu’à chaque fois, quelque chose foire ? Trois fois qu’il était en équipe avec Sphinx, trois fois que ça merdait ! Un œil crevé, une séance de torture et maintenant une arrestation ? Hors de question, il ne se rendrait pas !
-Crapule, la police est là, qu’est-ce qu’on fait ?
Brok était inquiet. Il n’aimait pas la police. Il avait eu beaucoup de problèmes avec eux. D’ailleurs, il était identifié comme Confrériste et c’était là un problème supplémentaire.
-Ta gueule, abruti ! vociféra le garçon qui ne cachait plus sa colère, son dégout. Je suis pas sourd ! Viens, on retourne en bas !
Les deux mutants descendirent l’escalier mais n’allèrent pas plus loin. Inutile en effet de poursuivre pour se rendre compte que fuir par là était toujours impossible. La rumeur d’une fusillade nourrie arrivait jusque là. Ce fut à cet instant qu’Ernest se rendit enfin à l’évidence. Finalement, Léo n’était pas si stupide que ça. Il avait bien compris que c’était foutu. Par acquis de conscience, Vermine retourna au rez-de-chaussée et chercha une porte dérobée. Ce ne fut guère fructueux. Il y avait bien une porte de service mais elle était surveillée… évidement.
-Brok, dépose ta mitrailleuse.
Le titan hésita. Lui-aussi avait saisi le critique de la situation et il avait peur. Alors, depuis l’extérieur se fit entendre une voix portée par un haut-parleur.
-Ici l’agent Jonson du FBI ! Le bâtiment est cerné ! Vous êtes pris au piège ! Soyez raisonnable : rendez-vous ! Ce sera mieux pour tout le monde ! -Crapule, je… -Putain, lâche ton arme ! C’est un ordre connard ! On se rend, c’est foutu !
Brok ne répondit rien. Il parut encore hésiter puis, sans lâcher sa mitrailleuse, il se dirigea vers le hall.
-Brok, qu’est-ce que tu fais ? -Crapule, je vais me charger d’eux. -Brok, non ! Arrête ! -Profite-en pour fuir. -Ils vont te tuer ! Arrête ! C’est un ordre !
Mais Prince Crapule semblait avoir perdu toute son autorité sur son larbin. L’imposant mutant, franchit la porte. Le voilà illuminé par les projecteurs. On devina ses intention. On tira avant lui. Un déluge de balles, un vacarme effrayant. Vermine s’était bouché les oreilles et blotti dans un coin. Une larme perla de son unique ou. La sulfateuse de Brok vomit à son tour ce qui lui restait de munition. Un projecteur explosa. Plusieurs policiers s’effondrèrent. Le mutant hurlait, chargeait. Quand il entendit son arme tourner à vide, il la jeta si fort qu’elle alla s’encastrer dans un véhicule. Les hélicoptères, à leur tour, ouvrir le feu. Brok s’effondra, presque aux pieds des forces de l’ordre. Le feu cessa. Avec prudence, un policier plus courageux que les autres, s’approcha du corps et s’agenouilla.
-J’crois qu’il est mort. -Tu m’étonne, commenta tout bas Jonson. Une ordure de moins. Puis, reprenant sont haut-parleur : y-a-t-il d’autre amateurs ?
Ernest, toujours à l’intérieur, se redressa. D’une main, il sécha son visage et soupira. Brok était un abruti mais il avait sut tirer sa révérence avec panache. Il allait le regretter, il allait le pleurer, mais en attendant, il devait se rendre. Il jeta ses armes au sol et, à quatre pattes, il se faufila dans le hall. Là, toujours à l’abri des regards, il hurla pour se faire entendre de l’extérieur.
-Ouais, y’en a un ! Mais il aimerait ne pas être accueilli de la même façon !
Jonson, surpris d’entendre une voix juvénile, ne tarda pas à balancer les banalités de rigueurs. Vermine se présenta enfin, mains levées. Il balaya l’assemblée, cherchant Léo du regard. Il ne le vit pas. L’homme-lion avait déjà été emmené plus loin à l’intérieur d’une fourgonnette. L’enfant-rat ne put apercevoir que la dépouille de son coéquipier sur laquelle il ne s’attarda pas.
-Et, du calme les gars ! Arrêtez de me braquer comme ça ! Vous avez pas peur d’un môme quand même, si ?
Disant cela, l’air fier, il s’avançait. On ne le traita pas avec beaucoup plus de douceur que Sphinx. Tout juste on lui épargna quelques coups. Pour que les menottes tiennes à ses poignets, il fallut les serrer au maximum. Pour relativiser l’étendu de la catastrophe, le petit mutant se disait que la case prison faisait partit du parcours de tous grands méchants qui se respectaient.
---
En bas, dans les égouts, Armand et Armande s’étaient lancés dans un véritable massacre. Terminé l’attitude défensive. Maintenant, il s’agissait de fuir. Pour cela, ils mirent en déroute l’équipe de SWAT avec une telle férocité que l’ordre fut donnée au renfort de se tenir à distance. Cela devenait évident : les forces de l’ordre n’étaient pour l’instant pas équipé pour faire face à des mutants de ce niveau. Sitôt le combat achevé, sitôt un peu de tranquillité retrouvée, les jumeaux dirigèrent le reste des mercenaires à travers les égouts. On perdit leur trace. Mais le témoignage des survivants su SWAT allait permettre d’identifier les fameux mutants. Leur visage ainsi que leurs pouvoirs étaient connus des services de l’ordre. Armand et Armande étant impliqué, cela signifiait que Morgane Ray n’était pas étrangère à l’incident.
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